Soutenances de thèse

La formation en situation de travail comme instrument de gestion : un moyen pour (re)donner du sens au travail ?

14/05/2024 à 9h00

Mme Catherine BISSEY présente ses travaux en soutenance le 14/05/2024 à 9h00

À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine PSL, Pl. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016 Paris Salle des thèses - D520

En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sciences de Gestion

La soutenance est publique

Titre des travaux

La formation en situation de travail comme instrument de gestion : un moyen pour (re)donner du sens au travail ?

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 7088 - Dauphine Recherches en Management

Section CNU

06 - Sciences de gestion et du management

Directeur(s)

M. Albert DAVID

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
M. Albert DAVID Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Directeur de thèse
Mme Bérengère SZOSTAK Professeur des universités IAE de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Université Paris Saclay Rapporteure
Mme Anne-Lise ULMANN Maître de conférences CNAM Rapporteure
M. Pierre-Yves GOMEZ Professeur émérite EM Lyon Business School Examinateur
Mme Isabelle BOUTY Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Examinatrice
Mme Béatrice PARGUEL Directeur de recherche CNRS, Université Paris Dauphine, PSL Examinatrice
M. Arnaud MURET Directeur général OPCO EP Examinateur

Résumé

La formation en situation de travail (AFEST), dernière-née des modalités pédagogiques reconnue par la loi de 2018, marque une rupture formelle avec le modèle séparatiste de la formation professionnelle, en usage en France depuis la loi de 1971. La présente recherche, considérant l’AFEST comme un instrument de gestion, s’intéresse aux impacts de cette intrusion à la fois sur le lieu, dans les processus et le contenu du travail ainsi que pour le travailleur expérimenté, chargé de former ses pairs via cette modalité. Une lecture longitudinale des textes réglementaires, établis en France de 1791 à 2018, révèle une dichotomie persistante entre travail et formation. Quatre périodes se succèdent au cours desquelles la distorsion entre travail et formation se réduit sans être tout à fait résolue. Ces quatre perceptions diverses de la dimension formative du travail sont également observables au sein des dix entreprises de moins de 50 salariés qui ont expérimenté la formation en situation de travail dans le cadre de la recherche. Les formations qui y sont menées et les enquêtes qualitatives réalisées auprès des travailleurs mobilisés démontrent la puissance de l’instrument à la fois sur les organisations et sur les acteurs. Notre recherche montre comment, et à quelles conditions, l’AFEST remplit son rôle d’outil de développement des compétences, interroge les pratiques managériales et, surtout, en introduisant une forme de « dispute » sur le travail et la manière de le mener, permet au travailleur, de réinvestir la dimension constructive du travail et produire pour lui-même un « accroissement de soi ».

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