Revue de presse mai 2022
Université Paris Dauphine - PSL
Une soirée de gala s’est déroulée au dernier étage du 11 rue Forest le 12 mai 2022 à l’occasion des 20 ans du Master 246 de l’Université Paris Dauphine - PSL. Les 35 étudiants actuels du Master et ses alumni, les enseignants, les personnalités du monde immobilier qui ont parrainé les promotions successives, ainsi que les représentants des entreprises du secteur ont été présents à l’évènement, sous le haut patronage du président de l’Université El-Mouhoub Mouhoud. Cette formation, appelée « parcours management de l'immobilier - mention finance », a été créée en 2001 afin de répondre à l'attente des entreprises du secteur qui cherchaient à renforcer leurs équipes avec des profils plus financiers. « Aujourd'hui, notre nouveau défi collectif est celui du verdissement de l'immobilier, avec la recherche de la qualité environnementale des immeubles et d'une meilleure valorisation des fonciers, sans pour autant sacrifier l'économie des projets », précise Denis Burckel, directeur du Master. (www.businessimmo.com, 12/05/2022)
Une université paysanne sera implantée sur le territoire de Sainte-Marthe. « La première du genre pour renouer avec une agriculture authentique, une agriculture qui ne triche pas, une agriculture réalisée par des paysans nombreux et formés pour les soins et le respect de la nature et des écosystèmes », indique Philippe Desbrosses, créateur de la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay. « L’annonce sera faite officiellement mercredi 25 mai par le président de la région Centre-Val de Loire, à l’université de Tours », précise-t-il. L’université paysanne pourra accueillir vingt à quarante élèves par an, venant de tous horizons, à partir de bac +2. Elle sera construite en partenariat avec les universités de Tours, Dauphine, et Lausanne (Suisse).(La Nouvelle République du Centre-Ouest, 18/05/2022)
Enseignants et experts de l'Université Paris Dauphine - PSL
En annonçant adopter le bitcoin comme devise officielle, le 27 avril 2022, la République centrafricaine (CFA) est devenue le second pays à approuver une telle mesure après le Salvador. Pour les défenseurs des monnaies numériques, cette décision permet notamment à des « États exposés à une forte inflation ou une à une volatilité de leur monnaie de ne plus s’adosser au dollar ou à l’euro ». Cependant, Jérôme Mathis, professeur à l’Université Paris Dauphine - PSL, avance que les risques encourus sont plus nombreux que les avantages. « D’une part, cela contraint les banques centrales à assurer une convertibilité permanente, ce qui les expose énormément. De l’autre, la fluctuation importante du cours des cryptomonnaies peut se révéler financièrement très dangereuse ». « Cette décision ne va pas profiter au plus grand nombre, mais à une élite qui souhaite s’exempter de la fiscalité », estime l’enseignant.(Le Journal du Dimanche, 30/04-01/05/2022)
Depuis la création de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) en 2004, le risque « dépendance » souffre d’un déficit de ressources chronique. Selon Alain Villemeur, directeur scientifique de la Chaire Transitions démographiques et transitions économiques (TDTE) de l’Université Paris Dauphine - PSL, quelques économies seraient possibles en développant le « virage domiciliaire », qui vise à privilégier le maintien des seniors chez eux. En effet, le soin à domicile est moins coûteux que l’Ehpad. « Et ces dépenses ont elles aussi pour caractéristique d’être très dispersées », souligne le directeur. Toutefois, cette solution ne changera pas fondamentalement le problème du financement. « Nous sommes condamnés à recruter 300 000 personnels soignants », poursuit Alain Villemeur. (Capital, Constance Daire, 05/2022)
Dans son rapport « Coal 2021 », publié le 17 décembre 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a prévenu que « la consommation mondiale de charbon pourrait rebondir de 6% en 2021 (par rapport à 2020) et encore augmenter en 2022 ». Le retour à l’utilisation de cette source d’énergie est lié à l’explosion des prix du gaz. Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université de Paris Dauphine - PSL, indique que « la Chine et l’Inde ont toutes deux établi de nouveaux records de production d’électricité au charbon en 2021 ». Durant la période, le recours au charbon a généré 40% de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2) du secteur énergétique. Celles-ci ont atteint un niveau « historique » de 15,3 milliards de tonnes. (L’Opinion, 02/05/2022)
« Nous devons nous préparer à une suspension des approvisionnements », a appelé le 3 mai 2022 la commissaire européenne à l'Énergie, Kadri Simson. L’UE refuse en effet de payer le gaz russe en roubles et prépare une nouvelle série de sanctions contre Moscou. Diverses alternatives au gaz et pétrole russes existent en Europe, mais elles risquent de couter cher. « Les Européens disposent heureusement d'autres pipelines », assure Patrice Geoffron, professeur d'économie à l'Université Paris Dauphine - PSL. Selon lui, il faut prolonger la durée de vie des centrales nucléaires : « Sans ça, il y aurait un vrai problème à court terme, c'est-à-dire pour l'hiver prochain. On risque de devoir rationner, du jamais-vu depuis les chocs pétroliers des années 1970 ». Par ailleurs, « on est certains de payer le GNL plus cher qu'en temps de paix, et puis ce gaz n'est pas toujours libre, de nombreux contrats existent déjà et il faut alors avoir la capacité de surenchérir », ajoute l’enseignant. (www.francetvinfo.fr, Pierre-Louis Caron, 03/05/2022)
Dans une chronique pour Les Échos, Christian de Perthuis, professeur à l’Université Paris Dauphine - PSLetfondateur de la Chaire Économie du Climat, revient sur la planification écologique évoquée par Emmanuel Macron lors de la campagne électorale. Selon l’enseignant, cette stratégie doit s’articuler autour de trois axes majeurs pour que la France puisse atteindre l’objectif de la diminution des émissions de carbone à l’horizon 2030 et la neutralité carbone d’ici à 2050. En premier lieu, le pays doit « définir le bon objectif ». Il doit ensuite accélérer massivement « les investissements vers les énergies renouvelables et l’entretien du parc nucléaire existant » avant de passer à la transition agroécologique, qui tient également une place importante dans l’atteinte des -55 % des gaz à effet de serre en 2030, détaille Christian de Perthuis.(Les Échos, Christian de Perthuis, 03/05/2022)
Dans une interview accordée à Euradio, Anna Creti, professeure d'économie à l'Université Paris Dauphine - PSL et directrice scientifique de la Chaire Économie du gaz naturel et de la Chaire Économie du climat, rappelle les enjeux du concept de frontières planétaires ou limites planétaires. Défini au nombre de neuf, par Johan Rockström et les scientifiques du Stockholm Resilience Center, le concept « englobe tous les seuils à ne pas franchir pour maintenir les conditions environnementales dans lesquelles l'humanité a pu se développer », explique Anna Creti. D’après plusieurs scientifiques, la sixième limite planétaire, soit l’eau verte, vient d’être franchie à cause du changement climatique et de la déforestation. Ce déséquilibre toucherait en premier lieu la forêt amazonienne qui puise sa survie dans l'humidité du sol. Par ailleurs, « la déforestation n'est pas le seul phénomène en question. Les activités humaines telles que l'urbanisation accrue, les émissions de gaz à effet de serre et les aérosols modifient la capacité de rétention d'eau de l'atmosphère et auraient donc un impact direct sur les ressources en eau. Et ce, même en Europe, et d'ailleurs en France », estime l’enseignante.(euradio.fr, 03/05/2022)
Alors que de nombreux Français se retrouvent obligés de réduire leur consommation face à l’envolée des prix, Valérie Guillard, professeure à l'Université Paris Dauphine - PSL et directrice de Dauphine recherches en management, évoque dans une tribune publiée par Le Monde les conditions acceptables d’une sobriété. Selon elle, il est tout à fait normal que la sobriété suscite le rejet lorsqu’elle est associée au manque et au sacrifice. Mais lorsqu’elle est présentée comme une façon de vivre différente qui procure d'autres plaisirs, les perceptions changent, explique l’enseignante. Par ailleurs, Valérie Guillard revient sur une étudemenée récemment à l'Université Paris-Dauphine, en partenariat avec l’Ademe et le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc). Cette dernière montre comment l'image des achats de seconde main a changé du tout au tout en peu de temps. En effet, 84 % des personnes interrogées estiment aujourd'hui qu'agir ainsi est une manière digne de consommer, alors que l’achat d’occasion avait toujours été associé au manque d’argent, relate Valérie Guillard. (www.lemonde.fr, 04/05/2022)
Dans une chronique pour L’Opinion, Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL, indique que le conflit russo-ukrainien favorise un « choc d’offre défavorable, d’une durée et ampleur encore incertaines », notamment en Europe. Moscou étant l’un des principaux exportateurs mondiaux de pétrole brut, la crise pourrait entraîner un arrêt des exports russes de 4,3 millions de barils par jour, dont 60 % vers l’Europe. « Depuis des mois, le marché mondial du brut était [déjà] tendu, en lien avec une demande mondiale vigoureuse », souligne l’économiste. Aussi, « la compensation n’est pas certaine ni immédiate, ce qui suggère un maintien du prix du baril à un niveau élevé durant au moins toute l’année 2022 ». Concernant le marché européen du gaz, la Commission européenne prévoit de réduire de deux tiers les importations de gaz russe d’ici fin 2022 et de les compenser par du gaz naturel liquéfié provenant des États-Unis. Ce qui « placerait l’Europe dans une dépendance nouvelle », souligne Frédéric Gonand. « Au total, se passer des hydrocarbures russes devrait être, pour l’Europe en 2022, difficile, progressif et coûteux », résume-t-il. (L’Opinion, Frédéric Gonand, 04/05/2022)
Les chaînes mondiales de production sont de plus en plus dégradées, notamment à la suite des conflits entre les grandes puissances et la crise sanitaire. En effet, la multiplication des sous-traitants et des localisations tout au long de la chaîne de production fragilise l'ensemble. Pour faire face aux multiples risques, une étude intitulée « Economic Decoupling » recommande aux entreprises multinationales de « doubler » les chaînes d'approvisionnement ou de les relocaliser dans les pays développés plus stables. Cette mesure a d’ailleurs été appliquée depuis la crise de 2008. El-Mouhoub Mouhoud, professeur d'économie à l'Université Paris Dauphine - PSL, rappelle que « les coûts d'approvisionnement et les coûts salariaux unitaires dans les pays émergents sont partis à la hausse dès le milieu des années 2000. « S'y sont ajoutés la hausse des coûts du transport et les problèmes de délais de livraison et de qualité ou de sécurité des produits délocalisés. Les ruptures d'approvisionnement liées au choc du Covid-19 n'ont fait que révéler au grand jour ces risques », poursuit-il. L’enseignant estime que la flambée durable des prix des carburants et la probabilité d’une taxation croissante du carbone vont encore plus fragiliser les chaînes de valeur. (www.lemonde.fr, Anne Florin)
Partageant la même ambition en matière de refonte des traités historiques de l'UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, ont évoqué le 9 mai 2022 leur volonté d’extraire le vote à l'unanimité des Vingt-Sept dans des domaines clés. Malgré ses inconvénients, le vote à l’unanimité assure la construction de compromis. D’après l’analyse de Jean-Luc Sauron, professeur à l'Université Paris Dauphine - PSL, « le principe qui prévaut dans le cas de l'UE est le principe de l'égalité entre les États, quel que soit le poids politique ou économique de ces États. Ce principe vise à empêcher le retour au rapport de force qui a dominé les relations intra-européennes auparavant ». Par ailleurs, certains pays restent perplexes face à ce changement : « Nous ne sommes pas en faveur de tentatives inconsidérées et prématurées visant à lancer » ce type de procédure, ont déclaré la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie et la Suède. (www.midilibre.fr, 10/05/2022)
Peggy Plou et Gaëlle Lahoreau, respectivement vice-présidente de la Communauté de communes de Gâtine-Racan et vice-présidente du conseil régional Centre-Val de Loire, ont assisté à un débat autour du regard des médias sur les femmes en politique aux 15ème Assises du journalisme. La conférence a eu lieu au deuxième jour des Assises et a été animée par Pascale Colisson, responsable pédagogique à l'Institut Pratique du Journalisme (IPJ) de l’Université de Paris Dauphine - PSL. À cette occasion, les interlocuteurs, dont Rose Lemy, une autrice, indiquent que les compétences des femmes sont souvent remises en cause, alors que les hommes seraient considérés compétents. (La Nouvelle République du Centre-Ouest, 11/05/2022)
Dans certaines régions de la France, les délais pour renouveler sa carte d’identité ou son passeport, tout comme la prise de rendez-vous chez le dentiste, sont de deux mois en moyenne. Ces longues attentes sont dues à un afflux de demande après les confinements, l’ouverture des frontières et l’imminence des examens du brevet ou du bac. Pour réduire l'attente, le gouvernement a annoncé une hausse de 30 % des effectifs déployés depuis le début de l'année 2022. Or, « quand les gens ont l'impression d'avoir une moins bonne qualité de service dans ces domaines, cela peut nourrir le ressentiment », constate Vincent Béal, docteur en sciences politiques et maître de conférences en sociologie à l'Université de Strasbourg. Aussi, « la présence de l'État mobilise les électeurs. Très logiquement, son retrait joue donc un rôle dans la démobilisation électorale », ajoute Pierre-Yves Baudot, professeur de sociologie à l'Université Paris Dauphine - PSL. Selon lui, « la disparition de services publics aurait bien un effet sur l'accroissement de l'abstention ». « L'administration est souvent l'une des seules expériences tangibles que le citoyen a de l'État », ajoute l’enseignant. Pierre-Yves Baudot estime d’ailleurs que « les délais sont une manière de faire de la politique : ils impliquent de privilégier un groupe par rapport à un autre, en créant des inégalités d'accès aux services publics ». (www.lexpress.fr, Alexandra Saviana, 12/05/2022)
Une équipe de chercheur de Paris School of Economics et de l’Université Paris Dauphine - PSL a mené une étude sur l’impact de l’allongement de la durée du travail sur la santé. Elle s’est penchée sur le cas de personnes nées entre 1933 et 1943. En se basant sur les statistiques de mortalité établies par l’Insee, les chercheurs ont étudié la probabilité de décès dans trois échantillons : 72 et 79 ans pour ceux nés de 1933 à 1938, entre 65 et 72 ans pour ceux nés de 1938 à 1943, et entre 61 et 65 ans pour les individus nés de 1942 à 1943. À terme, les résultats ont révélé que l’allongement d’un an de la demande de retraite ne présente aucun impact sur le taux de mortalité entre 61 et 79 ans. (L’Usine Nouvelle, 05/2022)
Le 4 mai 2022, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, ont réclamé à UNI Global Union, l’annulation de l’accord mondial signé le 8 avril 2022 avec Orpea. La Fédération syndicale internationale des services, qui a interpellé Orpea depuis 2018, a profité de la crise pour signer un accord, explique Christy Hoffman, sa secrétaire générale. Selon Arnaud Mias, professeur de sociologie à Dauphine,coauteur d’une étude sur les accords mondiaux d’entreprises françaises pour l’Organisation internationale du travail, l’accord « s’inscrit dans sa stratégie qui est depuis vingt ans de contracter avec les multinationales pour installer des syndicats dans toutes leurs filiales ». « II est évident qu’UNI Global Union a commis une faute politique grave (…) cet accord contribue à nuire à la vérité qui est mise en ce moment en lumière sur les tromperies du groupe », dénoncent les leaders syndicaux. Afin d’« échanger leurs points de vue sur cet accord et pouvoir restaurer leur relation », UNI Global Union a prévu d’organiser une réunion avec les syndicalistes français à Paris le 18 mai 2022. (Les Échos, 16/05/2022)
Une communauté de chercheurs scientifiques analyse les différents systèmes de vote et leurs conséquences sur la démocratie en France. Selon Rida Larakidel’Université Paris Dauphine - PSL,« aucun système ne pouvant cocher toutes les propriétés, la question est donc de savoir lesquelles sont les plus importantes et c'est là que les divergences apparaissent entre les chercheurs ». Ce directeur de recherche au CNRS et co-inventeur du jugement majoritaire a ainsi créé un système de vote, notamment par le biais de son association Mieux voter. « Notre démarche est avant tout scientifique et non militante. Notre but est de présenter différents systèmes de vote avec chacun ses propriétés associées, ce sera ensuite au débat public de trancher », souligne Rida Laraki. Ce dernierprécise toutefoisqu’« il faudra du temps pour comparer précisément nos résultats et méthodologies » au système de vote classique. (www.lemonde.fr, Yann Chavance, 16/05/2022)
En se basant sur les données d'une enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite, intitulée « Share », des chercheurs des universités Paris Dauphine - PSL (France) et Columbia (États-Unis) ont analysé « dans quelle mesure le nombre d’enfants impacte le fonctionnement cognitif en fin de vie ». D’après Eric Bonsang, auteur des travaux, les résultats de l’investigation menée auprès d’une population âgée d’au moins 65 ans ont révélé qu’avoir trois enfants ou plus engendre un effet négatif sur la cognition à la fin de la vie, équivalant à 6,2 années de vieillissement. Cela s’explique par plusieurs raisons, notamment par le déclin cognitif induit par le coût financier élevé ainsi que par l’apparition des troubles du sommeil et d'isolement social favorisant les troubles cognitifs et la démence. Par ailleurs, « les études futures devraient aborder les effets potentiels de l'absence d'enfant ou du fait d'avoir un seul enfant sur la cognition en fin de vie et explorer les mécanismes médiateurs », résument les scientifiques. (www.pourquoidocteur.fr, 16/05/2022)
Dans une interview accordée à Euradio, Anna Creti, professeure d'économie à l'Université Paris Dauphine - PSL et directrice scientifique de la Chaire Économie du gaz naturel et de la Chaire Économie du climat, revient sur l’hydrogène, notamment l’hydrogène vert. Selon elle, l'hydrogène serait un atout favorable à la décarbonisation de certains secteurs et favoriserait la transition énergétique. Il existe plusieurs types d’hydrogène, mais c’est l’usage de l’hydrogène vert, obtenu par l'électrolyse de l'eau, qui devrait être généralisé. Cependant, la grande partie de l'hydrogène, produit actuellement, provient du reformage des hydrocarbures, et 1 % seulement provient de l’électrolyse. La création d’un partenariat public privé, entre la Commission européenne, l'industrie et les organismes de recherche sur l'hydrogène dans l'UE, permettrait de promouvoir cet hydrogène vert, conclut Anna Creti. (euradio.fr, 17/05/2022)
Dans une tribune publiée par The conversation, Serge Perrot, professeur de management à l’Université Paris Dauphine - PSL, David Abonneau, Maître de conférences en gestion à l’Université Paris-Dauphine-PSL, et Lauryane Tassigny, doctorante CIFRE à l’Université Paris-Dauphine-PSL, reviennent sur l’accompagnement des jeunes décrocheurs scolaires. Afin de favoriser l'intégration professionnelle de ces derniers, le gouvernement français a lancé en 2018 le projet « 100 % inclusion-La fabrique de la remobilisation ». Cela consiste à élaborer des parcours allant de la remobilisation jusqu'à l'accès à l'emploi durable. Le dispositif a été mis en place dans quatre régions. Sa concrétisation varie en fonction des caractéristiques des bénéficiaires et des caractéristiques organisationnelles. D’après les auteurs, « l'analyse des quatre régions montre ainsi qu'une approche par un process unique au sein de l'organisation se heurte à de nombreuses limites notamment liées à la prise en compte des spécificités terrain ». En entreprise, cela démontre l’enjeu de la conception des outils d’intégration dans l'organisation ou « onboarding ». (theconversation.com, 18/05/2022)
Lors de l’assemblée générale de la Caisse Agricole du Crédit Mutuel, le 5 mai 2022, Christian de Perthuis, professeur à l’Université Paris Dauphine - PSL et fondateur de la Chaire Économie du Climat, est revenu sur l’impact du réchauffement climatique sur le secteur agricole. « Le climat, le carbone, seront, pour les agriculteurs, une contrainte de plus en plus prégnante. En même temps, cette contrainte générera de nouvelles opportunités, croissantes elles aussi. L’enjeu de la transition est de piloter ces contraintes et ces opportunités qui vont se présenter », a déclaré Christian de Perthuis. Il propose notamment de s’adapter à la variabilité du climat et de se focaliser sur la neutralité carbone. La transition agroécologique sera suivie d’un enrichissement considérable des méthodes de production et de changement de spécialisation. Par ailleurs, « il n’est pas trop tard pour freiner le réchauffement climatique », estime l'enseignant. (L'Est Agricole et Viticole, 20/05/2022)
Dans une interview accordée à Euradio, Anna Creti, professeure d’économie à l’Université Paris Dauphine - PSLet directrice scientifique de la Chaire Économie du gaz naturel et de la Chaire Économie du Climat, s'exprime sur le marché carbone en Europe. En proposant des explications sur le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) et le « cap » ou plafond d’émission, elle souligne que « le fonctionnement de l’offre et de la demande de quotas reflète […] un principe simple : celui qui émet plus, paie plus ». Depuis 2005, l’Europe a un prix carbone. Pourtant, « la crise économique de 2008 ainsi qu’une allocation de quota trop généreuse ont eu comme conséquence un prix très faible (entre 5 et 15 euros la tonne), rendant le système moins incitatif », note Anna Creti. Néanmoins, les réformes effectuées par le SEQE ont permis d’augmenter ce prix à 60 euros la tonne en septembre 2021. L'enseignante souligne que la hausse de la demande d’énergie a également fait augmenter ce chiffre depuis octobre 2021. (euradio.fr, 24/05/2022)
Dans une chronique pour Libération, Anne-Laure Delatte, chargée de recherches au CNRS et au LEDa de l’Université Paris Dauphine - PSL, attire l’attention sur l’inflation. Selon elle, « les économistes sont nuls en prévision », « en justice sociale », voire même en économie, vu qu’ « on sait bien d’où viennent les hausses de prix : pandémie et crise en Ukraine ». Elle explique que les pénuries persistent du fait de l’arrêt des usines en Asie, et de la flambée des prix du gaz et du pétrole. « Les prix augmentent parce que le monde ne tourne plus rond », précise Anne-Laure Delatte. Face à cette situation, la chercheuse recommande entre autres d’investir massivement dans des énergies alternatives. Aussi, « la Banque centrale doit maintenir l’inflation sous la barre de 2 %, et fait varier le prix de l’argent ». Pour autant, Anne-Laure Delatte prévient que l’inflation va s’accentuer avec le changement climatique et la « ramener à 2 % quoi qu’il en coûte est un choix politique ». (Libération, Anne-Laure Delatte, 25/05/2022)
Dans une tribune publiée par Le Figaro, Marion Oury, maître de conférences en sciences économiques à l’Université Paris Dauphine - PSL, revient sur la nouvelle réforme « la fin des lycées de niveau » à Paris, en vertu d'une politique délibérée du ministère de l'Éducation nationale. Celle-ci a été engagée en 2021 par l’académie de Paris afin de « baisser le niveau des derniers bons établissements publics » et d'assurer la « mixité scolaire ». Marion Oury estime que le comité de suivi de la réforme « s’est simplement félicité des progrès accomplis en matière de « mixité sociale et scolaire » sans se soucier du désordre ni des injustices engendrées pour certains collèges, et surtout pour certains collégiens ». (Le Figaro, Marion Oury, 25/05/2022)
Dans une lettre ouverte publiée le 26 mai 2022 par Franceinfo, une vingtaine d’associations et une quarantaine de chercheurs et universitaires, dont Guillaume Daudin, professeur des universités en Économie à l’Université Paris-Dauphine - PSL, interpellent « la future Assemblée nationale ». Les députés qui seront élus le 19 juin 2022 devront prendre « des mesures immédiates et durables pour l’accueil des personnes exilées », réclament-ils. Selon eux, les mesures prises pour accueillir les réfugiés ukrainiens ont été « salutaires », mais « toutes les personnes exilées doivent pouvoir bénéficier de conditions d’accueil à la hauteur de leurs besoins de protection ». Les signataires demandent également à la future Assemblée nationale de « garantir l’accès aux droits, de permettre à tous-te-s un accès immédiat aux soins et de porter au niveau national et politique l’ambition d’un accueil digne pour tous-te-s ». (www.francetvinfo.fr, 26/05/2022)
La Lituanie a mis en place des moyens pour se libérer de l’approvisionnement énergétique de la Russie depuis 1990. Ayant atteint son objectif, le ministre lituanien de l’Énergie, Dainius Kreivys, a salué, le 20 mai 2022, « une étape importante sur la route de l'indépendance énergétique » tout en exprimant une « solidarité avec l'Ukraine ». Face à l’éventuelle instauration d’un embargo sur le pétrole russe, les autres pays, dont la France, devraient se pencher sur le sujet. À l’instar de la Lituanie, la France pourrait, entre autres, opter pour l’économisation d’énergie. Cela consisterait à « diminuer sa consommation d'énergie importée de Russie et réduire ses émissions de gaz à effet de serre ». Anna Creti, professeure d'économie à l'Université Paris Dauphine - PSL, considère qu’« il ne serait pas cohérent de construire de nouvelles infrastructures gazières dans le cadre de la transition bas-carbone ». Actuellement, les investissements annuels autour des rénovations énergétiques sont estimés à près de 15 milliards d'euros, démontrant « un retard considérable » de la France dans ce domaine, souligne Anna Creti. (www.francetvinfo.fr, Luc Chagnon, 31/05/2022)
Isabelle Mity, professeure agrégée d’allemand à l’Université Paris Dauphine - PSL, vient de publier un ouvrage intitulé « Les actrices du IIIe Reich. Splendeurs et misères des icônes du Hollywood nazi ». Elle a mené une enquête dans les productions de la UFA, la société cinématographique allemande. Selon l’enseignante, « il n’y a pas vraiment de cinéma nazi, mais un cinéma de l’ère nazie, meilleur que sa réputation ». « Force est de constater que s’il fallait nettoyer la culture populaire allemande de la seconde moitié du XXe siècle de la moindre trace de compromission avec le régime nazi, il ne resterait plus grand-chose », ajoute Isabelle Mity. (Le Journal du Dimanche, Laurent Lemire, 29/05/2022)
Afin de limiter le réchauffement à 2 degrés d’ici 2050, chaque personne dans le monde devra réduire jusqu’à 3,4 tonnes son émission de CO2. Dans ce contexte, il faudrait obtenir un découplage entre croissance et émission de CO2 au niveau mondial, expliquent Alain Grand-jean et Marion Cohen, du cabinet Carbone 4. « On est dans une phase de ralentissement, mais on ne voit pas à l’heure actuelle d’inversion du lien entre PIB et CO2. Il n’y a jamais eu de période où les émissions ont baissé alors que la croissance restait positive», indique Patrice Geoffron, professeur à l’Université Paris Dauphine - PSL. Par ailleurs, « il faudra un effort extraordinaire et des investissements massifs dans les technologies et les infrastructures pour atteindre nos objectifs climatiques des investissements massifs dans les technologies et les infrastructures pour atteindre nos objectifs climatiques », concluent trois économistes du cercle de réflexion européen Bruegel, dans un article publié en octobre 2021 par la presse internationale. (Le Monde, BÉ.M., 31/05/2022)
Dans une tribune publiée par L’Opinion, Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine - PSL, s'exprime sur la guerre entre les Gafam. Depuis quelque temps, la Commission européenne et les opérateurs de réseaux télécoms réclament des surcoûts d’accès aux réseaux pour les Gafam, suivant la consommation de la bande passante. Dans ce cadre, les géants du Net devront contribuer au financement du déploiement de la fibre et de la 5G. Pourtant, ils participent déjà aux coûts de réseaux, et fournissent un service accessible financièrement. Le Parlement européen a donc décidé de refuser la proposition de la Commission européenne en raison de « la neutralité du Net ». « La croisade anti-Gafam de la Commission européenne sur le sujet du financement des investissements dans les réseaux télécoms se ferait surtout au détriment des consommateurs », indique Frédéric Gonand. (L’Opinion, Frédéric Gonand, 31/05/2022)
Dans une interview accordée à Décision & Stratégie Santé, Benjamin Lemoine, de l’Université Paris Dauphine - PSL, auteur du livre intitulé « La démocratie disciplinée par la dette », explique comment régler la dette sociale. Alors que Michel Houellebecq disait que le « monde d’après, c’est le monde d’avant, en pire », Benjamin Lemoine rappelle que « dans le monde d’avant des années quatre-vingt jusqu’à la crise des dettes souveraines […] il n’y avait qu’une voie possible et pas d’alternative ». Et « récemment, la Banque centrale a sécurisé le financement des États sans exiger immédiatement de conditions », souligne-t-il. Interrogé sur la possibilité que le déficit de l’assurance maladie puisse être la principale échéance pour le prochain gouvernement avant les retraites, Benjamin Lemoine répond qu’« il y a clairement une bombe à retardement si l’on demeure dans cette configuration et si on ne change pas de levier de financement des puissances publiques ». Par ailleurs, il explique pourquoi la France a frôlé, en mars 2020, une catastrophe en matière de financement de la dette. (Décision & Stratégie Santé, 05-06/2022)
Etudiants et almuni de l'Université Paris Dauphine - PSL
L'agrotech française, baptisée Agronutris, a réalisé une levée de fonds de 100 millions d’euros pour son usine de farine de mouches pour l’alimentation animale, à Rethel. « Notre avantage concurrentiel ne se fait pas sur les produits, mais sur les savoir-faire, la réussite concernera ceux qui sont capables de créer des élevages à coûts compétitifs », souligne dans un entretien accordé au magazine Entreprendre, Mehdi Berrada, président d’Agronutris. Ce diplômé de l’Université Paris-Dauphine précise que la première usine « traitera 70 000 tonnes d'intrants, la seconde qui sera également dans la zone, entre Grand Est et Hauts-de-France, en traitera 210 000 en 2024 ». « Au total, nous avons en mire une production de 1 750 000 tonnes sur un marché évalué à 8 milliards de dollars en 2030, soit entre 100 et 400 usines. Nous prévoyons d'ici deux ans, environ 200 employés dans les deux usines et 50/60 salariés en structure », explique Mehdi Berrada. (www.entreprendre.fr, Anne Florin, 07/05/2022)
Amélie Poisson occupe le poste de directrice générale adjointe de La Redoute depuis le 10 mai 2022. Cette diplômée de l’Université Paris Dauphine - PSL participe depuis 10 ans au repositionnement de l'offre mode et décoration maison de la société qu’elle a intégrée en octobre 2011. Pour ce nouveau mandat, elle aura pour mission « d'accélérer la politique de croissance durable, rentable et responsable de La Redoute, notamment sur le marché de la décoration maison et à l'international ». (www.lsa-conso.fr, Lélia de Matharel, 10/05/2022)
Winona Bernard, une jeune étudiante dignoise, est en demi-finale du concours international d’innovation L’Oréal Brandstorm, un concours mondial de l’innovation organisé par le Groupe L’Oréal dans plus de 65 pays. Les participants sont invités à inventer le futur de la beauté en s’appuyant sur l’inclusion, la technologie, et l’environnement. Diplômée en licence management gestion des organisations à l’Université Paris Dauphine - PSL, Winona Bernard est actuellement étudiante en Master 1 marketing et stratégie, toujours à l’Université Paris-Dauphine. Dans le cadre du concours, elle a lancé « Shopping party », une plateforme d’achat en ligne, permettant au consommateur d’inviter ses amis et regrouper leurs achats afin de diminuer l’empreinte carbone sur les transports de livraison et le packaging. « On a gagné la finale France et on se retrouve en demi-finales internationales », se réjouit Winona Bernard. (Le Dauphiné Libéré, B. F., 15/05/2022)
Plusieurs étudiantes du Master Développement Durable de l'Université Paris Dauphine - PSL ont publié, sur les réseaux sociaux, une tribune puissante invitant les influenceuses et les influenceurs à agir pour le climat. Estelle Hensgen, instigatrice et corédactrice du texte, indique dans un entretien accordé au site d’information www.terrafemina.com qu’ « après le premier tour de l'élection présidentielle et la déception qui s'en est suivie, il fallait faire quelque chose ». « Les influenceur·euses ont un pouvoir immense puisqu'ils donnent l'exemple à beaucoup de gens, surtout des jeunes », souligne-t-elle. « Iels devraient se renseigner. Arrêter de prendre l'avion comme si cela n'avait aucun impact. Arrêter de faire l'apologie de modes de vie et de consommation abusives qui ne sont ni nécessaires ni durables », appelle Estelle Hensgen. (www.terrafemina.com, Pauline Machado, 27/05/2022)
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