Revue de presse février 2022

Découvrez la revue de presse de Dauphine-PSL du mois de février 2022

Université Paris Dauphine - PSL

Dans une interview accordée à Actu Juridique, Dorothée Gallois-Cochet, directrice du département de sciences des organisations de l’Université Paris-Dauphine-PSL, depuis mai 2020, Paris Sciences et Lettres, détaille notamment ses fonctions au sein de l’établissement. « Contrairement aux universités classiques organisées en unités de formation et de recherche (UFR) correspondant à des disciplines, notre établissement possède une organisation transversale […] Nous avons un campus à Londres, des parcours délocalisés à Madrid et à Francfort, ainsi qu'un parcours « Talent » destiné à des étudiants sportifs et artistes de haut niveau », explique Dorothée Gallois-Cochet. « À Dauphine, nous enseignons principalement des cours sous forme de travaux dirigés », précise la dirigeante. Depuis 2013, elle était responsable de la licence de droit de Dauphine et du parcours double licence droit gestion. (www.actu-juridique.fr, Sophie Tardy-Joubert, 01/02/2022)

Les bacheliers sont de plus en plus nombreux à s'orienter vers les programmes post-bac proposés directement par les grandes écoles, afin de décrocher le même diplôme grade de Master, sans le stress des concours. Ces programmes se divisent en deux groupes : les Masters bac + 5 et les Bachelors bac + 3 ou bac + 4. La vertu de ces diplômes est de « transformer, grâce à un accompagnement individualisé et une pédagogie par projet, des étudiants peu scolaires, en professionnels épanouis », souligne José Milano, directeur général du groupe Omnes Education. Pour les licences de gestion universitaires, les cours sont assurés par des enseignants expérimentés et, grâce à Parcoursup, elles peuvent désormais sélectionner leurs étudiants sur le modèle développé par l'Université Paris-Dauphine depuis cinquante ans. Entre 2019 et 2021, le nombre des candidatures de la principale licence de Dauphine (sciences des organisations) a doublé. Son taux d'accès est, quant à lui, tombé à 17%. « Notre image d'université publique mais sélective et exigeante séduit », se réjouit Sébastien Damart, directeur du pôle management et vice-président à la formation chez Paris-Dauphine.(www.nouvelobs.com, Gurvan Le Guellec / Cécile Peltier, 15/02/2022) 

Dans une tribune, Corentin Emery, responsable du mouvement Bouge Ton Coq et membre du jury du Prix de l'Innovation Rurale porté par l’Université Paris-Dauphine et Nicolas Bonnet, dirigeant de l'entreprise Coclicaux, lauréate du prix en 2021 constatent que les zones rurales constituent des terres d’innovations. « D'un côté, on se dit que la ruralité est conquérante et d'un autre, on réalise qu'il manque beaucoup de choses pour pouvoir s'y installer durablement. Les services, publics comme privés, se sont raréfiés mais il y a ce terreau d'innovation, porté par les citoyens », souligne Corentin Emery. Les lauréats du Prix de l'Innovation Rurale 2022 sont dévoilés le 17 février 2022. La cérémonie de remise des trophées se tiendra le 15 mars 2022.(www.centrepresseaveyron.fr, 15/02/2022)

Enseignants et experts de l'Université Paris Dauphine - PSL

Des chercheurs ont passé au crible les données de l’enquête électorale américaine « ANES » de 1992 et de 2016. « Ils examinent le profil de ceux et celles qui s’identifient féministes d’une part et antiféministes d’autre part pour comprendre si l'antiféminisme est encore une réaction au féminisme ou si c’est devenu une identité sociale en soi », explique dans une chronique pour Libération, Anne-Laure Delatte, chargée de recherche au CNRS (Leda). Elle regrette que seulement un homme sur quatre s’identifie féministe aujourd’hui. La chercheuse note par ailleurs que « les anti sont bien le miroir des féministes sur certaines dimensions ». Anne-Laure Delatte précise également qu’il n’y a pas plus d’hommes que de femmes antiféministes. Enfin, les chercheurs ont constaté que s’agissant de politique publique, les féministes, les non-féministes et les antiféministes adhèrent tous aux mêmes grands principes. (Libération, Anne-Laure Delatte, 01/02/2022)

Dans les colonnes de La Tribune Édition Quotidienne, Christian de Perthuis, professeur d’économie, fondateur de la chaire « Économie du climat » à l’Université Paris-Dauphine-PSL, s’exprime sur le nucléaire en France. Il estime que le prochain quinquennat devra répondre à deux questions clefs : la première « combien de temps doit-on exploiter le parc existant ? » et la seconde « Par quels moyens de production remplacer les vieilles centrales ? ».  « Si j'étais candidat à la prochaine présidentielle, mon programme sur le nucléaire comporterait trois messages clairs », poursuit l’enseignant :  « Le premier serait le rappel du rôle primordial de la maîtrise de la demande d'énergie », « le second concernerait le rôle stratégique du réinvestissement dans le parc nucléaire existant » et enfin « le troisième serait celui de la priorité absolue donnée, à partir de 2022, au déploiement du renouvelable et de la nouvelle filière hydrogène, qui devront se substituer au nucléaire existant ». (La Tribune Édition Quotidienne, Christian de Perthuis, 02/02/2022)

L’indice des prix alimentaires de la FAO s’est établi en moyenne à 125,7 points en 2021, soit en hausse de 280 % sur l’année. Le réseau d’experts des marchés des matières premières et des commodités précise que la viande de porc est la seule matière première agricole dont les prix ont baissé en 2021. Interrogé sur les causes de ce recul, Philippe Chalmin, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine - PSL, explique qu’en 2019 et 2020, la Chine a dû augmenter son importation de viande de porc à cause de l’épidémie de peste porcine africaine. Cependant, avec un rebond de 30 % de sa production en 2021, les importations ont baissé, entraînant une chute des prix, poursuit-il. Concernant les aléas qui pourraient peser sur les marchés en 2022, Philippe Chalmin cite la baisse d’utilisation des engrais, l’impact de « La Nina » sur les récoltes en Amérique latine et les tensions géopolitiques sur l’Ukraine. (L’Agefi Hebdo, Annick Masounave, 03-09/02/2022)

Le Conseil d’Analyse économique, instance en lien avec le Premier ministre, a présenté sa proposition portant sur les pistes de réforme pour « repenser l’héritage », à trois mois des élections présidentielles françaises. Les économistes Camille Landais, de la London School of Economics, et Gabrielle Fack, de l’Université Paris-Dauphine-PSL, tous deux coauteurs de la proposition, s’en expliquent, dans une interview à L’OBS. « Pour réaliser cette analyse, nous nous sommes heurtés à l’absence de nombreuses données sur la taxation de l’héritage, qui ne sont plus collectées par l’administration publique depuis une dizaine d’années », développe Gabrielle Fack, en ajoutant que les éléments chiffrés ont été apportés pour répondre à un maximum d’interrogations. Toutefois, les le contexte de la présidentielle a favorisé le débat sur ce dossier en oppositions idéologiques, avec de contre-vérités assénées. (L’OBS, Boris Manenti, 03-09/02/2022)

Dans une interview accordée à Nouvel Observateur, Gabrielle Fack, de l’Université Paris-Dauphine - PSL, revient sur les pistes de réforme pour « repenser l’héritage » qui ont suscité un vif débat auprès des candidats à la présidentielle. « Pour réaliser cette analyse, nous nous sommes heurtés à l'absence de nombreuses données sur la taxation de l'héritage, qui ne sont plus collectées par l'administration publique depuis une dizaine d'années. Aussi, nous avons essayé d'apporter des éléments chiffrés pour répondre à un maximum d'interrogations », explique-t-elle, précisant que « le contexte de la présidentielle a transformé ce débat en oppositions idéologiques ». Interrogée s’il y a une réforme urgente à mettre en œuvre, Gabrielle Fack estime que « remettre à plat toutes les déductions fiscales permettrait de rendre l’ensemble bien plus compréhensible ». Elle souligne, par ailleurs, que « la taxation de l’héritage est un sujet qui permet de réaffirmer le clivage gauche-droite ». (www.nouvelobs.com, 03/02/2022)

Dans une tribune au Monde, Frédérique Déjean, professeure en sciences de gestion à l’Université Paris-Dauphine-PSL, explique pourquoi il est essentiel que l'Union européenne mène le combat contre les Anglo-Saxons en ce qui concerne les normes comptables internationales, en matière de responsabilité environnementale et sociale. Les autorités internationales de normalisation comptable sont pour l’heure dominées par les Anglo-saxons, indique Frédérique Déjean, tout en rappelant que les enjeux sont considérables.  Alors que ces autorités jugent suffisants des rapports de la RSE annuels « qui, en matière environnementale, évaluent uniquement les risques courus par les entreprises », les Européens, en revanche, « promeuvent des rapports beaucoup plus complets », avance l’enseignante. Ces derniers englobent non seulement l’impact potentiel des changements environnementaux sur le fonctionnement des entreprises, mais aussi les conséquences de l’activité de ces sociétés sur l’environnement, précise-t-elle. (www.lemonde.fr, Frédérique Déjean, 04/02/2022)

Dans une interview accordée au Parisien, Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine - PSL et spécialiste des matières premières et de l’énergie, décrypte la flambée historique du prix du gaz, sur fond de tensions diplomatiques. « Nous faisons face à une crise inédite du gaz, au même titre que 1973 l'était pour le pétrole. Selon lui, le prix du gaz naturel impacte fortement les autres énergies même s’il ne pèse pas autant sur les économies aujourd'hui que le pétrole à l'époque. Les restrictions de la Russie pèsent également sur toute l’Europe. « Si la Russie coupe les vannes, même en utilisant la totalité des capacités des terminaux européens dédiés aux importations, nous serons confrontés à des risques de pénuries », craint-il. Ainsi, « il faut notamment réduire notre dépendance au gaz russe. C'est un chantier absolument stratégique. L'Europe ne peut rester dans une telle situation. Y compris vis-à-vis de l'Algérie », ajoute Philippe Chalmin(www.leparisien.fr, 06/02/2022)

Céline Bessière,professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine - PSL, et Sibylle Gollac, chargée de recherche en sociologie au CNRS, montrent dans une tribune au Monde comment les successions renforcent les inégalités de richesse entre les sexes. Entre 1998 et 2015, l’inégalité patrimoniale entre les genres masculin et féminin est passée de 9 % à 16 % en France, rappellent les auteures. Selon elles, cet écart devrait encore s’accentuer. Cette inégalité patrimoniale s’explique par les différences de revenus entre les hommes et les femmes, mais aussi par des inégalités de succession. Dans l’Hexagone, malgré le Code civil de 1804, qui impose aux parents de transmettre des parts égales, quel que soit leur rang de naissances ou leur sexe, à leurs enfants, une étude de l’Insee intitulée « Patrimoine » montre que les fils, en particulier les aînés, héritent davantage des biens « structuraux » des patrimoines familiaux, relatent Céline Bessière et Sibylle Gollac. De donations anticipées, leur permettant d’investir et d’accumuler plus précocement, leur sont également offertes, complètent les deux sociologues. (Le Monde, 06-07/02/2022)

Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, va engager une concertation concernant les mathématiques au lycée dans les prochains jours. Celle-ci portera sur la manière de « remuscler » en maths « l’enseignement scientifique » pour le tronc commun des lycéens. La démarche intervient alors que le recul du niveau général sur le sujet ou encore la moindre présence des filles suscite la polémique. « À 13-14 ans, les filles sont pourtant meilleures que les garçons. Mais on leur explique que les maths ne sont pas faites pour elles (…). Il y a bien un risque de désaffection totale », estime Marwan Lahoud, président de l’Association des anciens de Polytechnique. « Combien de fois, en disant que j’étais prof de maths, ai-je entendu cette remarque : “Ah les maths... ! Je n’y ai jamais rien compris” », raconte, pour sa part, Elyès Jouini, titulaire d’une Chaire à l’Université Paris-Dauphine - PSL(L’Opinion, Marie-Amélie Lombard-Latune, 10/02/2022) 

Dans une interview accordée à L’Usine Nouvelle, Pierre-Olivier Monteil, enseignant en éthique à l’Université Paris-Dauphine - PSL et à l’ESCP, appelle à combattre la prolifération des normes et des procédures, notamment dans l’entreprise. Selon lui, ces procédures « ne prennent pas en compte les personnes, dépersonnalisent les relations et fabriquent de l’indifférence ». Du côté des managers, certains se cachent derrière ces procédures et les outils pour éviter le face-à-face, ajoute Pierre-Olivier Monteil. Pour éviter cet écueil, les managers doivent imposer des choses sur la base d’un rapport hiérarchique, propose l’enseignant qui estime qu’une « bonne posture consisterait à obtenir le consentement par la confiance, en essayant de faire autorité ».(L’Usine Nouvelle, Jonathan Grelier, 02/2022)

Laurence de Crémiers, maître de conférences retraitée en Probabilités et Statistique au CNAM et à l’Université Paris-Dauphine - PSL, évoque les résultats statistiques du rapport de la CIASE. Selonle statisticien Michel Lejeune, les critères sont totalement « insuffisants pour fournir de bonnes estimations ». « Déclarer qu’un échantillon est représentatif du simple fait qu’il répond à des quotas est une contre-vérité flagrante », souligne Michel Lejeune. « Une enquête sérieuse en population générale, c’est-à-dire coûteuse, après tirage d’un échantillon aléatoire et questions posées en « face à face », vérification des réponses, puis redressement de l’échantillon, ne pourrait donner de résultats intéressants que si l’on utilise des techniques adaptées au fait qu’un abus sur mineur par un membre du clergé est ce qu’on appelle en théorie des probabilités un « événement rare » dans la population générale », ajoute Laurence de Crémiers(Politique Magazine, Laurence de Crémiers, 02/2022)

Après des décennies de négligence et de laissez-faire, les autorités chinoises ont des difficultés pour imposer leur politique en matière environnementale. Dans un article intitulé « Les nouveaux outils de la gouvernance environnementale en Chine », Stéphanie Monjon, économiste, enseignante-chercheuse à l’Université Paris-Dauphine, explique que pour asseoir son autorité, le pouvoir central renforce le contrôle vertical. Dans ce cadre, l’exigence de transparence est érigée en priorité et des équipes centrales d’inspection effectuent des contrôles aléatoires dans tout le pays. Mais les autorités ont également renforcé la surveillance citoyenne. Pour cela, des comptes WeChat, des plateformes de reporting incitent les citoyens à la surveillance, et poussent au signalement des entreprises polluantes. (www.franceculture.fr, Quentin Lafay, 10/02/2022)

Dans son ouvrage intitulé « Nouvelles Vibrations », Albéric Tellier, professeur de Management de l’innovation à l’Université Paris-Dauphine, propose de découvrir et d’analyser le parcours de nombreuses célébrités, issues de différents genres musicaux. L’objectif est de mieux aborder les principaux défis liés au management de l’innovation. La réflexion d’Albéric Tellier mène à trois enseignements principaux à savoir la capacité de tirer des leçons des échecs, la création de la valeur à partir d’expériences et la pratique de l’open innovation. (Les Échos, Léa Surugue, 12/02/2022)

Dans une tribune publiée dans L’Opinion, Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL, revient sur la taxe carbone aux frontières. La Commission européenne a présenté en juillet 2021 un « Carbon Border Adjustement Mechanism » pour remplacer les quotas gratuits, ce qui veut dire que ces derniers disparaîtraient d’ici 2035. Or, non seulement « la mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif serait très lourde et coûteuse », mais il « ne ferait que redistribuer les émissions de carbone entre l’Europe et le reste du monde, pour un effet net sur le climat global difficile à évaluer ». Pour conclure, Frédéric Gonand souligne que « ce dispositif risque de faire peser sur nos industries une contrainte environnementale renforcée, complexe et coûteuse ». (L’Opinion, Frédéric Gonand, 15/02/2022)

Dans une tribune, Xavier Près, enseignant à l’Université Paris-Dauphine et au CELSA, ainsi que Vincent Varet, professeur associé à l’Université Panthéon-Assas Paris II, énoncent les sanctions encourues en cas de violation d’un droit de propriété intellectuelle. Cette publication fait suite à leur analyse quant à l’éventuelle contrefaçon effectuée par l’artiste Mason Rothschild. Ce délit est sanctionné civilement et pénalement par la juridiction française, rappellent-ils. Les sanctions varient de dommages et intérêts jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende si le délit « est commis en bande organisée » ou, lorsque la contrefaçon de marque a lieu « sur un réseau de communication au public en ligne » ou porte « sur des marchandises dangereuses pour la santé, la sécurité de l’homme ou l’animal », détaillent les auteurs de la tribune. D’autres sanctions, telles que la cessation de toute activité contrefaisante et l’affichage de la décision de condamnation, sont également applicables, ajoutent les deux enseignants. (blog.leclubdesjuristes.com, Vincent Varet, 16/02/2022)

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), environ 70 millions de tonnes d’hydrogène pur sont produites chaque année. Mais cette situation n’a pas contribué à la décarbonation de l’économie, souligne Christian de Perthuis, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL et fondateur de la Chaire « Économie du climat », dans une tribune. D’ailleurs, la production mondiale d’hydrogène a engendré une émission de 830 millions de tonnes de CO2 en 2018, précise-t-il. Pour que l’hydrogène soit un vecteur efficace de la transition énergétique, Christian de Perthuis recommande un basculement vers « une production non carbonée ». La production de l’hydrogène gris, obtenu à partir des énergies fossiles, devrait être couplée à des installations de captage de CO2, insiste l’enseignant. Selon lui, il faut aussi accélérer la production d’hydrogène à partir de l’électrolyse pour obtenir de « l’hydrogène vert ». (www.leprogres.fr, 16/02/2022)

Christian de Perthuis, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL, fondateur de la Chaire « Économie du climat », affirme dans une tribune au Dauphiné Libéré que le premier enjeu de la révolution de l’hydrogène est sa « production non carbonée ». Tant que l’hydrogène reste un « sous-produit des énergies fossiles », sa production ne contribue pas à la limitation des rejets de CO2, explique-t-il. L’enseignant propose ainsi de produire cet atome à partir de l’électrolyse afin d’obtenir de « l’hydrogène vert ». Quant à « l’hydrogène gris », qui est obtenu à partir du traitement du gaz et du charbon, sa fabrication devrait être couplée par un système de captage récupérant une partie de CO2 « avant qu’il ne se dissipe dans l’atmosphère », ajoute Christian de Perthuis. « On obtient alors de “ l’hydrogène bleu ”, limitant les dégâts climatiques sans s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles ». (Le Dauphiné Libéré, 16/02/2022)

Dans une tribune publiée par L’Economie Politique, Anne-Laure Delatte, chargée de recherche au CNRS au département d’économie de l’Université Paris-Dauphine-PSL, et Benjamin Lemoine, politiste, chargé de recherche au CNRS et à l’Institut interdisciplinaire de recherche en sciences sociales (Irisso) de l’Université Paris-Dauphine-PSL, reviennent sur les modalités de traitement de la dette Covid. Dans ce cadre, ils analysent le parcours de la discussion autour de la dette Covid et expliquent les ressorts institutionnels et politiques d’une mise à l’agenda de solutions pour la dette publique. Après avoir explicité la façon dont le dispositif des caisses d’amortissement de la dette a été expérimenté, les deux auteurs tirent quelques enseignements de cet épisode, soulignant que « le cantonnement et les règles sur les dépenses contribuent à reconstruire un récit conservateur de la dette qui permet d’évacuer toute alternative malgré le changement de contexte économique, sanitaire et climatique ». (L’Économie Politique, Anne-Laure Delatte, Benjamin Lemoine, 02/2022)

Dans une chronique pour Le Monde, Dominique Méda, professeure de sociologie, directrice de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (Irisso), Université Paris-Dauphine-PSL, s’exprime sur la décision du président Emmanuel Macron de relancer le programme nucléaire français. Cette annonce, faite de façon « très jupitérienne », va à l’encontre de ce que nous ont appris des décennies de recherches consacrées à l’action publique, indique-t-elle. Alors que celles-ci nous enseignent qu’il est essentiel de consulter les personnes susceptibles d’être affectées par une décision publique, « en faisant son annonce, le président a choisi tout seul et engagé l’ensemble de la société dans le chemin de la dépendance à toujours plus de consommation », explique la sociologue. Cette situation est « d’autant plus dommage qu’il existait un support pour mener et soutenir un débat public », poursuit l’enseignante. (Le Monde, Dominique Méda, 20-21/02/2022)

Le Fonds Monétaire International (FMI) a achevé le 22 février 2022 une mission « en mode virtuel » en Tunisie pour discuter d’un nouveau programme de financement. Mais l’institution financière exige en retour que le pays, aujourd’hui en pleine dérive autocratique, lance des « réformes très profondes, structurelles ». Or, « le calendrier n’est pas propice à des réformes impopulaires », prévient Elyès Jouini, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL et ancien ministre tunisien en charge des Réformes économiques et sociales en 2011. « Certes, le fait que [le chef d’État] Kaïs Saïed possède tous les pouvoirs évite le risque d’un enlisement des débats au Parlement, mais la contrepartie est que toute décision doit être complètement endossée par le président », explique-t-il. Or, Kaïs Saïed a promis le pouvoir au peuple, poursuit Elyès Jouini. Dans ce contexte, la signature d’un accord pourrait prendre plus de temps. Les Échos, Sophie Amsili, 22/02/2022)

Les sanctions économiques imposées contre la Russie visent principalement la finance. Elles n’affectent pas encore les Bourses mondiales. L’annonce de la suspension du gazoduc Nord Stream II par l'Allemagne figure parmi ces sanctions. « Depuis un mois, l’annonce était déjà faite. Les marchés avaient déjà intégré cette information », constate Anna Creti, professeure d’économie à l’Université Paris-Dauphine et spécialiste des énergies. Pour l’approvisionnement en gaz, le calendrier est avantageux pour l’Europe. Anna Creti prévoit une baisse de la demande en gaz pour des besoins thermiques dès le mois de mars 2022.(Ouest France,  Marion Dubois, 23/02/2022)

De plus en plus fortes, les tensions entre la Russie et l’Ukraine affectent les marchés mondiaux du gaz, du pétrole et du blé.  « Moins qu'une pénurie de gaz, ce que nous risquons de vivre, c'est une augmentation des prix », alerte l'économiste et historien Philippe Chalmin, enseignant à l’Université Paris-Dauphine. D’ailleurs, « les marchés européens ont pris 10 % » le 22 février 2022, précise-t-il. Par ailleurs, « le tarif de l’électricité étant lié à celui du gaz, une augmentation des prix de ces deux sources d’énergie est à craindre », poursuit le spécialiste des matières premières. Jean-Marc Leroy, président de l’Association française du gaz (AFG), estime toutefois que la hausse observée est pour l’heure « extrêmement contenue ». Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a rassuré le 22 février que, « quels que soient les prix du gaz dans les semaines à venir, nous garantirons le gel des prix du gaz pour les particuliers durant l’année 2022 ». (www.lefigaro.fr, Julien Da Sois, 23/02/2022)

Dans une tribune publiée dans Le 1, Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine, indique que le gaz est devenu une arme pour la Russie depuis la forte augmentation de la demande en 2021. « Si cette ressource est si stratégique pour la Russie, c’est qu’elle représente entre 40 et 50% de l’approvisionnement en gaz des Européens », souligne-t-il. Par ailleurs, Philippe Chalmin note que « l’arme gazière est comparable à l’arme atomique », précisant que « c’est avant tout un outil de dissuasion ». Néanmoins, « financièrement et stratégiquement, la Russie ne peut pas se permettre de couper les robinets servant à acheminer du gaz en Europe » parce que cela « augmenterait la dépendance russe aux ressources chinoises, alors que l’intérêt de Poutine est avant tout de garder un équilibre entre la Chine et l’Europe ». (Le 1, Florian Mattern, 23/02/2022)

L’un des lecteurs de La Nouvelle République se demande s’il est possible de recourir massivement aux énergies renouvelables « pour réduire les consommations électriques et donc sans avoir recours à la relance d’un programme nucléaire ». Ce scénario est évoqué dans le rapport de Réseau de transport d’électricité (RTE), remis en octobre 2021 et qui présente six possibilités prévoyant soit le recours à 100% d’énergies renouvelables, soit un mix énergétique entre ces dernières et le nucléaire. « Chacun des scénarios est faisable, mais tous présentent des défis importants, notamment en matière technologique », explique Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine et directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières. Comme le nucléaire, les énergies renouvelables n’éliminent pas complètement la question de la dépendance depuis l’étranger. « Il n’y a pas de solution énergétique idéale », précise Patrice Geoffron(Centre Presse, Matthieu Le Gall, Guillaume Sergent, 24/02/2022)

L’annonce du blocage de Nord Stream 2 ne semble pas inquiéter la Russie, qui est consciente que les partenaires engagés ont trop à perdre. « Ce serait un investissement non rentabilisé pour la Russie, mais aussi pour (…) toute l'autre partie du consortium qui l'aurait financé », confirme Anna Creti, professeure d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL, directrice scientifique de la Chaire Économie du Gaz Naturel et de la Chaire Economie du Climat. Par ailleurs, la Russie tient aussi en compte le fait qu’elle fournit un tiers du gaz consommé en Europe. « Les contrats gaziers sont des contrats privés conclus entre Gazprom, Engie, Gascade, Eni… C’est difficile de pouvoir intervenir dans le cadre du droit européen pour pouvoir mettre le nez dans ces contrats », poursuit l’enseignante. Moscou a, par ailleurs, diversifié ses clients dans le gaz en se tournant vers la Chine. « La Chine n’est pas véritablement en concurrence avec l’Europe, car les gazoducs qui vont vers elle ne puisent pas dans les mêmes champs de gaz, mais cela montre indirectement la puissance de la Russie, qui fournissait déjà du pétrole à la Chine », souligne Anna Creti(www.ouest-france.fr, Armand Raymond, 24/02/2022

Dans une tribune publiée par Le Monde, Jérôme Mathis, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine et membre du think tank BSI Economics, indique que « le pouvoir d’achat est devenu la première préoccupation des Français ». C’est pourquoi de nombreux candidats à la présidentielle « se lancent dans un festival de surenchère électorale ». Pourtant, « la problématique du pouvoir d’achat est particulièrement complexe parce qu’elle lie plusieurs variables macroéconomiques », comme l’inflation, l’impôt, la cotisation, le salaire et la retraite, explique l’enseignant. De plus, des enjeux sociétaux, dont le plus important étant l’environnement, s’opposent de front à la problématique du pouvoir d’achat. « Le meilleur moyen de le préserver est de mettre un frein à notre consommation », souligne Jérôme Mathis. Selon lui, « l’alternative est de changer les modes de production pour les rendre moins polluantes », mais « cela coûte cher et se répercute sur les prix ». (Le Monde, 27-28/02/2022)

Etudiants et almuni de l'Université Paris Dauphine-PSL

Dans les colonnes de La Tribune Édition Quotidienne, Gérard Vespierre, président de Strategic Conseils, directeur de recherche à la Fondation d’Études pour le Moyen-Orient (FEMO), détaille « l’ambitieuse stratégie énergétique » des Émirats arabes unis. Cela fait déjà plusieurs années que le pays se prépare à l’après hydrocarbure. « Ce plan, centré sur les ressources énergétiques renouvelables, est en déploiement dans les domaines de l’hydraulique, de l’hydrogène, et du solaire », explique-t-il. Gérard Vespierre, titulaire d’un DEA de finances de l’Université Paris-Dauphine-PSL, se demande si la France ne devrait pas s’en inspirer pour gérer ses propres filières d’énergies renouvelables. Cette dernière joue d’ailleurs un rôle majeur dans le plan global des Émirats arabes unis. Cette dernière joue d’ailleurs un rôle majeur dans le plan global des Émirats arabes unis.(La Tribune Édition Quotidienne, Gérard Vespierre, 02/02/2022)

major-prepa.com propose le témoignage de Diane, une étudiante en prépa qui a suivi la licence de Sciences sociales (LISS) à l’UniversitéParis Dauphine - PSL. « J'ai eu l'idée de candidater à Dauphine en décembre de ma khûbe parce que tout ce qui touche à la science politique m'intéresse », confie l’étudiante. « J'avais aussi repéré le master Politiques publiques. Il m'intéressait beaucoup, mais j'ai choisi de d'abord faire une L3 dans la fac pour pouvoir l'intégrer plus facilement. La plupart des étudiants en LISS rejoignent ce master qui propose des débouchés assez différents avec quatre parcours », relate-t-elle. En parallèle de la licence, les étudiants peuvent également suivre une certification en médias et journalisme, qui permet d'accéder à une passerelle avec l'Institut pratique du journalisme (IPJ), poursuit-elle. Diane évoque ensuite les modalités de recrutement de Dauphine pour les khâgneux AL ainsi que le déroulement du cursus. (major-prepa.com, Maxime Dhuin, 17/02/2022) 

Lucie Zhang, étudiante en troisième année de licence d’économie et de gestion à l’UniversitéParis Dauphine - PSL, est nominée aux César, dans la catégorie du meilleur espoir féminin, grâce à sa prestation dans le film de Jacques Audiard intitulé « Les Olympiades ». Elle y joue Émilie, une fille « folle, fantaisiste et insouciante ». L’antithèse de Lucie Zhang, « qui se voit petite et faible, et dont la vie d’avant est presque uniquement focalisée sur les études ». La Parisienne s’est d’ailleurs retrouvée dixième de promo sur 700, en première année de licence. (etudiant.lefigaro.fr, Victor Mérat, 25/02/2022)

Publié le 28 février 2022