Soutenances de thèse

Mobiliser le secteur assurantiel européen dans la lutte contre le réchauffement climatique

19/11/2025 à 14h00

M. Jérôme ANDRE présente ses travaux en soutenance le 19/11/2025 à 14h00

À l'adresse suivante : Université Paris-Dauphine Pl. du Maréchal de Lattre de Tassigny 75016 Paris Salle des thèses - D520

En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sciences Economiques Dauphine

La soutenance est publique

Titre des travaux

Mobiliser le secteur assurantiel européen dans la lutte contre le réchauffement climatique

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 8007 - Laboratoire d'Économie de Dauphine

Section CNU

7 - Sciences de la société

Directeur(s)

Najat EL MEKKAOUI

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
Mme Najat EL MEKKAOUI Maître de conférences UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Directeur de these
M. Alain AYONG LE KAMA Professeur des universités Université Paris Nanterre Rapporteur
M. Christophe HURLIN Professeur des universités Université d'Orléans Rapporteur
M. Philippe BERNARD Maître de conférences Université Paris Dauphine Co-encadrant de these
Mme Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN Maître de conférences Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Examinateur
Mme Anna CRETI Professeur des universités Université Paris-Dauphine Examinateur
M. Jorge BRAVO Associate professor NOVA IMS Information Management School Examinateur
Mme Martine CARRE-TALLON Professeur des universités Université Paris-Dauphine Examinateur

Résumé

La lutte contre le réchauffement climatique constitue un défi majeur du XXIe siècle, nécessitant une transformation profonde des économies et des investissements massifs. Les investisseurs institutionnels, et en particulier les assureurs européens via l'assurance-vie, peuvent jouer un rôle clé dans le financement de la transition bas carbone. Cette thèse explore les leviers permettant de mobiliser ces ressources tout en assurant la stabilité du secteur.

 

Le premier chapitre met en évidence les limites des stratégies d'investissement fondées sur l'empreinte carbone. Bien qu'efficaces pour réduire les émissions apparentes, ces approches induisent des biais sectoriels et géographiques, notamment un sous-investissement dans l'énergie et les pays émergents. Il est donc nécessaire de développer des stratégies intégrant la dynamique de décarbonation et les investissements verts des émetteurs.

 

Le deuxième chapitre propose d'intégrer le risque climatique dans le calcul du capital réglementaire (SCR) de Solvabilité II. Une telle réforme réduirait significativement les ratios de solvabilité, exposant 10% des assureurs à un déficit de fonds propres. Ce risque systémique pourrait fragiliser la confiance des épargnants. Toutefois, il pourrait aussi devenir un levier de financement vert : en exonérant les obligations vertes du SCR climatique, le régulateur inciterait les assureurs à financer la transition énergétique.

 

Enfin, le troisième chapitre s'intéresse à la valorisation des contrats d'assurance-vie face au risque climatique. L'introduction d'un SCR climatique réduit la capacité des assureurs à investir dans des actifs risqués, diminuant la valeur des options de participation aux bénéfices. Pour préserver l'attractivité de ces produits, la thèse propose un contrat d'assurance-vie vert compartimenté, investi exclusivement dans des actifs alignés sur la transition. Ce contrat permettrait de restaurer la valeur pour les assurés tout en orientant l'épargne longue vers des investissements durables.

Toutes les soutenances de thèse