Soutenances de thèse

Déterminants et impacts des stratégies des agriculteurs français contre les risques climatiques

26/06/2025 à 14h00

M. Marc YETERIAN présente ses travaux en soutenance le 26/06/2025 à 14h00

À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine - PSL- Place du Maréchal de Lattre de Tassigny 75016 Paris - Salle des thèses - D 520

En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Economie

La soutenance est publique

Titre des travaux

Déterminants et impacts des stratégies des agriculteurs français contre les risques climatiques

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 8007 - Laboratoire d’Économie de Dauphine

Section CNU

05 - Sciences économiques

Directeur(s)

M. Bertrand VILLENEUVE et Mme Céline GRISLAIN-LETREMY

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
M. Bertrand VILLENEUVE Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Directeur de thèse
Mme Céline GRISLAIN-LETRÉMY Administrateur de l'INSEE Hors-Classe, HDR Banque de France Co-directrice de thèse
Mme Raja CHAKIR Directeur de recherche Paris Saclay, INRAE Rapporteure
Mme Céline NAUGES Directeur de recherche TSE, INRAE Rapporteure
M. Arthur CHARPENTIER Professeur Université du Québec à Montréal (UQAM) Examinateur
M. Julien HARDELIN Ingénieur Ministère de la Transition Ecologique Examinateur

Résumé

Cette thèse examine les liens entre agriculture et changement climatique à travers le prisme des comportements d'adaptation et de protection. Chaque chapitre illustre un exemple de ce type de lien chez des agriculteurs français, en combinant une analyse microéconométrique et théorique. Le premier chapitre explore les impacts et déterminants de l'assurance récolte en France. Il montre que les agriculteurs qui s’assurent ont tendance à augmenter leurs revenus en raison de changements dans leurs comportements de production : protégés contre les risques, ils peuvent en effet se permettre d’adopter des pratiques à la fois plus risquées et plus lucratives. La deuxième conclusion majeure de ce chapitre est que les agriculteurs qui s’assurent le plus ont tendance à bénéficier le moins de l’assurance, ce qui met en évidence une forme de sélection négative (et non sélection adverse) liée à des barrières informationnelles et non monétaires. Le deuxième chapitre adopte le point de vue des compagnies d’assurance et s’interroge sur les discriminations tarifaires de l’assurance récolte à l’encontre des agriculteurs biologiques. À travers le concept de justice actuarielle, il montre que les agriculteurs bio ont tendance à payer leur assurance plus cher que ne le justifie leur niveau de risque. Cela rend l’outil moins attractif pour ceux qui souhaitent se convertir au bio, et pourrait potentiellement freiner la transition. Enfin, le troisième chapitre s’intéresse aux effets de la principale politique de réduction des pesticides en France : le programme DEPHY. Il s’agit d’une politique informationnelle reposant sur la mise en place de fermes modèles subventionnées, censées promouvoir les pratiques agroécologiques par l’exemple. Le chapitre évalue à la fois l’efficacité propre du programme et les mécanismes économiques d’apprentissage social, en utilisant la politique comme un traitement. Sur le premier point, les effets sont modérés : une réduction significative, mais largement inférieure aux objectifs fixés par le gouvernement. Sur le second, les mécanismes d’apprentissage social apparaissent limités dans le cadre de cette politique : les agriculteurs apprennent principalement des fermes DEPHY directement, mais ne semblent pas transmettre ensuite les informations à leurs pairs.

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