La construction du « harcèlement de rue » comme problème public en France. Entre médiatisation, militantisme et action publique
02/12/2022 à 14h00
Mme Stéphanie ARCHAT présente ses travaux en soutenance le 02/12/2022 à 14h00
À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine - PSL, Pl. du Maréchal de Lattre de Tassigny 75775 PARIS Cedex 16 - Salle A701
En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sciences Politiques
La soutenance est publique
Titre des travaux
La construction du « harcèlement de rue » comme problème public en France. Entre médiatisation, militantisme et action publique
École doctorale
École doctorale Dauphine SDOSE
Équipe de recherche
UMR 7170 - IRISSO - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales
Section CNU
04 - Science politique
Directeur(s)
Mme Catherine ACHIN
Membres du jury
Nom | Qualité | Établissement | Rôle |
---|---|---|---|
Mme Catherine ACHIN | Professeur des universités | UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL | Directrice de thèse |
M. Lilian MATHIEU | Directeur de recherche | CNRS | Rapporteur |
Mme Sylvie TISSOT | Professeur des universités | Université Paris 8 | Rapporteure |
Mme Marylène LIEBER | Professeur | Université de Genève | Examinatrice |
M. Jacques DE MAILLARD | Professeur des universités | Université de Versailles-Saint-Quentin | Examinateur |
Mme Gwenaëlle PERRIER | Maître de conférences | Université Paris 13 | Examinatrice |
Résumé
La thèse porte sur la construction en train de se faire, au cours des années 2010 en France, d’un nouveau problème public : le « harcèlement de rue ». Pour mettre au jour ce processus, elle mobilise des méthodes variées (observations, entretiens, analyses documentaires et de presse) au service d’une enquête multi-située menée entre médias, militant·e·s féministes, actions publiques nationales et locales, et polices. Tout en montrant les contributions de chacun d’elles et eux à la fabrique du problème, la recherche met en évidence les interactions et rapports de pouvoir entre espaces et acteur·rice·s, pour expliquer les modalités spécifiques de construction de ce problème. Elle éclaire ainsi la façon dont un sujet qualifié de genré devient cadré comme un problème également spatialisé, racialisé et sécuritaire. Enfin, elle conclut, malgré la rapide montée en puissance et mise en loi de l’enjeu (avec la contravention d’outrage sexiste), que la construction du problème reste inaboutie et fragile.