Institut universitaire de France | Nomination de 6 chercheurs Dauphinois

6 enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs de l'Université Paris Dauphine-PSL sont nommés à l’IUF pour la qualité de leurs travaux

Par l’arrêté du 4 mai 2023, 6 enseignants-chercheurs dauphinois sont nommés à l’Institut Universitaire de France. C’est la première fois qu’autant de membres dauphinois voient ainsi la qualité de leurs travaux récompensée. 

Les 6 nommés sont : 

Céline Bessière est Professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine – PSL et membre du laboratoire IRISSO. Ses travaux portent sur les dimensions économiques et juridiques de la famille : transmissions patrimoniales, séparations conjugales, organisation des économies domestiques, division du travail entre conjoint·es, etc. Elle est la co-autrice de “Le Genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités” (avec Sibylle Gollac, La Découverte, 2022), récemment adapté en bande dessinée avec Jeanne Puchol (Delcourt/La Découverte, 2023). Son projet de recherche en tant que membre senior de l’Institut Universitaire de France porte sur le genre, la famille et l’accumulation du patrimoine en Europe. 

Élodie Edwards-Grossi est maîtresse de conférences en études anglophones et sociologie à l’Université Paris Dauphine - PSL et membre de l’IRISSO. De janvier 2015 à décembre 2016, elle était en résidence à l’UMI EpiDaPo (CNRS-UCLA) à Los Angeles, en Californie, puis de 2017 à 2018, boursière Fulbright et Georges Lurcy à l’université Tulane, à la Nouvelle-Orléans. Agrégée d'anglais et sociologue de formation, ses recherches portent sur la politisation de la science, les usages routiniers de la notion de « race » en médecine et les processus d’assignation des individus aux catégories « ethno-raciales » aux États-Unis, dans une perspective socio-historique. Elle a notamment publié des articles dans Déviance & Société, Genèses, Politique Américaine, la Revue Française d’Études Américaines, Social Science Information, Histoire médecine et santé, Mouvements et deux ouvrages issus de sa thèse : le premier en français, Bad Brains : La psychiatrie et la lutte des Noirs américains pour la justice raciale, XXe-XXIe siècles aux Presses universitaires de Rennes (2021) et le second en anglais, Mad with Freedom: The Political Economy of Blackness, Insanity and Civil Rights in the US South, 1840–1940 chez Louisiana State University Press (2022), qui a obtenu en 2023 le Jules and Francis Landry Award. 

Son projet IUF, qui s’intitule « ‘ToxiCity’ : inégalités sociales, spatiales et raciales en Californie au regard de la pollution environnementale, XXème-XXIème siècles » examine la fabrique d’espaces pollués dus aux industries pétrochimiques et usines dans des quartiers majoritairement noirs et latinos, à travers des recherches en archives et une ethnographie au long cours. Croisant la sociologie du racisme, la sociologie de l’environnement et de la santé ainsi que l’histoire urbaine, ce projet s’intéresse à la production de l’indifférence, des silences et du désengagement des personnes vivant et travaillant dans ces espaces et confrontées à ces enjeux environnementaux.

Julie Landour est maîtresse de conférences en sociologie à l’Universite Paris Dauphine - PSL et membre de l’Irisso depuis 2019. Ses travaux portent sur les liens entre travail, famille et genre. 

Elle a réalisé une première enquête sur les parcours de désengagement de cadres en institut de sondages, puis s’est intéressée dans sa thèse de doctorat à la création d’entreprise chez les femmes, croisant à travers le cas des Mompreneurs sociologie de l’emploi, de la famille et du genre (Sociologie des Mompreneurs. Entreprendre pour mieux concilier, Presses de Septentrion, 2019). 

En 2020, elle a réalisé avec sept autres collègues du Réseau Thématique de l’Association Française de Sociologie une enquête sur le vécu du premier confinement (Familles Confinées. Le cours anormal des choses, Editions du Croquant, 2021), puis a prolongé cette recherche, en coordonnant une enquête comparant les effets de la pandémie au sein des familles en France, en Suède et en Suisse, enquête soutenue par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR-20-COV4-0002). 

Son projet IUF vise à documenter les pratiques ordinaires qui fabriquent tout au long de la vie, avant même le passage à l’inactivité, les droits économiques et sociaux en matière de retraite, et ce en comparant la France, le Royaume-Uni et la province du Québec au Canada. Un volet quantitatif présentera le système d’inégalités dans lequel s’inscrivent ces « arts de faire la retraite ». Un volet qualitatif rendra compte des mécanismes sociaux qui les façonnent puis les actualisent au fil des parcours de vie. 

Agrégé de mathématique, Pierre LISSY est actuellement maître de conférences HDR au Laboratoire CEREMADE de l'Université Paris Dauphine - PSL. Il travaille principalement sur la contrôlabilité d'équations, ou de systèmes d'équations, aux dérivées partielles linéaires ou non linéaires. 

Après une thèse, préparée sous la direction de Jean-Michel Coron, intitulée sur la contrôlabilité et son coût pour quelques équations aux dérivées partielles, et soutenue en 2013, il a obtenu son habilitation à diriger des recherches en janvier 2021. Il a été l’auteur de très nombreux articles dans les meilleures revues internationales, dont Annales de l’Institut Fourier, SIAM Journal on Control and Optimization, Journal of Evolution Equations, Journal of Differential Equationn.  

Il a obtenu cette année une chaire de Professeur Junior. 

Stéphane MISCHLER est professeur des universités au CEREMADE. Spécialiste de l’étude mathématique des modèles issus de la physique statistique hors équilibre et de la biologie, il a notamment des contributions importantes dans la construction de solutions renormalisées à la DiPerna-Lions à l'équation de Boltzmann, et des avancées remarquables dans la résolution du programme de Kac sur les limites de champs moyens et du programme de Villani sur les limites en temps grands avec taux constructifs.  Il a déjà été nommé membre junior de l’Institut Universitaire de France en 2010.  

Auteur de plus de 70 articles dans les plus prestigieuses revues internationales, conférencier invité à plus de 50 conférences et écoles doctorales, il a reçu de nombreuses distinctions récompensant la qualité de ses travaux :  Médaille de bronze du CNRS en 2002, Prix annuel de l’Académie des Sciences de Cuba en 2009, Prix Institut Henri Poincaré / Gauthier-Villars en 1999 et en 2005, Membre d’honneur de la sociedad cubana de matematica y computacion depuis 2016.  

Gianluca Orefice est professeur à l'Université de Paris Dauphine - PSL et chercheur au CESifo (Munich) et au CEPII (Paris). Auparavant, il a été économiste au Centre d'études prospectives et d'information internationales (CEPII) et consultant à la division de la recherche économique et des statistiques de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). 

Il est titulaire d'un doctorat en économie de l'Université de Milan et d'un master en gestion, économie et ingénierie industrielle de l'école polytechnique de Milan. Il a publié des articles sur le commerce international et les migrations dans plusieurs revues professionnelles internationales, dont le Journal of International Economics, European Economic Review, ILR Review, Regional Science and Urban Economics et la Revue canadienne d'économie. Il est membre du comité éditorial International Économique (ELSEVIER). 

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Publié le 22 juin 2023