Sophie Bernard, lauréate du prix du meilleur ouvrage du monde du travail

« Le nouvel esprit du salariat » a reçu le prix du meilleur ouvrage du monde du travail par l'association Toit Citoyen.

De gauche à droite : Olivier Khatchikhian, Marie Pezé, Isabelle Moreau, Bernard Vivier, membres du jury puis Jean Auroux, ancien ministre du travail et président du jury, Linda Kebbab, Pierre Ferracci, parrain du Prix, Astrid Hurard, artiste choisie pour cette 11ème édition, Sophie Bernard, lauréate du prix et Patrick Gobert, l'organisateur - Photo Jacques Martin.

Sophie Bernard, professeure des universités et membre de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales - IRISSO au sein de Dauphine-PSL, a reçu le mercredi 29 septembre le prix du meilleur ouvrage sur le Monde du travail dans la catégorie Expert pour son livre « Le nouvel esprit du salariat » par l’association Toit Citoyen. 

Le Toit Citoyen a été créé en 2005, pour faciliter l’accès aux informations pour les représentants des salariés et leur proposer un espace de partage, de mutualisation de moyens, de débats et de rencontres (Les Matinées Citoyennes). Depuis 10 ans, l’association Toit Citoyen récompense chaque année le meilleur ouvrage sur le Monde du Travail. Ce prix a été créé par Patrick Gobert, Président du Toit Citoyen. 
Présidé par Jean Auroux et parrainé par Pierre Ferracci, ce prix comporte deux catégories : Le meilleur ouvrage « Expert » écrit par un expert et le meilleur ouvrage « Témoignage » écrit par un salarié ou un représentant des salariés. 

Nous adressons toutes nos félicitations à Sophie Bernard pour son prix. 

Résumé de l'ouvrage « Le nouvel esprit du salariat » 

Nous assistons depuis les années 1970 à une déstabilisation du salariat en France, mis en péril par la multiplication des formes d'emplois précaires et l'expansion du travail indépendant. Dans un tel contexte, l'évolution des formes de rémunération et de mobilisation de la main-d’œuvre contribue à fragiliser les salariés. Ce nouvel esprit du salariat, foyer central de diffusion des valeurs individualistes et méritocratiques qui irriguent la société, promeut l'avènement d'un travailleur autonome et responsable. 

Mais faut-il l'envisager comme un progrès, tel que le présentent les employeurs, ou comme une nouvelle forme de sujétion des travailleurs ? L'enquête de Sophie Bernard, menée durant près de vingt ans auprès de populations variées dans un panel d'entreprises, analyse les mutations qui s'opèrent au cœur du salariat stable. Elle met au jour le développement de profondes injustices mais aussi le déni du lien de subordination, potentiellement risqué pour les salariés, mis au profit des performances de l'entreprise. 

Publié le 5 octobre 2021