Élections 2024 : résultats de l'expérience en ligne de votes alternatifs

3 000 internautes ont participé à l'expérience menée par des chercheurs du LAMSADE à l'occasion des élections européennes 2024. Analyse.

L'expérience "Voter autrement 2024", menée par des chercheurs du laboratoire LAMSADE (Université Paris Dauphine - PSL), a exploré de méthodes de vote pour les élections européennes 2024.

Pour plus de représentativité aux élections, deux nouvelles méthodes de scrutin ont été testées : une dans laquelle deux votes sont autorisés (dont un de secours), et une dans laquelle les votants peuvent choisir plusieurs listes et les classer par ordre de préférence. 

Plus de 3 000 internautes ont participé à l’expérience en ligne durant le mois de juin 2024. Pour corriger les biais démographiques de leur échantillon (prédominance de jeunes et de personnes issues des milieux académiques), les chercheurs ont ajusté les résultats en pondérant les réponses selon des critères socio-démographiques et en comparant avec des données de référence plus représentatives. 

Les résultats de l’expérience ont montré que les méthodes de vote alternatives réduisent effectivement le nombre de votes « perdus » à cause de la règle du seuil des 5%. Alors que le système actuel ignore environ 12% des votes, les méthodes alternatives baissent ce chiffre à 8% pour le vote à deux choix, et jusqu’à 5% pour le vote par classement. 

En plus des résultats obtenus avec les méthodes proposées, on peut mesurer d'une certaine manière le “vote utile”, les transferts de voix entre les différentes listes et l'intérêt des participants pour les méthodes proposées.

Pour plus de détails sur les résultats, lire l'article du LAMSADE 

Une expérience menée par Théo Delemazure, doctorant à l'Université Paris Dauphine - PSL et au CNRS, Rupert Freeman, chercheur à l'Université de Virginie, Jérôme Lang, directeur de recherche à l'Université Paris Dauphine – PSL et au CNRS, Jean-François Laslier, directeur de recherche à l'école d'Economie de Paris et au CNRS, et Dominik Peters, chargé de recherche à l'Université Paris Dauphine – PSL et au CNRS.

Publié le 17 juillet 2024