Bergue&Co, une bijouterie hybride à Lisbonne

Un design au mélange de sobriété luxueuse et d’éléments d’usine… bienvenue au Bergue&Co de Lisbonne, créateur et vendeur de bijoux depuis 2009, où le visiteur est plongé dans une atmosphère hybride entre codes de luxe imposés par le secteur même de la bijouterie haut de gamme et ambiance ouvrière par le design brut de certains éléments. Ici, les briques apparentes peintes en blanc, la mezzanine métallique et les lustres en forme d’ampoules se marient parfaitement avec les présentoirs luxueux où sont imposés les éblouissants bijoux.

 

Le mariage fonctionne, l’atmosphère est à la fois chaleureuse et qualitative. Mais l’étonnement ne s’arrête pas ici. Montez à l’étage par ce bel escalier métallique et découvrez les créateurs à l’œuvre. Environ cinq bijoutiers en pleine action sont à votre portée, à côté de vous. Mais attention, ici, pas de faux semblant, pas de simple vitrinisation des ateliers ni théâtralisation commerciale quelconque : nous nous retrouvons plongés dans le quotidien des créateurs et réalisateurs de bijoux en pénétrant directement dans leur sphère de travail comme si nous étions l’un des leurs, sans séparation physique. Rien n’est caché au visiteur, l’atelier n’est pas théâtralisé, il n’a pas été pensé dans une optique de vitrine consommateur mais dans une optique d’atmosphère de travail pour les salariés. Rien n’est factice : la salle semble en désordre, les papiers en boule s’accumulent par terre, les bureaux sont désorganisés, les placards ouverts et mal rangés… Le point de vente vit !

 

Un petit bémol néanmoins : si cette vitrinisation du travail des ouvriers, poussée à l’extrême, donne à la fois vie au point de vente et offre gage de qualité sur la provenance et la réalisation des produits, nous restons frustrés d’être si proches des créateurs sans être invités réellement à interagir avec eux puisqu’étant concentrés sur leur tâche.

L’effondrement des barrières physiques des vitrinisations de production semble donc impactant pour démontrer la qualité et l’accessibilité d’une marque mais ne semble pas suffisant…

 

Margaux de Labarre

Master Distribution et Relation Client

 

 

 
 
 

Publié le 23 janvier 2019