Revue de presse avril 2022

Découvrez la revue de presse de Dauphine du mois d'avril 2022

Université Paris Dauphine - PSL

Après deux ans de report du fait de la crise sanitaire, le Challenge Spi Dauphine va faire escale à Port Leucate du 23 au 27 avril 2022 puis à Canet-en-Roussillon du 27 au 30 avril 2022. Organisé par l’Université Paris-Dauphine, cet évènement réunit chaque année plus de 700 étudiants passionnés de voile venant des quatre coins de la France et de pays limitrophes comme l'Angleterre et l'Italie.Lors de ce challenge, les équipages de prestigieuses universités et écoles françaises et internationales participent à des compétitions sur mer et terre, tout en développant leur combativité, leur persévérance et leur solidarité dans un esprit sportif et combatif, mais également d’entraide et de fairplay. (L’Indépendant, D. R., 20/04/2022)

Six binômes ont été retenus par le dernier appel à projets du prix Dauphine, clôturé le 14 février 2022. Créé à l’initiative des étudiants de Paris-Dauphine, ce prix récompense, depuis neuf ans, deux duos d’artistes et curateurs âgés de moins de 30 ans. Pour cette 9e édition, le thème est extrait du récit « L'Innommable » de Samuel Beckett : « Dans le silence on ne sait pas ». Les finalistes feront l’objet d’une exposition au Sample dans la commune de Bagnolet du 9 au 26 juin 2022. (Le Quotidien de l'Art, A.MO, 21/04/2022)

Enseignants et experts de l'Université Paris Dauphine - PSL

Jusque dans les années 1960, le prix des matières a été encadré. À cette époque, « je pouvais aller me coucher avec la certitude que, le lendemain, les prix du dollar, du pétrole, du cuivre ou du blé n’allaient pas changer », raconte à ses étudiants Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine. Mais en quarante ans, les gouvernements ont perdu le contrôle du commerce des matières premières, souligne Javier Blas, coauteur du livre « The World for Sale ». Ainsi, entre 2020 et 2022, le prix du pétrole a été multiplié par quatre et celui du gaz par dix. Durant cette même période, le prix du blé est devenu deux fois et demie plus élevé. Philippe Chalmin explique que la fluctuation des prix des matières premières est liée au fait que celles-ci sont devenues en quarante ans « des commodités qui s’échangent comme n’importe quel produit ». Même les matières premières, telles que le lithium, qui n’ont pas de « contrats futurs » sont volatiles, poursuit-il. (Le Monde, Éric Albert, 02/04/2022)

Dans une tribune publiée par Le Monde, Anna Creti, professeure d’économie à l’Université Paris-Dauphine, directrice de la Chaire économie du climat, explique le fonctionnement du marché européen d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Ce dernier connaît actuellement une fluctuation importante en raison de la guerre en Ukraine. L’enseignante rappelle que le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) permet de limiter les émissions des installations industrielles qui émettent le plus de gaz à effet de serre. « Le volume global des quotas (ou “ permis ”) en circulation est décidé par la Commission européenne : c'est le “ cap ”, ou plafond d'émission », précise Anna Creti. Si ces quotas ne couvrent pas la pollution des secteurs industriels, « ils doivent acheter des permis supplémentaires par le biais d’un système d’enchères ». L’experte précise que comme tous les marchés, le SEQE « connaît de fortes fluctuations ». (www.lemonde.fr, Anna Creti, 06/04/2022)

Alors que le président sortant Emmanuel Macron veut rendre possible une déclaration d’impôts commune pour les couples en union libre, d’autres candidats, dont Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, proposent de supprimer le quotient conjugal, estimant que ce dernier accroît les inégalités entre les femmes et les hommes. D’ailleurs, les économistes ont pointé depuis des années les inégalités entraînées par ce système. « On pense à partir d’une unité (le foyer fiscal) sans regarder ce qui se passe à l’intérieur du couple », souligne Céline Bessière, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine. Elle explique que dans les couples hétérosexuels, les hommes gagnent en moyenne 42 % de plus que leur conjointe et que le quotient conjugal ne tient pas en compte des rapports de force à l’intérieur des ménages ni de la structure de leur budget. La proposition d'Emmanuel Macron serait ainsi un « cadeau fiscal potentiel pour les hommes imposables qui « favorise la division sexuée du travail et les couples inégalitaires », résume Céline Bessière. (La Provence, 07/04/2022)

Une étude récente a montré qu’un tiers des électeurs se disaient encore indécis à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle. Dans une interview accordée à La Croix, Éric Agrikoliansky, professeur à Paris-Dauphine, explique que « cette élection 2022 est […] marquée par une campagne qui n’a jamais vraiment démarré et une très faible mobilisation politique ». Les enquêtes d’opinion « montrent, certes, des tendances, dynamiques ou reflux, mais peinent à mesurer exactement l’intention des électeurs par rapport à des enjeux qui n’ont pas été débattus ». Selon l’enseignant, « l’hésitation fait partie du jeu démocratique ». Coauteur du livre « Voter par temps de crise »,Éric Agrikoliansky explique que cette enquête a montré deux tendances : « le renforcement d’une forme de distance de la part des élites - au sens très large du terme - avec les classes populaires, voire de défiance à leur égard. Du côté de ces classes populaires, une grande méfiance à l'égard de la politique avec une double tentation, soit celle de ne plus voter, soit de le faire pour ceux qui promettent de renverser la table ». (La Croix, 07/04/2022)

Les économistes estiment que le quotient conjugal, qui fait débat à la présidentielle, renforce l’inégalité entre les femmes et les hommes. Or, le candidat Emmanuel Macron ambitionne d’appliquer cette mesure fiscale chez les ménages en union libre. Cette proposition est « un cadeau fiscal potentiel pour les hommes », estime Céline Bessière, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine. Celle-ci « favorise la division sexuée du travail et les couples inégalitaires », poursuit-elle. L’enseignante rappelle que « les hommes dans les couples hétérosexuels gagnent en moyenne 42 % de plus que leur conjointe et que le quotient conjugal ne tient compte des rapports de force à l’intérieur des ménages ni de la structure de leur budget ». (www.laprovence.com, 07/04/2022)

Dans une étude publiée le 4 avril 2022, quatre économistes du Conseil d’analyse économique (CAE) estiment que l’impact d’un embargo sur les livraisons russes d’énergie serait « gérable » pour l’Europe. Cette sanction n’aurait qu’un « impact relativement faible », selon l’instance qui chiffre entre 0,2 et 0,3 % en moyenne la perte potentielle de revenu à l’échelle du continent. « Même à court terme, les entreprises et l’économie dans son ensemble peuvent substituer (même très partiellement) des sources d’énergie à d’autres et des biens intermédiaires ou finaux à d’autres », expliquent les auteurs. En revanche, les effets d’un embargo seraient « beaucoup plus importants » dans d’autres pays, dont la Bulgarie, et nécessiteraient « une solidarité européenne ». Anna Creti, directrice de la Chaire Économie du Climat à l’Université Paris-Dauphine, considère pour sa part que « la demande en gaz étant extrêmement saisonnière, il serait crucial de définir la temporalité d’un embargo pour en étudier ses impacts ». (Le Monde, 08/04/2022)

L’Union européenne a décidé de mettre fin à l’importation du charbon russe en août 2022. Aujourd’hui, ce combustible fossile ne représente plus que 3 % de l’énergie consommée en France, contre la moitié en 1960. « II est utilisé pour moitié dans la production de fonte, 30 % pour l’électricité et la chaleur. Et le reste concerne l’industrie manufacturière », détaille Anna Creti, professeure à l’Université Paris-Dauphine. « Cet embargo semble plus facile à instaurer que pour le gaz ou le pétrole, car les volumes sont moindres. Certes, le premier producteur mondial, la Chine, exporte peu. Mais il est possible de se tourner vers les États-Unis, l’Indonésie, l’Inde ou encore l’Australie », estime l’enseignante. Par ailleurs, la décision de l’UE risque d’augmenter les tarifs énergétiques. (Ouest France, 09/04/2022)

Face à ce que l’ONU appelle des « ouragans de famine », l’économiste Christian de Perthuis, fondateur de la Chaire Économie du climat à l’Université Paris-Dauphine, plaide, dans une interview accordée à Franceinfo, pour des solutions d’urgence et de nouvelles politiques agricoles. « À court terme, l'urgence, c'est de faire fonctionner correctement les marchés (...) Les États peuvent intervenir, se concerter, stocker et déstocker », même si « c'est très difficile, notamment parce que l'Europe n'a plus de stock de sécurité et s'est désengagée de la gestion des marchés », explique-t-il. Mais à moyen terme, la meilleure solution c’est d’accélérer le développement des cultures vivrières dans les pays en voie de développement et de protéger les petits producteurs contre la concurrence internationale. Pour rappel, l’indice des prix de la FAO a augmenté de 12,6 % au mois de mars 2022. « Jamais le prix réel des matières agricoles de base n’a été aussi élevé depuis soixante ans », note Christian de Perthuis(www.francetvinfo.fr, 12/04/2022)

Dans ses propositions énergétiques, la candidate Marine Le Pen envisage de rouvrir la centrale nucléaire de Fessenheim, dès son arrivée à l’Élysée, et ambitionne de prolonger tous les réacteurs jusqu’à 60 ans. Elle prévoit également l’installation de 20 nouveaux EPR. Alors que la candidate du Rassemblement national souhaite mettre un coup d’arrêt à l’éolien et au solaire photovoltaïque, elle compte beaucoup sur l’hydraulique, qui a l’avantage d’être pilotable, avec une progression de 30 % de la production d’ici à 2050. Un projet qui inquiète les experts. « Où va-t-on construire les barrages ? », se demande Cédric Philibert, analyste de l’énergie et du climat, associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri). « Les marges de manœuvre sont limitées en France », souligne, pour sa part, Patrice Geoffron, professeur de sciences économiques à l’Université Paris-Dauphineet directeur du Centre de Géopolitique de l’Énergie et des Matières Premières (CGEMP)(La Tribune Édition Quotidienne, Marine Godelier, Juliette Raynal, 13/04/2022)

Pour les deux candidats à l'Élysée, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les biens de première nécessité font l'objet de mesures spécifiques dans leurs programmes à l'élection présidentielle. Les contours de leurs propositions demeurent toutefois imprécis. « En restant évasifs et en ne donnant pas de liste claire des produits de première nécessité qui bénéficieront d'aides, les candidats évitent des polémiques inutiles et gardent une marge de manœuvre pour s'adapter à la conjoncture économique incertaine », indique Jérôme Mathis, professeur d'économie à l'Université Paris-Dauphine. Selon lui, le chèque alimentation proposé par Emmanuel Macron offre davantage de flexibilité que la baisse de TVA proposée par Marine Le Pen. En revanche, « une exonération de TVA est plus engageante et a un poids plus durable dans les finances publiques que le versement d'un chèque », considère l’enseignant. (www.lefigaro.fr, Paul Marion, 13/04/2022)

Dans une tribune publiée par Libération, Dominique Méda, professeure à l’Université Paris-Dauphine, indique que même si les candidats Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Fabien Roussel ont appelé à voter pour le président sortant Emmanuel Macron, ce dernier aurait tort de prendre pour acquis les votes de leurs électeurs. Selon la sociologue, « il incombe à Emmanuel Macron de donner des preuves, sinon d’amour, au moins de respect et d’écoute à tous ceux dont il souhaite les suffrages ». Une rencontre avec les différents partis, pour « (re)bâtir un programme commun, faire des compromis, adopter des mesures jusque-là portées par les autres », serait même nécessaire, selon Dominique Méda. L’enseignante ajoute que pour montrer aux électeurs que l’appel à leurs suffrages est « sérieux », Emmanuel Macron devrait prendre auprès d’eux « un certain nombre d’engagements » de façon solennelle. (Libération, 14/04/2022)

L’Europe veut se passer du gaz russe afin de « tarir les sources de financement de l’invasion de l’Ukraine ». Pour sortir de la dépendance russe, deux pistes sont évoquées : la mise en place d’un gazoduc pour acheminer directement le gaz en Europe et l’importation d’un gaz liquéfié provenant des États-Unis, d’Australie ou d’Algérie. Concernant le gaz naturel liquéfié (GNL), Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL et directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières (CGEMP), estime qu’« une part importante de GNL ayant déjà été préemptée via des contrats à long terme destinés à l’Asie, il sera nécessaire pour les pays européens de le racheter à un prix élevé ». « Le recours au GNL nécessite par ailleurs de disposer des terminaux permettant de l'accueillir et de le regazéifier, or l'Europe butera sur les limites de ses capacités », poursuit l’enseignant. Ces difficultés remettent en cause « la nécessité d’un embargo européen immédiat sur le gaz russe ». (www.lepoint.fr, 07/04/2022)

La Tribune a examiné les propositions énergétiques du candidat Emmanuel Macron. Le président sortant « met en avant une volonté d’équilibrer le mix », observe Patrice Geoffron, professeur de sciences économiques à l'Université Paris-Dauphine et directeur du Centre de Géopolitique de l’Énergie et des Matières Premières (CGEMP). S’agissant de l’éolien en mer, « iI espère mettre sur pied une filière française forte dans le domaine, et surtout contourner le problème d’acceptabilité des éoliennes classiques », ajoute l’enseignant. Alors que la première éolienne en mer de France n’a été installée que le 12 avril 2022 au large de Saint-Nazaire, Patrice Geoffron estime qu’« iI y a un point d’équilibre difficile à établir, entre la manière dont Emmanuel Macron va pouvoir à la fois améliorer l'acceptabilité, et aboutir à la mobilisation générale en réduisant les procédures administratives singulièrement longues dans le domaine en France ». (La Tribune Édition Quotidienne, 15/04/2022)

Alors que le monde de la finance ne croyait pas réellement à une guerre entre la Russie et l’Ukraine, les investisseurs qui ont prêté à État russe redoutent aujourd’hui de perdre leur mise. « Comme à chaque crise, on réévalue ex post les dix dernières années et on se rend compte que les signaux avant-coureurs étaient là, mais cela ne signifie pas pour autant que la crise était facilement prévisible ou évitable », explique Marie-Aude Laguna, coresponsable du master gestion d'actifs de l'Université Paris-Dauphine. Après les séries de sanctions visant notamment le système financier de Moscou imposées par les pays occidentaux, le défaut de paiement de la Russie est désormais « quasi inévitable », prévient Nicolas Forest, responsable de la gestion obligataire de Candriam. (www.bfmtv.com, 15/04/2022)

Alors que les deux candidats en lice pour le second tour de la présidentielle sont favorables à l’installation de nouveaux réacteurs nucléaires, ils se divisent quant aux énergies renouvelables. Emmanuel Macron ambitionne de multiplier par dix la puissance solaire et veut implanter une cinquantaine de parcs éoliens en mer d’ici à 2050. La candidate de l’extrême droite veut, de son côté, mettre un terme aux 8 000 éoliennes terrestres déjà implanté en France et promeut un moratoire pour toute nouvelle installation éolienne et solaire. « Emmanuel Macron reste dans le cadre de l’expertise de RTE, alors que Marine Le Pen, dans son programme, se trouve complètement hors de ce cadre », note François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. Pour Anna Creti, directrice de la Chaire Économie du climat à l’Université Paris-Dauphine, c’est « une posture » électorale pour aller dans le sens de certains habitants, notamment ceux développant le « syndrome NIMBY (Not In My Back Yard) ». (Le Monde, Adrien Pécout, 16/04/2022)

Dans une tribune collective publiée par Le Monde, Elphège Ghestem, directrice générale d’Agrisud International, Joël Lebreton, président d’Agrisud International et Christian de Perthuis, administrateur d’Agrisud International et professeur à l’Université Paris-Dauphine-PSL, préviennent que le conflit russo-ukrainien risque de provoquer une crise alimentaire. En effet, « la guerre en Ukraine a provoqué une envolée des cours du blé, du maïs et des oléagineux, trois composantes majeures de l’indice du prix des denrées de base », qui dépasse désormais ses plus hauts historiques, expliquent les trois experts. Afin de lutter contre la crise alimentaire, il faudra revaloriser les productions vivrières, organiser des marchés locaux et développer l’agroécologie, proposent les auteurs. (Le Monde, 17-18/04/2022)

Le tribunal judiciaire de Paris a condamné le 19 avril 2022 Deliveroo à une amende record de 3 750 000 euros pour « travail dissimulé ». La société a embauché sous le statut d’indépendants des milliers de livreurs qui auraient dû être salariés. Deux anciens directeurs généraux ont été condamnés à un an de prison avec sursis, et un ex-directeur des opérations à quatre mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. « C’est une décision importante. Cette condamnation au pénal signifie que le comportement de Deliveroo a représenté un préjudice pour l’ensemble de la société », commente Sarah Abdelnour, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Paris-Dauphine, qui a assisté au procès. Elle espère que « désormais, les livreurs seront peut-être plus enclins à déposer des recours devant le conseil des prud’hommes ». (Dernières Nouvelles d’Alsace, 20/04/2022)

Dans une tribune publiée par Forbes, Jérôme Mathis, professeur d’économie à Paris-Dauphine-PSL et membre du cercle de réflexion BSI Economics, revient sur les propositions des deux candidats finalistes à l’élection présidentielle pour soutenir le pouvoir d’achat. Selon lui, certaines mesures que proposent Marine Le Pen et Emmanuel Macron « prennent la forme d’un allègement fiscal à destination des classes aisées ». Elles risquent de creuser les inégalités et de distordre la concurrence entre entreprises. Par ailleurs, « cette posture électorale pose une question de justice fiscale : pourquoi inclure les ménages aisés dans les mesures de soutien au pouvoir d’achat ? », poursuit Jérôme Mathis. « Chacune de ses mesures, si elle était appliquée, pénaliserait nos finances publiques […] Limiter les aides envers ceux qui en ont réellement besoin serait, au contraire, économiquement plus efficace et socialement plus juste », estime-t-il. L’économiste propose d’autres solutions pragmatiques pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes. (www.forbes.fr, Jérôme Mathis, 20/04/2022)

Dans une tribune collective, un collectif d’économistes, dont Anne-Laure Delatte, économiste au Laboratoire d’économie de l’Université Paris Dauphine - PSL (Leda), chargée de recherche au CNRS, indique que la guerre en Ukraine a mis en évidence la dépendance énergétique des Européens. Celle-ci est reflétée par l’envolée des prix du pétrole et du gaz qui ont atteint des niveaux inédits depuis la crise pétrolière de 1973. Face à cette situation, les auteurs de la tribune appellent la présidence française du Conseil de l’UE à créer un vaste plan européen « pour sortir de la dépense aux énergies fossiles et soutenir le pouvoir d’achat des ménages ». Ce plan devrait comporter un programme massif d’investissement et une véritable stratégie de transition professionnelle, soulignent-ils. (Le Monde, 27/04/2022)

Dans une tribune publiée par Libération, Anne-Laure Delatte, chargée de recherche au CNRS, rattachée à l’Université Paris-Dauphine, revient sur la montée de l’extrême droite, soulignant que la candidate Marine Le Pen a convaincu 2,5 millions d’électeurs de plus qu’en 2017. Selon elle, Claire Sécail, chargée de recherche au CNRS et membre de l’équipe Irisso à l’Université Paris Dauphine - PSL, avait révélé assez tôt dans la campagne la surexposition de l’extrême droite sur le temps de l’antenne de CNews. Anne-Laure Delatte indique, par ailleurs, que « la question de l’influence des médias partisans occupe les sciences sociales américaines depuis quinze ans, car les États-Unis ont subi bien avant nous les outrances d’un médian partisan, Fox News ». Racontant une étude réalisée par des experts depuis 2007, elle note que Fox News arrive à « convaincre » jusqu’à 28% de son audience de voter républicain. « Des citoyens même très engagés peuvent changer d’avis en regardant une source différente de leur habitude », conclut Anne-Laure Delatte(Libération, Anne-Laure Delatte, 27/04/2022)

Dans une tribune publiée par L’Humanité, Sarah Abdelnour, maîtresse de conférences à l'Université Paris Dauphine - PSL, parle des travailleurs des plateformes de livraison. Souvent organisés en collectif, ces derniers se rapprochent des syndicats, mais « sont également distants, car, comme d’autres, ils sont exposés à la dégradation progressive de l’image des syndicats institués », explique-t-elle. « Du côté des livreurs, c’est surtout la CGT qui a rejoint et tenté de structurer le mouvement, avec des succès, mais aussi des tensions avec des membres des collectifs initiaux », rappelle Sarah Abdelnour. Les travailleurs ne souhaitent pas « être représentés par des permanents qui ne sont pas de la profession et dont les intérêts peuvent diverger des leurs, ce qui fut notamment reproché à la CFDT ». La CGT et SUD se sont constitués partie civile au procès de Deliveroo et que les magistrats ont reconnu leur préjudice face au travail dissimulé mis en œuvre par la plateforme.  Pour Sarah Abdelnour, « face à ce nouveau profil de travailleurs, les syndicats gagnent sans doute davantage à accompagner et soutenir les mobilisations, qu’à tenter de les organiser par le haut ». (L’Humanité, Sarah Abdelnour, 28/04/2022)

Gazprom a annoncé le 27 avril 2022 avoir cessé ses livraisons de gaz vers la Pologne et la Bulgarie, qui n’auraient pas effectué leurs paiements en roubles. Fortement mobilisés au côté de l'Ukraine, les deux pays sont des cibles faciles pour la Russie. Si officiellement, la Bulgarie s'oppose à la livraison de matériel de combat, « en réalité, elle fait passer de l'armement léger via des pays tiers », indique Patrice Geoffron, directeur du Centre de Géopolitique de l'Énergie et des Matières Premières à l'Université Paris Dauphine - PSL. « Avec seulement 20 % du gaz que nous consommons importé de Russie, nous sommes un peu moins exposés », assure l’enseignant. Il estime par ailleurs que « mutualiser les achats de gaz, c'est en théorie le seul moyen d'éviter à certains des 27 pays membres de l'UE de subir des ruptures d'approvisionnement dans les mois qui viennent ». Toutefois, « cela passe par des contrats très complexes, avec des dimensions juridiques et institutionnelles qu'il faudra clarifier, tout en identifiant les besoins de chacun », ajoute Patrice Geoffron. (www.leparisien.fr, 28/04/2022)

La décision de l’Indonésie d’interrompre les exportations d’huile de palme a aggravé l’augmentation des prix des huiles végétales. « La hausse des prix remonte à l’année dernière et elle est exacerbée par l’affaire ukrainienne, mais je ne saisis pas la logique profonde de cet embargo, qui intervient au pire moment », se demande Philippe Chalmin, professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine - PSL. « On a déjà eu des problèmes sur le soja en Amérique du sud, sur le colza au Canada », à cause des conditions climatiques défavorables, « puis sur le tournesol en Ukraine », rappelle l’enseignant. Les autorités locales, quant à elles, estiment que la suspension des exportations devrait conduire à la baisse des prix dans le pays et limiter les pénuries. (AFP, 29/04/2022)

En annonçant adopter le bitcoin comme devise officielle, le 27 avril 2022, la République centrafricaine (CFA) est devenue le second pays à approuver une telle mesure après le Salvador. Pour les défenseurs des monnaies numériques, cette décision permet notamment à des « États exposés à une forte inflation ou une à une volatilité de leur monnaie de ne plus s’adosser au dollar ou à l’euro ». Cependant, Jérôme Mathis, professeur à l’Université Paris Dauphine - PSL, avance que les risques encourus sont plus nombreux que les avantages. « D’une part, cela contraint les banques centrales à assurer une convertibilité permanente, ce qui les expose énormément. De l’autre, la fluctuation importante du cours des cryptomonnaies peut se révéler financièrement très dangereuse ». « Cette décision ne va pas profiter au plus grand nombre, mais à une élite qui souhaite s’exempter de la fiscalité », estime l’enseignant.(Le Journal du Dimanche, 30/04-01/05/2022)

Etudiants et almuni de l'Université Paris Dauphine-PSL

WAICF, le premier festival mondial dédié à l’intelligence artificielle qui se tient à Cannes du 14 au 16 avril 2022, dévoile comment les algorithmes ambitionnent de se mettre au parfum. Titulaire d’une Maîtrise de gestion à l’Université Paris-Dauphine, Alexis Dadier, parfumeur senior fine fragrance pour Robertet, revient en détail sur cette initiative dans le cadre d’une interview accordée à Nice Matin. « Même si l’acte de création d'un parfum s’entoure de mystère et d’une aura artistique, son élaboration nécessite de la précision et un recours à la technologie ou à la recherche. L'IA est un outil technologique au service du créateur pour optimiser son savoir-faire », explique-t-il. Selon Alexis Dadier, « l'IA propose […] une réalité augmentée de nous-mêmes, de notre style propre, de notre savoir-faire personnel ». « L'IA nous aide à penser à l’intégralité de notre vie créative et olfactive », complète-t-il. (Nice Matin, 11/04/2022)
 

Publié le 30 avril 2022