Développer des recherches
sur les entreprises familiales et leurs dynamiques
À toutes les échelles - mondiale, européenne, et française - les entreprises familiales constituent, de par leur nombre et leur poids dans l’activité, une part substantielle de l’économie. Elles contribuent à hauteur de 70% du PIB mondial et génèrent entre 50% et 80% des emplois dans de nombreux pays. Ces entreprises constituent donc une part essentielle de l'activité économique, et leur importance ne peut être ignorée.
Quels sont les performances, les stratégies, les modèles économiques et sociaux de ces entreprises ? Sont-elles armées pour relever le défi des transformations numérique et environnementale en cours ?
Autant de questions auxquelles la nouvelle Chaire « Entreprises familiales et investissement de long terme » de l’Université Paris Dauphine - PSL, ambitionne de répondre.
Un vivier d’acteurs de l’environnement des entreprises familiales vient nourrir les réflexions, partager des expertises et contribuer aux travaux, en étant invités aux différentes activités de la Chaire. Elle a pour vocation de favoriser l’éclosion d’un écosystème impliquant les chercheurs de l’Université Paris Dauphine - PSL, ainsi que leur réseau national et international, afin de développer des recherches sur les entreprises familiales et leurs dynamiques et de les valoriser auprès de toutes les parties prenantes. Cette Chaire est rattachée au Laboratoire Dauphine Recherche Management (DRM) et au Laboratoire d’Économie de Dauphine (LEDA) de l’Université.
Une entreprise familiale, qu'est-ce que c'est ?
Une entreprise est familiale lorsqu’une part significative de ses droits de vote est détenue par une famille.
Cette condition peut être associée ou non à une implication dans la gouvernance de l’entreprise.
La commission Européenne considère une entreprise non cotée comme familiale si la famille détient une majorité des droits de vote, directement ou indirectement et qu’un membre au moins de la famille est impliqué dans la gouvernance. Par exception, une entreprise cotée est considérée comme familiale si la famille détient 25% des droits de vote.
Les travaux de la chaire font référence à une définition de l’entreprise familiale reposant sur la détention majoritaire des droits de vote pour les entreprises non cotées, le seuil étant abaissé à 25% pour les sociétés cotées. Mais ils proposent également des tests complémentaires en ajoutant des conditions d’implication des membres de la famille dans la gouvernance, ou en allégeant le seuil de détention à 30 ou 40% des droits de vote par exemple lorsque la famille est impliquée dans la gouvernance.
Actualités
Chaire Entreprises Familiales / Conférence / Replay
Le lundi 4 mars 2024 à 17h15
En replay : "Les défis de la transmission des entreprises familiales"
Conférence de la Chaire Entreprises Familiales, en collaboration avec le Master Stratégie et Organisation, dans le cadre des #HoFDays2024.
Appel à projets / Chaire Entreprises Familiales
Le 18 décembre 2023
Appel à propositions de recherche sur les entreprises familiales en France
La Chaire des Entreprises Familiales de l'Université Paris Dauphine - PSL lance un appel à propositions de recherche auprès des chercheurs.
"Les entreprises familiales constituent la majorité des entreprises en France
mais sont souvent moins étudiées"
“Autant les entreprises familiales cotées ont été beaucoup étudiées, en particulier leur gouvernance, autant nous ne savons que peu de choses sur l’impact que l’ensemble des entreprises familiales ont sur la situation économique d’un pays.
Les travaux de la chaire vont mesurer l’impact des entreprises familiales sur la croissance, l’emploi, l’innovation, les performances environnementales et sociales, les territoires, les filières de productions et l’export.”
Edith Ginglinger & Farid Toubal
Professeurs des universités, Co-directeurs scientifiques de la Chaire Entreprises familiales et investissement de long terme
4 axes de travail
L'objectif de la Chaire est de mesurer le poids économique des entreprises familiales en France, par rapport aux pays voisins, et d'étudier leurs dynamiques et freins : croissance, internationalisation, choix technologiques, innovation, empreintes territoriales, résilience ainsi que les aspects juridiques et fiscaux.
4 axes de travail en ressort :
- La majorité des entreprises sont des entreprises familiales mais sont souvent moins étudiées
- Les actionnaires ont une vision à long terme du développement de l'entreprise, avec une transmission aux héritiers, et plusieurs générations pouvant se succéder
- L’effet de réputation et d’ancrage est plus important pour ces entreprises que pour d’autres en raison de l'identification de l'entreprise au groupe familial dont le dirigeant est souvent issu
- L’importance d'informer les décideurs publics, les banques et les investisseurs de l'importance des entreprises familiales pour l'activité, la croissance, l'innovation, l'exportation, etc.
Thématiques de recherche
Les principales thématiques sur lesquelles la chaire élabore ses sujets de recherche :
- Performance et dynamisme des entreprises familiales : Création d'emplois, augmentation des ventes, mesures de productivité.
- Résilience des entreprises familiales face aux chocs : Capacité à s'adapter aux crises économiques, environnementales ou sanitaires.
- Délocalisation/relocalisation d'activités de production, modes d'implantation sur les marchés étrangers.
- Modèles d'innovation : produits et des services innovants, investissement dans les technologies digitales.
- Performances extra-financières : Impacts sociaux, environnementaux et sociétaux des entreprises familiales.
- Environnement incertain : analyse juridique et fiscale de l'environnement des entreprises familiales.
- Financement de la croissance des entreprises familiales : Accès au financement bancaire, financement interentreprises.
Mécènes
Les responsables scientifiques de la chaire
Edith Ginglinger
Professeur à l’Université Paris Dauphine-PSL
Farid Toubal
Professeur à l’Université Paris Dauphine-PSL
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