L'écart dans les brevets selon le genre
La sous-représentation des femmes dans la science reste un problème persistant et répandu. Les explications récentes de cette disparité incluent les préférences des femmes pour les professions axées sur la lecture ou les barrières sociales sur le lieu de travail.
Pour fournir des informations sur la participation des femmes à la science, nous étudions les différences entre les pays dans l'écart entre les sexes et les brevets. Nos travaux couvrent 120 pays pour la période 1880-2012, avec un focus particulier sur la période post-Seconde Guerre mondiale.
Nous constatons que les pays ex-communistes affichent une participation des femmes au brevetage plus de 300% plus élevée que leurs homologues de l'OTAN. Les pays libéraux comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Autriche affichent certains des taux de participation féminine les plus bas au monde, les femmes ne représentant que 8% des brevets récents.
En revanche, les femmes représentent plus d'un tiers des titulaires de brevets dans plusieurs pays. La principale poussée en matière de représentation féminine semble se produire dans les institutions publiques (hôpitaux, universités), plutôt que dans les entreprises privées (cotées en bourse ou privées).
Les mécanismes qui limitent la production domestique confiée aux femmes dans la classe moyenne semblent répandus dans les économies à faible écart de brevets entre les sexes. Nos résultats indiquent que les prescriptions politiques axées sur les préférences anti-STEM ou les explications sur le lieu de travail, telles que les quotas, sont sans doute moins pertinentes pour l'écart entre les sexes et les brevets que les remèdes visant à atténuer les coûts de production à domicile.