Soutenances de thèse

Le monde des start-up : le nouveau visage du capitalisme ? Enquête sur les modes de création et d’organisation des start-up, en France et aux Etats-Unis

03/12/2021 à 14h00

Mme Marion FLECHER présente ses travaux en soutenance le 03/12/2021 à 14h00

À l'adresse suivante : Université Paris Dauphine Place du Maréchal de Lattre de Tassigny 75016 Paris, Salle : A405

En vue de l'obtention du diplôme : Doctorat en Sociologie

La soutenance est publique

Titre des travaux

Le monde des start-up : le nouveau visage du capitalisme ? Enquête sur les modes de création et d’organisation des start-up, en France et aux Etats-Unis

École doctorale

École doctorale Dauphine SDOSE

Équipe de recherche

UMR 7170 - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales

Section CNU

19 - Sociologie, démographie

Directeur(s)

Mme Sophie BERNARD

Membres du jury

Nom Qualité Établissement Rôle
Mme Sophie BERNARD Professeur des universités UNIVERSITE PARIS DAUPHINE - PSL Directrice de thèse
Mme Eve CHIAPELLO Directeur d'études EHESS Rapporteure
M. Michel LALLEMENT Professeur CNAM Rapporteur
Mme Valérie BOUSSARD Professeur des universités Université Paris-Nanterre Examinatrice
M. Michel GROSSETTI Directeur de recherche CNRS Examinateur
Mme Anne-Catherine WAGNER Professeur des universités Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne Examinatrice

Résumé

Adossée à une enquête de terrain réalisée entre 2016 et 2019 en France et dans la Silicon Valley, cette thèse prend pour objet le monde des start-up, qui, bien qu’il soit fortement médiatisé, reste peu étudié. Cette thèse cherche ainsi à comprendre de quoi la start-up est le nom, en essayant de rendre compte de la complexité de cet objet (ses frontières, ses caractéristiques distinctives, ses acteurs, ses normes et ses représentations) et de sa diversité (notamment en termes de taille et de secteurs d’activité). Ce travail s’appuie pour cela sur des méthodes variées, aussi bien qualitatives (enquête ethnographique dans la Silicon Valley, enquêtes par observation participante en start-up, observations et entretiens semi-directifs) que quantitatives (enquête par questionnaire et exploitation de l’enquête Sine de l’Insee), et puise dans les outils de la sociologie économique, de la sociologie du travail et de l’emploi, de la sociologie du genre et de la sociologie des élites. La thèse étudie tout d’abord l’émergence des start-up comme monde social, de sa genèse dans la Silicon Valley à son importation en France, en analysant les mythes, les légendes, les croyances et les idéologies qui lui sont associées. Elle s’attache alors à déconstruire le mythe du self-made man, par une analyse des caractéristiques et des trajectoires sociales des fondateurs et fondatrices de start-up, mettant en évidence l’existence de fortes inégalités au sein de ce champ entrepreneurial. Enfin, ce travail montre comment ce modèle d’entreprise, par ses dispositifs managériaux et ses modes d’organisation, parvient à produire et maintenir l’engagement et la loyauté des travailleur·ses. Ainsi, alors qu’il prétend battre en brèche le modèle économique, organisationnel et idéologique de l’entreprise classique, cette thèse montre que le modèle de la start-up n’est qu’un nouvel instrument de légitimation du capitalisme, qui, sous des airs plus doux et plus colorés, lui a permis de répondre de ses critiques en se renouvelant.

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