Soutenances de thèse

Gouverner par le signal-prix ? Sur la performativité des prix du carbone internes aux entreprises

16/03/2022 à 14h00

M. Raphaël OLIVIER présente ses travaux en soutenance le 16/03/2022 à 14h00

À l'adresse suivante : Place du Maréchal de Lattre de Tassigny - 75016 Paris Salle des thèses - D520

En vue de l'obtention du diplôme : Sciences de Gestion

La soutenance est publique

Titre des travaux

Gouverner par le signal-prix ? Sur la performativité des prix du carbone internes aux entreprises

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 7088 - Dauphine Recherches en Management

Section CNU

06 - Sciences de gestion et du management

Directeur(s)

M. Nicolas BERLAND et Mme Anna CRETI

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
M. Nicolas BERLAND Professeur des universités Professeur des universités Université Paris Dauphine - PSL Directeur de thèse
Mme Anna CRETI Professeur des universités Université Paris Dauphine - PSL Directrice de thèse
Mme Patricia CRIFO Professeur des universités Ecole Polytechnique Rapporteure
M. Gérald NARO Professeur des universités Université de Montpellier Rapporteur
Mme Véronique PERRET Professeur des universités Université Paris Dauphine - PSL Examinatrice
M. Franck AGGERI Professeur des universités Mines ParisTech - PSL Examinateur
M. Thomas STERNER Professeur University of Gothenburg Examinateur
M. Jean-Philippe NICOLAI Professeur des universités Grenoble INP - Génie Industriel Examinateur

Résumé

Comment et pourquoi les entreprises ont-elles utilisé et utilisent-elles des prix internes du carbone ? Ancrée dans les sciences de gestion et sur la base de données primaires et secondaires, cette thèse mobilise des ressources interdisciplinaires pour y répondre. Le premier chapitre commence par cadrer des considérations philosophiques générales sur l’action, puis resserre l’analyse sur l’intention. Dès lors, l’exercice du pouvoir est étudié à l’aune des interactions entre technique, dispositif et agencement. C’est ainsi que sont réunis les concepts de performativité et de gouvernementalité. Aussi, il est défendu l’idée que la généalogie est la méthode pertinente pour mettre ce cadre théorique en relation avec un objet d’étude empirique. Dans cette optique, le chapitre de transition définit le pricing du carbone comme une instrumentation. Mais celle-ci n’est jamais neutre, elle s’inscrit dans les stratégies-climat plus ou moins fructueuses d’organisations variées, au premier rang desquelles les entreprises du secteur de l’énergie, mais aussi des Etats, des organisations internationales, des associations ou des cabinets de conseil. En même temps, cette technique particulière est au fondement de politiques domestiques et de la politique climatique internationale, depuis le Protocole de Kyoto jusqu’à l’Accord de Paris. Par-là, distinguer les dispositifs des agencements permet de bien appréhender la manière dont sont gouvernées certaines conséquences du changement climatique. Les chapitres empiriques emploient ainsi deux focales différentes : le deuxième chapitre porte sur l’agencement, il présente le rôle du pricing du carbone interne aux entreprises dans l’histoire de la politique climatique ; le troisième chapitre porte sur un dispositif, il montre le rôle du pricing du carbone dans la stratégie-climat de l’entreprise EnergyCorp. L’intérêt est alors de faire dialoguer ces deux niveaux d’analyse, dont la combinaison permet d’avoir une compréhension fine de ce qui se joue dans le rapport entre entreprises et changement climatique. Autrement dit, l’enjeu est de mettre à jour les réseaux de pouvoir relatifs aux prix du carbone internes aux entreprises. A partir de ce diagnostic du passé et du présent, la conclusion envisage de possibles futurs en proposant des recommandations visant à tendre vers une politique énergie-climat soutenable.

 

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