Femmes et mères à surveiller : accueil, assistance et prise en charge des familles sans-domicile par la Ville de Paris (1890-2018)
23/06/2023 à 14h00
Mme Marion GIOVANANGELI présente ses travaux en soutenance le 23/06/2023 à 14h00
À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine PSL, Pl. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016 Paris Salle des thèses - D520
En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sociologie
La soutenance est publique
Titre des travaux
Femmes et mères à surveiller : accueil, assistance et prise en charge des familles sans-domicile par la Ville de Paris (1890-2018)
École doctorale
École doctorale Dauphine SDOSE
Équipe de recherche
UMR 7170 - IRISSO - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales
Section CNU
19 - Sociologie, démographie
Directeur(s)
M. Arnaud MIAS
Membres du jury
Nom | Qualité | Établissement | Rôle |
---|---|---|---|
M. Arnaud MIAS | Professeur des universités | UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL | Directeur de thèse |
Mme Axelle BRODIEZ-DOLINO | Directeur de recherche | Centre Norbert Elias | Rapporteure |
M. Bruno MILLY | Professeur des universités | Université Lumière Lyon 2 | Rapporteur |
Mme Marie LOISON LERUSTE | Maître de conférences | Université Sorbonne Paris Nord | Examinatrice |
Mme Dominique MéDA | Professeur des universités | UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL | Examinatrice |
Résumé
Cette thèse retrace l’histoire de la prise en charge des femmes sans-domicile accompagnées d’enfant par la Ville de Paris de la fin du XIXème siècle à aujourd’hui. Par l’analyse des structures municipales, elle rend compte de l’évolution de cette prise en charge, mais aussi des pratiques professionnelles. Elle donne à voir la transformation des publics accueillis et de leurs problématiques, et son incidence sur les dispositifs pensés par les décideurs. Cette thèse analyse la prise en charge du point de vue de l’institution, des professionnelles et des femmes concernées, par la mobilisation de matériaux multiples : observations, archives, entretiens, exploitation de bases de données. Elle permet de resituer la question des femmes sans-domicile dans le contexte plus global des familles pauvres et de leurs stratégies pour échapper à la misère. Elle déconstruit les représentations qui structurent depuis plus d'un siècle les politiques d'assistance sociale et les pratiques professionnelles, montrant la permanence des tensions qui les traversent : pauvres méritants contre pauvres oisifs, femmes vulnérables à secourir contre femmes dangereuses à surveiller, femmes déviantes contre mères à éduquer.