Trois essais en économie financière : risque climatique et transition vers une économie bas carbone
14/12/2021 à 15h00
M. Josselin ROMAN présente ses travaux en soutenance le 14/12/2021 à 15h00
À l'adresse suivante : Place du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016, Paris - Salle A701
En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sciences Economiques
La soutenance est publique
Titre des travaux
Trois essais en économie financière : risque climatique et transition vers une économie bas carbone
École doctorale
École doctorale Dauphine SDOSE
Équipe de recherche
UMR 8007 - Laboratoire d’Économie de Dauphine
Section CNU
05 - Sciences économiques
Directeur(s)
M. Richard DUTU et M. Gauthier VERMANDEL
Membres du jury
Nom | Qualité | Établissement | Rôle |
---|---|---|---|
M. Richard DUTU | Professeur des universités | Université Paris-Dauphine - PSL | Directeur de thèse |
M. Gauthier VERMANDEL | Maître de conférences | Université Paris-Dauphine - PSL | Co-directeur de thèse |
M. Garth HEUTEL | Associate professor | Georgia State University | Rapporteur |
Mme Aude POMMERET | Professeur des universités | Université Savoie Mont Blanc | Rapporteure |
M. Emanuel MöNCH | Professor | Goethe University Frankfurt | Examinateur |
M. Jean-Guillaume SAHUC | Chef de service | Banque de France | Examinateur |
Mme Katheline SCHUBERT | Professeur des universités | Paris School of Economics | Examinatrice |
Résumé
Cette thèse développe un cadre d'analyse pour étudier les liens entre macroéconomie, finance et environnement. Ce cadre est ensuite utilisé pour évaluer la façon dont les politiques macro-financières pourraient participer à la lutte contre le changement climatique. Équipés de ce nouvel outil, nous apportons plusieurs contributions théoriques, méthodologiques, appliquées et empiriques. Nous mettons d'abord en lumière l'impact du changement climatique sur la mesure du taux d'intérêt naturel et proposons un nouvel indicateur mieux adapté lorsque la politique monétaire est contrainte par la borne inférieure effective sur les taux nominaux. Nous étudions ensuite les effets secondaires d'un marché de permis de carbone. Nous montrons que le niveau de prix du carbone requis pour atteindre les objectifs climatiques implique une perte de bien-être qui peut être atténuée par la mise en œuvre de poids sectoriels dans les exigences de capital des banques favorables aux secteurs les moins intensifs en carbone. Le design d’un marché de permis de carbone implique également une incertitude sur le prix du carbone qui conduit à une volatilité des primes de risque. Cette volatilité peut être supprimée par l’implémentation de règles d'assouplissement quantitatif. Enfin, nous fournissons des résultats empiriques sur les interactions entre le prix du carbone, le niveau des émissions et la technologie de réduction des émissions. Nous montrons que la troisième phase de l’ETS a contribué de manière significative à la réduction des émissions. Nous trouvons également que les prêts à long terme jouent un rôle important et significatif dans la stimulation de l'innovation verte. Cependant, au-delà d'un certain seuil, le prix du carbone a un effet négatif sur l'innovation verte. Nous construisons ensuite un modèle avec croissance endogène de la productivité et de la technologie d'abattement qui réplique les résultats empiriques et nous l'utilisons pour montrer comment les politiques publiques pourraient orienter la croissance vers les technologies vertes, allégeant ainsi le fardeau des entreprises lié à l'augmentation du prix du carbone. Nous calculons également des trajectoires de transition compatibles avec l'objectif net-zéro qui illustrent la façon dont la technologie d’abattement endogène affecte la dynamique de réduction des émissions.