Revue de presse septembre 2020

Découvrez la Revue de Presse de Dauphine-PSL du mois de septembre 2020

Université Paris Dauphine - PSL

Grâce à ses liens étroits avec le monde de l’entreprise, l’Université Paris-Dauphine I Tunis a mobilisé ses partenaires pour augmenter le nombre d’élèves boursiers à la rentrée 2020. Le réassureur français Scor s’est ainsi engagé à financer les études de 5 étudiants. Ces bourses s’adressent « aux profils disposant d’un bon niveau en mathématiques et ayant déjà validé 2 années de classe prépa scientifique ou 2 années de licence maths ou encore ayant effectué une 1ère année d’école d’ingénieurs pour poursuivre une 3ème année de Licence à Dauphine I Tunis en mathématiques appliquées, Parcours Actuariat ou Big Data ». En outre, les diplômés d’école d’ingénieurs ou titulaire d’une Licence Mathématiques qui veulent s’inscrire en Master Big Data ou Master Actuariat (M1 ou M2) peuvent, eux aussi, prétendre à une Bourse Scor. En parallèle, Dauphine I Tunis a activé, comme elle le fait chaque année, son programme « Egalités des chances » pour permettre aux étudiants défavorisés d’intégrer un cursus au sein de son établissement sans aucun frais de scolarité. L’Université a accordé, depuis sa création, une centaine de bourses offrant aux étudiants bénéficiaires, la possibilité de suivre un cursus de qualité au sein du campus tunisien et de décrocher un diplôme international leur ouvrant les portes de l’employabilité. (www.espacemanager.com, 07/09/2020)

Malgré la crise sanitaire, les universités sont invitées à privilégier le présentiel, tout en appliquant les gestes barrières. Sabine Mage, vice-présidente de l’Université Paris-Dauphine en charge de la formation, fait le point sur les mesures prises au sein de cet établissement qui compte 10 000 étudiants. Ainsi, à Paris-Dauphine, les étudiants en première et en dernière année ont cours une semaine sur deux à distance et font des rotations. Pour les 2ème, 3ème et 4ème années, l’enseignement se fait à 100 % en distanciel. C’est donc une rentrée avec une pointe d’appréhension pour les étudiants de 1ère année. Si cette situation déçoit certains, d’autres en revanche estiment qu’une semaine sur deux, c’est mieux que rien. (Radio Classique, Dimitri Pavlenko, 09/09/2020)

Un entretien avec Nicolas Berland, vice-président de l'Université Paris-Dauphine où il dirige l'Executive MBA, professeur des universités, et membre du Comité scientifique de la DFCG, est proposé à l’occasion de la sortie de la deuxième édition de son livre intitulé « Contrôle de gestion ». Il parle ainsi de son ouvrage et explique que celui-ci s'adresse aux débutants qui veulent en savoir davantage sur ce système et qu’« il concerne plus particulièrement des professionnels aguerris, contrôleurs de gestion ou DAF, qui souhaitent découvrir de nouvelles perspectives ». Nicolas Berland revient aussi sur les grandes évolutions récentes concernant cette procédure. « Indéniablement, le contrôle de gestion se transforme ! C'est ce que je tente de montrer en retraçant ces nouvelles frontières du contrôle de gestion notamment avec la montée en puissance de la RSE », précise-t-il. L’enseignant estime, par ailleurs, que le système est en crise et qu’ « il faut le questionner pour mieux le réenchanter et lui rendre ses lettres de noblesse ». Nicolas Berland a, en outre, été directeur de Dauphine Recherches en Management (DRM) jusqu'en décembre 2018. (www.dfcg.fr, 16/09/2020)

 

En déplacement à Clermont-Ferrand le 8 septembre, le président Emmanuel Macron a appuyé sur deux leviers déjà actionnés par ses prédécesseurs en matière d’égalité des chances : les « Cordées de la réussite » et les « internats d’excellence ». Lancés en 2008, ces deux dispositifs visent à accompagner, sur la base du volontariat, des « jeunes talents », des « pépites » de milieu modeste, qui n’ont pas l’environnement, les « clés » et les codes pour réussir. Le chef de l’État souhaite notamment faire passer de 80 000 à 200 000 les bénéficiaires des « Cordées de la réussite », ces collégiens et lycéens encadrés par des étudiants selon le modèle lancé, à l’orée des années 2000, par l'Essec avec son programme « Une grande école, pourquoi pas moi ? ». Alors qu’Edouard Geffray, le numéro deux du ministère de l'Education, reconnaît l’absence de suivi de cohorte complet, les grandes écoles avancent leurs indicateurs. Ainsi à Paris-Dauphine, 55 jeunes, sur les 300 qui se sont portés candidats (dans la cohorte des 600 jeunes accompagnés) ont décroché leur ticket d’entrée dans ce grand établissement d’économie. « On se rend compte qu’un pourcentage plus élevé redouble sa première année », rapporte Sandra Bouscal, directrice de la Fondation de Paris-Dauphine. Mais ils valident pareillement leur diplôme de master ensuite, ce qui montre bien, pour la responsable, « une difficulté sur la confiance en soi, plus que sur le plan académique ». (Le Monde, Mattea Battaglia et Camille Stromboni, 22/09/2020)

Enseignants et experts de Dauphine-PSL

Dans une interview, Julie Landour, sociologue du travail, à l'Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (Irisso) à l'Université Paris-Dauphine, explique en quoi les entrepreneures d'aujourd'hui diffèrent de leurs aînées. De nos jours, « on a affaire à différents types de femmes dont la motivation à créer une entreprise dépend de la façon dont elles ont réussi ou non à s'insérer dans le monde du travail », indique-t-elle. Il y a celles qui sont en échec salarial et passent de CDD en CDD sans parvenir à se stabiliser. Ainsi, elles voient la perspective de l'indépendance comme une chance de créer un rapport durable avec l'emploi, explique la sociologue. Les femmes de la deuxième catégorie sont, quant à elles, surmenées. « Elles sont souvent cadres ou agents de maîtrise, ont des enfants et jonglent entre l'exigence du travail et la vie personnelle. Ce sont de parfaites candidates au burn-out », poursuit Julie Landour. Créer leur propre affaire leur permet ainsi de se sortir de cette spirale et de s'aménager des conditions de travail plus favorables. Enfin, « les cheffes d'entreprise de la troisième catégorie sont des ambitieuses. En créant leur propre business, elles veulent démontrer ce qu'elles sont capables de faire. On est là dans l'esprit du défi personnel (…) En suivant ces mompreneures, j'ai compris que ce qui les fédère est leur manière de s'engager. En sociologie du travail, ce concept recouvre le fait de donner du sens sur le temps long à une activité. Dans leur cas, la famille, et en particulier les soins et l'éducation donnés aux enfants, relève comme le travail professionnel d'un engagement à part entière », résume-t-elle. (business.lesechos.fr, 01/09/2020)

Le mandat de Philippe Chalmin à la présidence de l'Observatoire de la formation des prix et des marges alimentaires (OFPM) a été renouvelé, pour une durée de trois ans, par un arrêté du ministère de l'Agriculture, publié au Journal officiel le 30 août. Ce spécialiste des marchés mondiaux des matières premières préside cet organisme consultatif depuis sa création en 2010. Il est également économiste à l'Université Paris-Dauphine et dirige le cercle CyclOpe. (Agra Fil, 01/09/2020)

Les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) font partie des entreprises les plus puissantes dans le monde avec des valorisations boursières qui dépassent régulièrement les 1000 milliards de dollars. Leur emprise sur l'économie augmente régulièrement, car elles fournissent, pour partie « gratuitement », des services de grande qualité devenus indispensables aux consommateurs et aux entreprises. Cependant, sans contrepouvoirs efficaces, les GAFA « vassalisent les entreprises européennes (mais pas seulement), stérilisent l’innovation et la concurrence en créant un monde où données et algorithmes font la loi à leurs profits. Elles sont riches, puissantes, fascinantes, opaques et très influentes. Elles sont devenues dangereuses », explique Joëlle Toledano, professeure émérite en sciences économiques associée à la chaire Gouvernance et régulation de l’Université Paris-Dauphine, dans son livre « Gafa - Reprenons le pouvoir ! ». L’enseignante montre, par ailleurs, dans son essai que la régulation des géants du numérique est possible et nécessaire. « Nos institutions et notre droit doivent impérativement être adaptés au XXIe siècle, faute de quoi ces nouveaux empires, les GAFA, deviendront les grands organisateurs de notre société », estime-t-elle. (Le Monde, 03/09/2020)

Dominique Méda, sociologue à l'Université Paris-Dauphine-PSL, explique, dans un entretien, que la crise sanitaire a notamment révélé les failles du système hospitalier français. En effet, « notre système n’a pas été organisé pour faire face à la pandémie. On nous a répondu qu’aucun système au monde ne l'était. Or, manifestement, certains l’étaient plus que d'autres », observe la sociologue. « Les soignants, en général, réclamaient des moyens plus importants depuis plus d'un an. Ils n'ont pas été pris au sérieux, l'exécutif n'a pas répondu à leurs revendications légitimes », rappelle-t-elle. En outre, de nombreux métiers importants étaient souvent dévalorisés dans notre société, relève l’enseignante qui juge essentiel de revoir l’échelle de la considération de ces métiers. Par ailleurs, il y a eu des désorganisations du côté des équipements disponibles. Effectivement, « nous nous sommes aperçus avec horreur que nous avions délocalisé, en Chine en particulier, la production de produits et de services absolument nécessaires », ajoute Dominique Méda. « C’est un coup de semonce, et ma conviction est que d'autres crises plus graves vont suivre, dont la crise écologique », confie-t-elle. C’est pourquoi, « il nous faut réussir le tour de force de transformer la situation présente en prélude à la reconversion écologique de nos sociétés », précise-t-elle, insistant sur la relance de l'activité, « surtout pas la croissance et le PIB, car celle-ci va aggraver la crise écologique en émettant des gaz à effet de serre via la production de biens et de services ». (Mouvement Up, Eté 2020)

Dans une interview, Alain Villemeur, directeur scientifique de la chaire Transitions démographiques, Transitions économiques (TDTE) de l’Université Paris-Dauphine, indique qu’il est plutôt optimiste concernant la mise en place par le gouvernement d’une cinquième branche de la Sécurité sociale, dédiée à la prise en charge du grand âge et du handicap, un sujet discuté depuis plus d’une décennie. « D’abord, le rapport Libault, remis en mars dernier, a très bien fait le point sur les problèmes liés à la perte d’autonomie. Ensuite, la crise du Covid-19 a montré l’insuffisance des moyens dédiés aux personnes âgées dépendantes », explique-t-il. « Résultat, le projet de loi actant la création de ce cinquième risque a été approuvé par le Parlement. On avance donc dans la bonne direction », se réjouit le directeur. Par ailleurs, Alain Villemeur ne pense pas qu’une nouvelle hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) soit souhaitable, puisque cela risquerait de ralentir l’économie. Il estime également que la création d’une nouvelle cotisation n’est pas une bonne idée, parce que cela alourdirait le coût du travail. (Capital, Philippine Robert, 09/2020)

Alors que le plan de relance présenté par le gouvernement prévoit notamment des aides à l'investissement dans l'innovation ou la relocalisation de lignes de production, El Mouhoub Mouhoud, professeur d'économie à l'Université Paris-Dauphine, conteste l'efficacité des « aides directes aux entreprises (...) qui engendrent des effets d'aubaine ». Il redoute que « le jour où les aides finiront, les groupes repartiront ». C’est pourquoi, il faut « changer les règles du jeu », par exemple en instaurant une taxe carbone aux frontières, propose l’économiste. « Ce qui incite la pharmacie à la délocalisation, ce sont les coûts environnementaux qui sont plus élevés en France qu'en Inde, par exemple. Sans une taxe carbone, l'avantage comparatif restera très largement à la Chine et à l'Inde », explique l’enseignant. (AFP Mondiale, mhc-evs/tq/nm, 03/09/2020)

Le plan de relance de 100 milliards d’euros consacre 7,2 milliards à la filière hydrogène. Une initiative qui montre que le gouvernement mise sur cette énergie pour la transition écologique. Mais pour Christian de Perthuis, économiste à l’Université Paris-Dauphine, l’un des handicaps de la France pour développer rapidement l’hydrogène vert, c’est « l’insuffisance de sa production d’électricité renouvelable d’origine éolienne ou photovoltaïque ». (France 3, Emilie Tran Nguyen, 03/09/2020)

Ouest France consacre un article au conflit en entreprise. Jacques Salzer, universitaire à Paris-Dauphine et au Conservatoire national des arts et métiers, explique que « la mécanique du conflit peut se décomposer en quatre moments-clés. Il y a d’abord un problème. Suivent l’incompréhension, le désaccord et le conflit ». Pour y remédier, il faut avant tout comprendre tous ces niveaux par lesquels le problème initial est passé, « jusqu’à réaliser, parfois, que le problème de départ est moins compliqué que la manière dont il a été traité ou mal traité », souligne-t-il. Jacques Salzer compare également la résolution du conflit à une énigme policière : « détecter les causes, chercher à expliquer, revenir aux détails qui ont généré le malaise, écouter chaque partie, leur demande, leurs besoins, leur permettre d’imaginer des solutions communes ». « Le conflit, au sens étymologique, est un choc. Donc c’est normal qu’il soit fort en émotions. Il faut les accueillir pour permettre ensuite au cerveau de raisonner, calmement », ajoute ce spécialiste de la médiation. (Ouest France, Valérie Parlan, 05-06/09/2020)

« La pandémie qui sévit vient de rappeler aux États des pays les plus développés qu’ils sont les assureurs en dernier ressort de leur population », écrit dans une tribune Anton Brender, économiste et professeur associé à Paris-Dauphine. Pourtant, par courte vue, notre État néglige la plupart du temps cette fonction dans ses calculs budgétaires, observe-t-il. « Et les conséquences de cette négligence peuvent être particulièrement coûteuses pour son budget », souligne Anton Brender. « Pendant des années, on a ainsi, par souci d’économies, laissé se dévaloriser la profession d’enseignant, sans voir que la qualité des formations reçues était un facteur essentiel de notre compétitivité. Ce que l’on a économisé sur l’enseignement a été payé par une compétitivité et une employabilité amoindries... au point qu’un crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi a finalement été mis en place pour tenter d’en atténuer les effets », explique-t-il. Le coût de cette mesure compensatoire est toutefois faible par rapport à celui que le budget risque d'avoir à supporter demain, ajoute l’enseignant. « Ce constat ne se limite pas aux seules insuffisances de notre système de formation. Il peut être fait tout aussi bien pour de nombreux services - police, justice, santé, administration... - dont l’Etat a la charge (…) Voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui, au moment où la dette publique monte, pensent pouvoir distinguer la bonne dette de la mauvaise, selon qu’elle finance des investissements ou des salaires », poursuit-il. (Les Echos, Anton Brender, 08/09/2020)

Le plan de relance présenté par le gouvernement consacre 30 milliards d’euros à la transition écologique, avec la transformation de l'industrie et la cohésion sociale et territoriale. Dans les détails, 11 milliards seront dédiés aux transports et 7 milliards au bâtiment et à la rénovation énergétique. « C'est un plan assez ambitieux. L'avantage, c'est qu'on évite le saupoudrage », reconnaît Jacques Percebois, professeur émérite à l'Université de Montpellier (CREDEN), co-responsable du pôle Transitions énergétiques à la Chaire Economie du Climat (Paris-Dauphine). Il souligne toutefois que « pour que ça marche, il ne faut pas d'obstacle à sa mise en œuvre. Et il faudra ensuite qu'au-delà de deux ans, l'effort continue, que le relais soit pris ». Il note, en outre, « le bon signal envoyé avec le fait qu'on n'a pas laissé le nucléaire de côté, notamment en ce qui concerne la sûreté nucléaire et les SMR (small modular reactor, petits réacteurs nucléaires), même si on peut regretter que les montants soient modestes ». Par ailleurs, l’enseignant met l'accent sur une indispensable transition institutionnelle, avec plus de flexibilité : « Même si le système français est excellent dans la gestion des fonds publics, la France est connue pour être très technocratique. Il y a une inertie dans l'exécution, et parfois les crédits ne sont pas utilisés ! Avec ce plan de relance, si on veut être efficaces, il faut aller vite », souligne-t-il. (La Tribune Edition Quotidienne, Cécile Chaigneau, 08/09/2020)

Dans son nouvel ouvrage « Une autre voie est possible », Dominique Méda, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine-PSL, directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso), et ses coauteurs soulignent « les disparités internes à notre société » et les risques sociaux qu’elles comportent. « Nous mettons l’accent sur l’accentuation des diverses formes d’inégalités dans notre pays », confirme la sociologue. La crise sanitaire a non seulement rendu visibles et exacerbé ces inégalités, mais aussi mis en évidence la fragilité et la vulnérabilité de certaines catégories de la population qui trop souvent renoncent aux soins ou développent des co-morbidités en raison de conditions de vie de mauvaise qualité, ajoute-t-elle. C’est pourquoi, il nous faut repenser profondément la discipline économique et le fonctionnement de notre économie, estime Dominique Méda. « Il nous faut réencastrer l’ensemble des processus économiques dans la biosphère, penser en termes physiques, de flux de matière et d’énergie, car la principale menace sur la viabilité de nos sociétés c’est désormais le changement climatique et plus généralement la dégradation écologique », souligne l’enseignante. « Notre réponse est qu’il faut investir : dans nos infrastructures, dans la santé, dans l’éducation, dans la reconversion écologique de nos sociétés pour rendre celles-ci plus résistantes aux futures crises, notamment écologiques, qui ont déjà commencé mais qui risquent de se développer », insiste-elle. (www.rse-magazine.com, Dominique Méda, 10/09/2020)

Pour prévenir la déliquescence d’une entreprise, dont la bonne gestion est souvent liée au dynamisme du dirigeant, il est possible d’organiser la protection de ses droits à l’avance pour le cas où ce dernier deviendrait incapable de gérer seul ses affaires à la suite d’une altération de ses facultés mentales ou corporelles, via la rédaction d’un mandat de protection future. Le mandat à effet posthume permet ainsi d’anticiper les difficultés liées à la gestion d'un patrimoine successoral en désignant de son vivant une ou plusieurs personnes chargées d’administrer et de gérer tout ou une partie de sa succession pour le compte et dans l’intérêt de ses héritiers. Cependant, ce type de mandat est un peu comme du « Canada Dry », estime Marceau Clermon, notaire à Paris et maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine. « C’est un contrat déceptif puisque le mandat ne porte pas sur la gestion proprement dite de l’entreprise, mais uniquement sur l’exercice du droit de vote en assemblée générale », déplore-t-il. Selon lui, « en présence d’héritiers mineurs, il est préférable de nommer par testament un tiers administrateur sur le fondement de l’article 384 du Code civil ». « A l’instar de ce qui est prévu pour le mandat à effet posthume, ce mandat permet au chef d’entreprise de désigner un tiers de confiance chargé de gérer l’entreprise pendant toute la minorité des enfants. Mais, à la différence du mandat à effet posthume, le chef d’entreprise détermine les pouvoirs de l’administrateur comme il l’entend. Il peut lui donner les pouvoirs les plus étendus, jusqu’à l’autorisation de vendre l’entreprise, sans avoir besoin de l’autorisation du juge des tutelles. C’est un outil plus efficace », explique le notaire. (Les Echos, Nathalie Cheysson-Kaplan, 11-12/09/2020)

Anne-Laure Delatte, chargée de recherches au CNRS (Leda, Université Paris-Dauphine), explique dans une chronique que grâce à l’intervention des Banques centrales, le marché a plutôt bien résisté pendant la pandémie. Toutefois, cela ne reflète plus sa résilience réelle, car depuis 2008, ces institutions se sont substituées au marché et prêtent massivement dès l’annonce de la crise, poursuit-elle. Autrement dit, elles prêtent directement aux banques, achètent des obligations privées et autorisent les banques à échanger de l’argent frais contre des obligations de moins en moins bien cotées. Cela a pour effet de fluidifier le marché mais évidemment cela augmente le risque, souligne Anne-Laure Delatte. « On est donc actuellement dans une spirale désagréable qui consiste à augmenter le risque pour continuer à faire marcher la machine. Ce faisant, on se sauve aujourd’hui mais on augmente le niveau de risque dans l’économie de demain », s’inquiète la chercheuse. (Libération, Anne-Laure Delatte, 15/09/2020)

Philippe Chalmin, professeur d’économie à Paris-Dauphine et président de l’Observatoire des prix et des marges, estime que la crise sanitaire n’a pas remodelé le visage de l’agriculture française. Selon lui, c’est bien davantage la Politique agricole commune (PAC) qui va déterminer l’avenir de la ferme France. En effet, « la PAC traditionnelle soutenant les prix et les marchés est derrière nous. La nouvelle PAC va conditionner les aides au respect de contraintes environnementales de plus en plus fortes », explique-t-il. Les 500 000 exploitations françaises devront donc « s’adapter, sous peine de disparaître, car il n’y a plus de filet de sécurité », précise l’économiste. Par ailleurs, Philippe Chalmin considère que la limitation drastique de l’utilisation des produits phytosanitaires handicape la compétitivité de l'agriculture tricolore. « Si l’agriculture veut survivre et les agriculteurs s’épanouir, il faudra intégrer les demandes de la société. Le passage au bio n’est pas forcément la solution. Le consommateur n’est pas forcément prêt à payer la différence de prix impliquée par la baisse des rendements et le travail supplémentaire », souligne l’enseignant. (Ouest France, Xavier Bonnardel, 15/09/2020)

Uncle Ben’s change de nom pour devenir Ben’s Original. Le nom et le logo d'origine de la marque avaient des relents racistes. Pour Florence Benoit-Moreau, maîtresse de conférences à l'Université Paris-Dauphine, spécialisée en marketing et stratégie, « c'est un acte fort et très déstabilisant » pour une marque du quotidien, qui plus est internationale. « Avant il suffisait d'une stratégie simple, avant tout à destination de votre consommateur final. Aujourd'hui tout le monde compte, c'est une conversation. Parfois initiée par les consommateurs eux-mêmes », note-t-elle. En outre, la question de la responsabilité sociétale des entreprises commence à se poser, et pas seulement à cause des mouvements sociaux antiracistes ou féministes. « On voit apparaître des entreprises à mission. On demande que l'entreprise ne s'adresse pas qu'à ses clients, mais à toute la société. Donc, les marques sont obligées d'y réfléchir », poursuit-elle. Ben's Original a, par ailleurs, annoncé qu'elle allait financer des programmes de soutien à la communauté noire de Greenville, au Mississippi, là où est produit depuis quarante ans le riz de la marque. « Les marques doivent chercher de la crédibilité sur ces sujets-là », ajoute Eva Delacroix, elle aussi maîtresse de conférences à Paris-Dauphine et co-autrice, avec Florence Benoit-Moreau, du livre « Genre et marketing, l'influence des stratégies marketing sur les stéréotypes de genre ». (www.20minutes.fr, Rachel Garrat-Valcarcel, 24/09/2020)

Selon l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACCOS), les déclarations d’embauche en France sont revenues au niveau d’avant crise sanitaire avec une hausse de 10 % en août. Parallèlement, l’OCDE et le FMI se sont accordés à dire que la contraction de l’économie en 2020 s’annonce moins importante que prévu. Revenant notamment sur ces chiffres dans le cadre d’un débat, Elise Huillery, membre du Conseil d’Analyse Economique, professeure à l’Université Paris-Dauphine, y voit « un effet d’annonce pour essayer de rebooster » le moral, la confiance et « peut-être avoir un petit impact positif sur la consommation et l’investissement ». L’enseignante pense que ces « micro changements d’estimations » reposent sur des hypothèses qui sont assez incertaines et que « la situation, globalement, n’a pas changé ». Elle revient également sur le plan de relance et indique qu’il a à la fois un volet protecteur, avec la continuation du chômage partiel ou encore le soutien aux entreprises, et un volet investissement important sur les compétences, notamment en faveur des jeunes. (franceinfo:, Emmanuel Cugny, 27/09/2020)

Patrice Geoffron, professeur d'économie à l’Université Paris-Dauphine, explique dans une interview pourquoi la crise sanitaire pourrait être le choc de trop pour l’industrie du pétrole. Soulignant que ce secteur est déjà fragilisé par des prix erratiques depuis le milieu des années 2010, l’économiste indique qu’ « une seconde vague dans la crise sanitaire ouvrirait sur une terra incognita au plan macroéconomique, avec un stress durable sur les consommations de produits pétroliers, et sans doute de nouvelles organisations socio-économiques (télétravail, télé-enseignement, ...), une pression sur les chaînes logistiques longues ». « Sans compter que, selon le résultat de leurs élections, les Américains pourraient revenir dans le périmètre de l'Accord de Paris sur le climat, aux côtés des Européens et des Chinois », ajoute l’enseignant. (www.boursorama.com, 28/09/2020)

Dans une tribune, un collectif de chercheurs, dont Jamal Atif, professeur à l’Université Paris-Dauphine-PSL, explique que la crise sanitaire a révélé de profonds dysfonctionnements de la science. La voix de la science est d'essence collective : elle est celle du consensus qui naît du débat au sein de la communauté scientifique. Or, cette pratique fondamentale du débat a largement disparu du monde académique, au profit d’un succédané profondément différent, le « journal avec relecture par les pairs », déplore le collectif. Ainsi, les vérités scientifiques ne sont plus des faits collectifs émergents, mais sont décrétées par un procédé analogue à un procès à huis clos. « Sous l’effet délétère de ce processus de validation aléatoire, limité, conservateur, invérifiable et perméable aux conflits d'intérêts, la science dans son ensemble est entrée dans une crise existentielle majeure, dite de la reproductibilité : dans la plupart des domaines et dans une proportion alarmante, de nombreux résultats expérimentaux publiés ne peuvent pas être répliqués, et ce même par leurs auteurs », détaille le groupe d’experts. « Pour retrouver un développement vertical de la science, il est indispensable d’en promouvoir une gouvernance horizontale, communautaire, où le but premier du chercheur est de débattre avec ses pairs et de les convaincre », suggèrent-ils. « Nous proposons, par ailleurs, que chaque scientifique tienne librement une revue de presse de la littérature, exprimant sa vision et ses hiérarchies personnelles. L’importance d’une production en particulier se voit et se mesure alors à son degré de diffusion dans un tel écosystème. Ces deux mécanismes redonnent à la communauté scientifique la gestion intégrale de la science et peuvent offrir des indicateurs répondant aux besoins administratifs des institutions », poursuivent les chercheurs. (Le Monde, 30/09/2020)

Etudiants et alumni de Dauphine-PSL

L’ex-directeur du développement de Jet Contractors, Nicolas Kepel, a lancé, durant l'été, l'activité d'Add Equatio, sa société de conseil en finance et stratégie, créée en 2016 au Maroc. Ce nouveau cabinet a déjà signé plusieurs contrats avec des grands noms marocains et internationaux, notamment dans l'énergie renouvelable, l'industrie et la construction. Diplômé de Sciences Po Paris et de Dauphine, Nicolas Kepel a cofondé le Club PPP Maroc en 2015, et a aussi brièvement dirigé le comité d'En Marche !, le mouvement d’Emmanuel Macron, à Rabat.
(Africa Intelligence, 01/09/2020)

La Banque Richelieu France vient de nommer deux nouveaux membres au sein de son directoire. Il s'agit notamment d'Edouard Madinier, co-directeur de la clientèle privée, en charge du management du front office, de l'accompagnement des banquiers dans le développement commercial et des synergies avec les experts, depuis 2017. Ce dernier est titulaire d'un Master 2 en gestion de patrimoine de l'Université Paris-Dauphine.(Correspondance Economique, 07/09/2020)

Hélène Milot est devenue déléguée Action Régionale Ile-de-France du groupe EDF. Diplômée de l'Université de Paris-Dauphine (spécialisation finances et fiscalité) et de l'Institut d'études politiques de Paris (section économique et financière), elle était précédemment directrice d'Enedis en Champagne-Ardenne.(Correspondance Economique, 09/09/2020)

Xavier Lepine a été élu président de l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF) en succédant ainsi à Laurent Batsch, qui demeure administrateur. Titulaire d'un DEA en économie et finance internationale et d'un Master en économie de l'Université Paris-Dauphine, Xavier Lepine était président du directoire du groupe La Française depuis 2009. (Correspondance Economique, 10/09/2020)

La société Fairway étend sa pratique au restructuring avec l’arrivée de Matthieu Barthélemy en tant qu’associé. Ce diplômé de l'Université Paris-Dauphine intervient dans le cadre de procédures préventives comme judiciaires et, plus largement, sur toutes les opérations liées à la restructuration financière des entreprises en difficulté, tant en conseil que sur les aspects contentieux. Il a passé plus de dix-huit ans chez De Pardieu Brocas Maffei avant de rejoindre De Gaulle Fleurance & Associés où il exerçait jusqu'à présent. (Option Droit & Affaires, 09/09/2020)

Florence Barjou est promue chief investment officer de Lyxor Asset Management, qu’elle a rejoint en 2006 comme stratégiste global macro et gérante de portefeuilles. Cette diplômée de l’Université Paris-Dauphine était adjointe du chief investment officer depuis 2015. (Option Finance, 14/09/2020)

Alix de Goldschmidt devient responsable produit et innovation audio digital du groupe M6. Titulaire d'un Master en management des télécoms et médias de l'Université Paris-Dauphine en 2017, elle était jusqu'alors responsable développement relations plates-formes à la direction de l'innovation du groupe audiovisuel. Alix de Goldschmidt fut aussi administratrice de la société de production cinématographique Madeleine Films entre 2011 et septembre 2020. (Correspondance de la Presse, 15/09/2020)

Damien Pénin devient directeur général des marchés enseignement et santé d'Elior France. Titulaire d'un bachelor en commerce international et d'un Master en global management de l'Université Paris-Dauphine, il était directeur des opérations France du marché entreprise d’Elior depuis avril 2019. (Correspondance Economique, 15/09/2020)

Cédric Goubet est nommé président de Safran Landing Systems et devient membre du comité exécutif du groupe. Diplômé de l’IEP de Paris et en économie internationale de l’Université Paris-Dauphine, il était président de Safran Nacelles depuis 2018. (Les Echos, 16/09/2020)

Alexandre Pachulski qui, avec son livre « Génération I.A », a relevé le défi d’aborder l’intelligence artificielle à travers les films et les séries de la culture populaire, accorde une longue interview à Geek magazine. « Ce livre n'a qu'un seul but : faire comprendre à chacun qu’il est partie prenante de la véritable aventure que constitue l’intelligence artificielle. Parce qu'au-delà de ses aspects techniques, il s'agit avant tout d’un sujet anthropologique, social, politique (...) Ce livre se propose de décrypter films et séries, de science-fiction ou non, afin de comprendre enfin de quoi il s'agit lorsque l'on parle d'IA », explique Alexandre Pachulski. L’auteur relate que pendant ses études, il est tombé sur le livre : « L'expert et le système » d’Armand Hatchuel et de Benoît Weil, qui lui a ouvert une porte sur l’IA. Il a ensuite décidé de s'inscrire dans une licence d'informatique pour faire de l'intelligence artificielle, en allant jusqu’au doctorat à Dauphine. « Je veux que ça serve aux gens et aux entreprises. Je ne veux pas me mettre dans la recherche fondamentale. Donc là, l'objet de ma thèse, c'était identifier les connaissances clés en entreprise, toujours avec l'idée de les encapsuler, et faire en sorte que la machine aide l'humain », précise-t-il. (Geek, 09-11/2020)

Anne-Laure Dupont a été nommée directrice associée du FCDE. Titulaire d’un Magistère de sciences de gestion de Paris-Dauphine, elle a rejoint ce fonds d’investissement en août 2014, et y occupait le poste de directrice d’investissement depuis mai 2019. (Private Equity Magazine, 09/2020)

Publié le 30 septembre 2020