Soutenances de thèse

La dépossession matérielle comme espace de convalescence : enquête sur la restauration des corps, des rythmes et des sensibilités en Anthropocène

28/11/2022 à 15h00

M.Nathan BEN KEMOUN présente ses travaux en soutenance le 28/11/2022 à 15h00

À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine - PSL - Pl. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016 Paris Salle des thèses - D520

En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sciences de gestion

La soutenance est publique

Titre des travaux

La dépossession matérielle comme espace de convalescence : enquête sur la restauration des corps, des rythmes et des sensibilités en Anthropocène

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 7088 - Dauphine Recherches en Management

Section CNU

06 - Sciences de gestion et du management

Directeur(s)

Mme Valérie GUILLARD

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
Mme Valérie GUILLARD Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Directrice de thèse
Mme Hélène CHERRIER Full professor SKEMA Business School Rapporteure
M. Eric REMY Professeur des universités Université Toulouse III - Paul Sabatier Rapporteur
Mme Céline ROSSELIN-BAREILLE Maître de conférences Université d'Orléans Examinatrice
M. David PONTILLE Directeur de recherche CNRS Mines Paris-PSL Examinateur
Mme Véronique PERRET Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Examinateur
M. Alexandre MONNIN Professeur ESC Clermont Business School Examinateur

Résumé

L’accélération sociale des existences altère en profondeur la relation de soi à soi, en particulier dans le rapport quotidien et ordinaire aux environnements matériels (Rosa 2010). Prolongeant les travaux de l'anthropologie de la culture matérielle (Julien et Rosselin 2009), les travaux portant sur la dépossession et la déconsommation en sciences de gestion (Cherrier et Murray 2007) ainsi que les "Maintenance Studies" en sociologie de l’innovation (Denis et Pontille 2020), la thèse que nous donnons à lire réinvestit cette tension de la modernité avancée sous l’angle des usages du corps. À travers une enquête qualitative auprès de résidentes et résidents franciliens engagées dans des formes variées de déconsommation, notre travail explore les répercussions de périodes localisées de dépossession matérielle sur les façons d’habiter, de construire ses gestes et de prendre soin des choses. Nous étudions les continuités qui circulent entre les manières de prendre soin des choses et les relations tissées à son propre corps dans ces moments de latence et de réhabilitation. Nous décrivons ces périodes comme autant d’espaces de convalescence où se restaurent ensemble la vitalité des gestes posés dans le réel et la vitalité des environnements matériels, ainsi que la sensibilité entendue comme capacité de sentir et de prêter attention aux nuances (Hachette et Hüet 2021). Conscients des horizons d’indisponibilité d’énergie liés à l’Anthropocène, nous envisageons le devenir des modes d’existence sous les traits d’une "sobriété intensive" libérant les formes de présence au monde, en réduisant les dépendances matérielles, technologiques et logistiques qui ne pourront pas être maintenues à moyen et long-terme (Bonnet, Landivar et Monnin, 2021).

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