Soutenances de thèse

La considération comme levier d’équilibre socioéconomique d’un système de management durable

11/02/2025 à 14h00

Mme Amélie BLOT LEFEVRE présente ses travaux en soutenance le 11/02/2025 à 14h00

À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine-PSL Pl. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016 Paris, Salle des thèses - D520

En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sciences de gestion

La soutenance est publique

Titre des travaux

La considération comme levier d’équilibre socioéconomique d’un système de management durable

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 7088 - Dauphine Recherches en Management

Section CNU

06 - Sciences de gestion et du management

Directeur(s)

M. Nicolas BERLAND

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
M. Nicolas BERLAND Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Directeur de thèse
M. Philippe LORINO Professeur émérite ESSEC Business School de Cergy-Pontoise Rapporteur
Mme Caroline TAHAR Maître de conférences IAE Lyon School of Management Rapporteure
M. Laurent CAPPELLETTI Professeur Conservatoire National des Arts et Métiers Examinateur
Mme Véronique PERRET Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Examinatrice

Résumé

Cette observation participante se déroule dans un cabinet d'audit et de conseil confronté à des difficultés croissantes pour attirer et retenir des talents. En effet, le secteur souffre d’une accélération des départs puisque les auditeurs et les consultants restent de moins en moins longtemps dans le cabinet. De surcroît, tandis que les collaborateurs travaillent de nombreuses heures pour une rémunération de moins en moins compétitive, ce cabinet subit une dégradation significative de la rentabilité de ses missions. Nous commençons par mobiliser un cadre théorique positiviste relatif au système de management en tant que package pour identifier les composants constituant le système en place. Puis, en lien avec la problématique de rentabilité des missions, nous approfondissons notre analyse par l’étude du système de pilotage des performances. Enfin, à l’aune de la pensée humaniste et inclusive de Mary Parker Follet, faisant figure de fil conducteur philosophique pragmatiste dans cette étude, nous nous demandons comment améliorer la rétention et l’attractivité des talents en prenant appui sur un système de management socioéconomiquement équilibré. Nos résultats identifient le système de pilotage des performances comme principal responsable du développement d’un phénomène de présentéisme à l’origine de la dégradation du temps de travail. Nous verrons en effet, comment le nombre d'heures chargées crée un épuisement qui n'améliore pas, voir même réduit la rentabilité du cabinet. En relevant le manque de cadrage et de structuration des missions comme étant source d’une perte d’efficacité génératrice de présentéisme, nous confirmons le lien entre la problématique de dégradation du temps de travail et le système de pilotage des performances essentiellement basé sur les temps passés sur les projets. Nous constatons qu’un cercle vicieux de dégradation du temps de travail se met en place, générant ainsi deux formes de présentéisme « subi » et « stratégique » interconnectés, et proposons l’efficience comme levier de performance à développer à partir d’objectifs comportementaux et cognitifs. Cette étude enrichit la recherche en science de gestion portant sur les dérives du management par objectifs en soulignant la nécessité de repositionner la dimension sociale dans la conceptualisation du système de management, en améliorant la prise en compte de l’individu en amont de la réalisation des activités. Nous proposons une méthodologie de cartographie des composants d’un système de management pour évaluer l’équilibre socioéconomique d’un système durable, tenant compte de l’ensemble des parties prenantes, soit à la fois des enjeux économiques mais aussi des enjeux sociaux, ayant un impact sur les performances globales de l’organisation ; et introduisons la notion de considération, à ne pas confondre avec la reconnaissance. Il s’agit d’un phénomène ontologiquement subjectif confirmant l’importance de la prise en compte de la mise en pratique d’un système de management, et concluons sur la nécessité de continuer à développer des systèmes de management responsables sur le plan social. En combinant les approches théoriques positivistes et pragmatistes, nous confirmons que ces deux philosophies peuvent coexister et être complémentaires. Cela renforce l’intérêt de développer des approches pragmatistes en contrôle de gestion, et ouvre la voie vers de plus amples recherches de type constructivistes, pour vérifier si le développement d’un management pragmatiste enrichi en considération peut participer à un enrayer de l’instabilité des équipes, et par effet ricochet, faire figure de levier de performance économique et sociale à courts, moyens et longs termes.

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