Revue de presse novembre 2020

Découvrez la revue de presse de Dauphine-PSL du mois de novembre 2020

Université Paris Dauphine - PSL

L'Université Paris-Dauphine-PSL, lance, en janvier prochain, en partenariat avec Christie's Paris et Londres, un Executive Master « Gestion du patrimoine artistique privé » en formation continue. « L’institut a une expérience étendue de la formation continue de banquiers privés pour de grands réseaux bancaires. Dans ce cadre, la nouvelle formation que nous proposons part du constat que les banquiers privés ont aujourd’hui besoin de pouvoir gérer la totalité des questions patrimoniales de leurs clients fortunés pour se distinguer de la concurrence », explique dans une interview Amélie de Bryas, directrice adjointe de l’Institut de Gestion de Patrimoine (IGP) de l’Université Paris-Dauphine et co-responsable de cette formation auprès de Frédéric Gonand. Ainsi, le diplôme, qui sera reconnu à l’étranger par une université réputée, est destiné à rassembler autour d’une même formation des professionnels du monde de l’art et de la finance, indique la directrice. « Il s’adressera à des professionnels se situant à divers stades de leur carrière et aura également pour objectif de faire émerger un réseau relationnel entre des secteurs professionnels différents mais exerçant sur un sujet d’intérêt commun », précise-t-elle. (L’Agefi Actifs, Jean-François Tardiveau, 30/10-12/11/2020)

L'Université Paris-Dauphine lancera, en janvier, en coopération avec Christie's, un nouvel Executive Master consacré à la gestion du patrimoine artistique privé. Frédéric Gonand et Amélie de Bryas qui sont les co-directeurs de cette formation accordent à cette occasion une interview à L’Opinion. Amélie de Bryas explique que Paris-Dauphine a décidé de créer ce diplôme, car il existe une demande des clients des banques privées en ce sens et que de plus en plus de professions artistiques ressentent le besoin de pouvoir apporter des conseils de gestion de patrimoine à ceux qui achètent l'art aujourd'hui. « La gestion de patrimoine artistique privée doit faire face à une demande croissante alimentée par l'évolution des marchés financiers. Elle doit se professionnaliser, et elle est d'ailleurs en train de le faire. Le contexte change, la demande change, l'offre doit changer : le métier évolue », poursuit la responsable. « A Dauphine, l'Institut de Gestion de Patrimoine est depuis plus de vingt ans la plateforme universitaire de référence pour la gestion de patrimoine : une licence 3, trois Master (en alternance) et des formations au service des réseaux bancaires (…) Au-delà des enseignements, notre ambition est de catalyser des contacts entre professions financières et professions artistiques qui travaillent sur l'art comme objet de gestion de patrimoine », complète Frédéric Gonand. (www.lopinion.fr, Rémi Godeau, 12/11/2020)

Le portrait de Vincent Montagne, président du Groupe Média-Participations SA et président-directeur général de Média-Participations Paris, qui vient d’être élu président de la Fondation Dauphine, pour un mandat de 4 ans, est proposé. Il succède ainsi à Laurent Batsch, qui en a été le fondateur en 2008. Lui-même titulaire d'une Maîtrise de sciences de gestion de Paris-Dauphine, Vincent Montagne préside aussi le Syndicat National de l’Édition (SNE) depuis 2012 ainsi que Mage Invest, la holding familiale du groupe Michelin. (Bulletin Quotidien, 23/11/2020)

L'institut JurisCampus et l'Université Paris Dauphine - PSL lancent conjointement un nouvel Executive Master spécialisé allocation d'actifs et sélection de fonds pour les conseillers et banquiers privés qui ouvrira début 2021. Nicolas Esplan responsable du Master ainsi que Kevin Beaubrun-Diant et Pierre Bermond tous deux directeurs pédagogiques accordent à cette occasion une interview à H24 Finance. Il s’agit d’un « diplôme d'excellence, structuré en 3 certificats, pour former les professionnels de l'allocation d'actifs de demain », indique Nicolas Esplan, président de l'Association Ingénierie du Patrimoine et dirigeant fondateur de JurisCampus. « Le master a été conçu pour optimiser la qualité de la formation d'un public de professionnels (souvent libéraux) fortement contraint par le temps. Pour cela nous misons sur la modularité et la progressivité pédagogique », explique Kevin Beaubrun-Diant, qui est également maître de conférences en économie et chercheur au LEDa à Paris Dauphine - PSL. « Lorsque nous avons bâti la maquette avec Kevin Beaubrun-Diant, nous nous sommes efforcés de trouver un juste équilibre entre les exigences académiques de Dauphine et la réalité de terrain que je défendais », précise, quant à lui, Pierre Bermond, associé fondateur de EOS Allocations. « Le résultat est un master exigeant au niveau académique et pratique au niveau professionnel », résume l’expert. (www.h24finance.com, 27/11/2020)

Enseignants et experts de Dauphine-PSL

Dans son dernier livre « Covid-19 et réchauffement climatique », Christian de Perthuis, économiste et fondateur de la Chaire économie du climat à l’Université Paris-Dauphine, explore les bouleversements économiques provoqués par la crise sanitaire et voit en eux de véritables leviers de transition écologique. Pour lui, les réactions des sociétés face à l’épidémie « sont des catalyseurs de l’action climatique ». « Il y a des tendances qui sont déjà à l’œuvre et vont durablement imprimer les politiques publiques et les réactions du corps social. Ces tendances, c’est la numérisation de l’économie, le transport d’information au détriment du transport des marchandises et la réduction de l’hyper-mobilité », explique l’économiste. Par ailleurs, il estime que l’instrument financier le plus efficace pour accélérer la transition énergétique est la tarification carbone. Christian de Perthuis souligne que le malus voté dans la loi de Finance sur le poids des véhicules n’est pas à la hauteur de l’enjeu climatique. Selon lui, « ce qui compte pour le climat, ce sont les tonnes de CO2 qu’on met dans l’atmosphère, pas le poids du véhicule que l’on achète ». (L’Opinion, Louise Sallé, 02/11/2020)

Pour reprendre le pouvoir sur les Gafa, Joëlle Toledano, économiste et professeure émérite associée à la Chaire « Gouvernance et régulation » à l’Université Paris-Dauphine, estime qu’il faut arrêter avec les pratiques actuelles de régulation a posteriori, et ne plus attendre les preuves pour lancer des procédures. « Seules des mesures a priori, qui anticipent les abus et les écarts par rapport au droit commun, seront efficaces pour reprendre la main », souligne-t-elle. « Cela nécessite de devenir compétent, de dépasser l’asymétrie d’information sciemment organisée par les Gafa », ajoute Joëlle Toledano. Selon elle, « il faut changer d’approche avec les Gafa, et les frapper au porte-monnaie en visant leur modèle économique ». « Plus que des entreprises, les Gafa sont des écosystèmes. Ce sont ces mondes qu’il s’agit de réguler et d’ouvrir à la concurrence, en régulant les logiques économiques propres à chacune : il faut les traiter individuellement, pas collectivement. C’est pourquoi il faudrait créer un régulateur par écosystème, et adapter les réponses », explique cette spécialiste de la régulation des marchés. Elle plaide d’ailleurs pour la création d’un régulateur à l’échelle de l’Europe, qui aurait des interlocuteurs dans chaque pays membre. (L’Opinion, Cécile Lemoine, 03/11/2020)

La nouvelle vague d’attentats, qui a commencé par la tragédie de Conflans-Sainte-Honorine, a remis en avant le débat sur la modération des contenus en ligne. Or, cette politique de modération fait face à un problème de fond. Elle est, en effet, en grande partie confiée aux plateformes, dont le modèle économique repose sur la promotion des contenus choquants. « Chez Facebook ou Twitter, c’est leur modèle économique qui détermine l’écriture des algorithmes. C’est là que sont fabriquées les incitations à rester le plus longtemps possible, et revenir sur le site, en générant des émotions, mais surtout en cristallisant des oppositions. Ce qu’on appelle l’économie de l’attention », explique Joëlle Toledano, professeure d’économie à Paris-Dauphine. « Le Wall Street Journal racontait cet été qu’une équipe de Facebook avait travaillé à rendre les comportements moins agressifs sur le réseau social, à déconflictualiser l’algorithme. Mais cela aurait entraîné une baisse de la fréquentation et l’idée a été abandonnée », poursuit l’économiste. Pour elle, il est indispensable de se donner les moyens de comprendre ces algorithmes afin de remettre en question le modèle économique. « Si l’on ne comprend pas ce qui se passe, on ne peut pas réguler. C’est aussi pour cette raison que les solutions de régulation sont différentes selon les entreprises, en fonction de leur modèle économique », ajoute l’enseignante. (L’Humanité, Pierric Marissal, 06 au 08/11/2020)

Favorisés par la nécessité économique, une prise de conscience écologique, ainsi que le développement des sites tels que eBay ou Leboncoin, les achats des objets d’occasion ont explosé en France depuis la crise de 2008. A l’Université Paris-Dauphine, ce mode de consommation est devenu un objet d’étude. Valérie Guillard, professeure à l'Université Paris-Dauphine, s’est penchée sur le profil des participants au défi « Rien de neuf » de l’association Zero Waste France. Elle note que l’ensemble compte des personnes assez jeunes, entre 25 et 50 ans, mais aussi « des cadres supérieurs ou des professions intellectuelles ». Si pour les personnes qui sont très bien intégrées dans la société l’achat d’objets d’occasion est un plaisir, il est, en revanche, « très stigmatisant » pour les foyers les plus modestes, indique l’enseignante. (France 4, Johanna Ghiglia, 09/11/2020)

Blandine Barlet, sociologue du travail actuellement rattachée à l'Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso) de l'Université Paris-Dauphine, publie un ouvrage, intitulé « La santé au travail en danger : Dépolitisation et gestionnarisation de la prévention des risques professionnels », dans lequel elle développe un point de vue très critique sur l'évolution du positionnement des services de santé au travail, depuis la mise en œuvre de la pluridisciplinarité. « Dans un contexte de pénurie de médecins du travail, la pluridisciplinarité a été développée, de nouveaux personnels ont été recrutés. Cette pluridisciplinarité présentée comme vertueuse a cependant été le cheval de Troie du déploiement d'une logique de prestation de services », explique-t-elle dans une interview. En effet, les pratiques pluridisciplinaires permettent aux services de mettre à la disposition des entreprises adhérentes une gamme de prestations présentées comme des contreparties à leur adhésion, cela va de l'aide à la rédaction du document unique à des prestations plus poussées susceptibles d'être facturées, détaille la sociologue. « La mise en place de la pluridisciplinarité a été bricolée, elle n'a pas permis de renforcer la prévention. En l'absence de politique claire, les directions ont embauché ces personnels sans trop savoir quelles missions leur confier », ajoute-t-elle. (Actuel HSE, Joëlle Maraschin, 09/11/2020)

Christian de Perthuis, professeur à l’Université Paris-Dauphine et fondateur de la Chaire économie du climat, explique dans une tribune que la vague de protestations provoquée par la fermeture des commerces de proximité dit « non essentiels » reflète une mutation de fond : « l’accélération de la numérisation de l’économie ». Selon lui, le report sur le télétravail en a été la manifestation la plus frappante. « La mobilité de l’information s’est alors substituée à celle des personnes pour pratiquer à distance de nombreuses tâches préalablement effectuées sur site. Sous l’angle de la demande, le commerce en ligne et les possibilités de livraisons à domicile ont partiellement suppléé l’impossibilité de se rendre sur les lieux de vente », note l’enseignant. Côté commerce, le triptyque « Lock & Click & Connect » est promu avec force par le ministre de l’Economie, qui promet soutiens et facilités au petit commerce face à la grande distribution et à la déferlante des géants du commerce en ligne, ajoute-t-il. Dans son allocution au « 20 Heures », le Premier ministre a, d’ailleurs, pratiquement appelé à un boycott de ces mêmes géants. « Une exhortation qui restera vaine si l’Etat ne met pas en place des régulations très fortes pour contrecarrer les effets indésirables de la montée en régime de ce nouveau capitalisme numérique », considère Christian de Perthuis. (Les Echos, Christian de Perthuis, 09/11/2020)

Anne-Laure Delatte, chargée de recherches au CNRS (Leda, Université Paris-Dauphine), indique dans une chronique que l'apprentissage à distance n'est pas aussi efficace que l'apprentissage en personne, en particulier, pour les élèves à faibles revenus. Une équipe de chercheurs a, en effet, suivi les progrès hebdomadaires des élèves sur Zearn, une plateforme éducative de mathématiques utilisée par de nombreux élèves de l'école primaire. Ainsi, « les enfants des zones à hauts revenus ont connu une réduction temporaire de leur apprentissage sur cette plateforme lorsque la crise de Covid-19 a frappé, mais se rétablissent rapidement au niveau d'apprentissage pré-Covid-19 ; en revanche, les enfants des zones à faibles revenus restent constamment 50 % en dessous des niveaux avant Covid-19 et confinement », relève-t-elle. Bien que cette plateforme ne couvre qu'un aspect de l'éducation, ces conclusions font craindre que la pandémie n'amplifie les inégalités en ayant des effets négatifs sur les enfants de familles à faible revenu, souligne la chercheuse. (www.liberation.fr, Anne-Laure Delatte, 11/11/2020)

Dans son essai « Gafa. Reprenons le pouvoir ! », Joëlle Toledano, professeure émérite à l’Université Paris-Dauphine, livre un constat inquiétant sur l’emprise des géants d’Internet sur notre société actuelle. L’économiste explique comment, en proposant des innovations et des services de qualité à coût réduit, les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) sont parvenus à se rendre indispensables. Ces entreprises sont devenues, en un mot, « dangereuses », souligne Joëlle Toledano, qui tance l’aveuglement d’une Europe ayant vécu ce début de siècle comme si les Gafam ne s’étaient pas métamorphosés en « empires économiques puissants, modelant et organisant le monde économique à leur main ». Pour l’enseignante, une émancipation réelle ne peut se faire que dans le cadre européen, aucun pays membre, notamment la France », ne pouvant se dresser seul devant les champions de la Silicon Valley. Elle estime également qu’une régulation des Gafam ne sera pertinente que si elle concerne toutes les facettes des plates-formes. (Marianne, Alexandra Saviana, 06 au 12/11/2020)

Pour limiter la propagation du Covid-19, un groupe de chercheurs propose un confinement alterné une semaine sur deux qui, selon eux, promettrait une efficacité équivalente au confinement classique. Invité à réagir sur le sujet dans une interview, Miquel Oliu-Barton, maître de conférences en mathématiques à l’Université Paris-Dauphine, explique que cette mesure est une bonne idée, au niveau d’un département, pour plusieurs raisons, notamment pour détecter les cas. Un confinement alterné permet également de maintenir une certaine activité économique, puisque la moitié de la population continuerait d’être active. « Et en dernier, le plus important, c’est cette idée de couper la chaîne de transmission », souligne Miquel Oliu-Barton. Selon lui, diviser la population permet de couper la transmission d’une façon très efficace. Le mathématicien reconnaît toutefois que la mise en œuvre de ce dispositif est compliquée, « et c’est pour cela, sans doute, que ça ne s’est pas fait ». Il précise qu’organiser les groupes est un casse-tête qui justifie le fait que ce confinement n’ait pas été réalisé, bien qu’il soit « théoriquement très louable ». (LCI, Marie-Aline Meliyi, 12/11/2020)

Selon Florence Jusot, professeure de sciences économiques à l’Université Paris-Dauphine et vice-présidente chargée des affaires scientifiques et internationales du Collège des économistes de la santé, et les économistes Pierre Madec et Jérôme Wittwer, le gouvernement ne promeut pas suffisamment l’existence des dispositifs légaux de protection des salariés à risque de forme grave de Covid-19. Dans une étude issue d’un travail collaboratif entre l’Observatoire français des conjonctures économiques et le Collège des économistes de la santé, les économistes estiment que 2,8 millions d’employés vulnérables sans capacité de télétravailler et 2,7 millions de salariés cohabitant avec eux sont, depuis le 15 octobre, à nouveau éligibles à l’activité partielle. Toutefois, le gouvernement a fait peu de publicité autour de l’existence des dispositifs légaux de protection de ces employés. « Le non-recours a été estimé au mois de juin à 80 % et il est certainement encore plus élevé aujourd’hui », indiquent-ils. « Alors que le gouvernement appelle à maintenir une activité économique la plus intense possible, celui-ci ne met pas tout en œuvre pour rendre effective la protection des travailleurs vulnérables », soulignent-ils. « Cette carence fait peser un risque important sur l'état de santé des personnes concernées et sur la capacité des hôpitaux français à absorber la deuxième vague de l’épidémie », déplorent les économistes. (Le Monde, 13/11/2020)

Patrice Geoffron, professeur à l'Université Paris-Dauphine-PSL, estime que la pandémie en cours éclaire vivement la nécessité d’une vision sanitaire intégrée, telle que prônée par l’approche « One Health ». « Non seulement cette pandémie pourrait résulter d'une zoonose (infection transmise de l’animal à l’homme), mais ses effets délétères sont renforcés par la pollution de l’air, forme la plus commune de dégradation de l'environnement », estime-t-il. L’enseignant indique que, fin octobre, la revue Cardiovascular Research a établi le lien entre un air de mauvaise qualité et la mortalité due au Covid-19 : l'exposition aux particules fines aurait contribué à hauteur de 15 % à la surmortalité. Selon Patrice Geoffron, « l’objectif de résilience dans l’Union européenne (UE) passe par l’ambition et le succès de son « pacte vert » qui, parmi une variété de bénéfices (réduction des émissions de CO2, préservation de la biodiversité, création d’emplois dans les filières vertes...), améliorera la santé des Européens. Et, par conséquent, notre solidité économique et notre capacité collective à affronter de futures pandémies ». Tels sont les bénéfices de l’approche « One Health », qui doit s’imposer dans tous les choix collectifs, conclut-il. (Le Monde (Supplément), 15/11/2020)

« La fermeture administrative de nombreux commerces dans le cadre du deuxième confinement pose à nouveau, et de manière exacerbée, la question de la capacité de ces entreprises à traverser puis à se relever de la crise », écrivent dans une tribune Antonin Bergeaud, économiste enseignant à Sciences Po et Simon Ray, économiste enseignant à Paris-Dauphine. En effet, la location des locaux d'activités demeure un coût important qui pèse sur les entreprises, et la principale cause d'assèchement de la trésorerie des entreprises contraintes de fermer. « De fait, l'immobilier professionnel constitue souvent le second poste de dépense des entreprises après les salaires », expliquent les économistes. Face à la difficulté de l’Etat à s'immiscer dans des contrats privés, les deux experts suggèrent que les autorités publiques modulent les aides distribuées par le fonds de solidarité en fonction de la valeur locative des biens immobiliers professionnels. Selon Antonin Bergeaud et Simon Ray, « une meilleure prise en compte de l'hétérogénéité des charges fixes entre entreprises apparaît possible au vu de l'information dont dispose l'administration fiscale et pourrait permettre de mieux calibrer les montants versés par le fonds de solidarité en vue de minimiser le nombre de défaillances et de préserver la capacité de rebond du tissu des commerces français ». (www.lemonde.fr, Antonin Bergeaud, 19/11/2020)

Christian de Perthuis, professeur d’économie à Paris-Dauphine et fondateur de la Chaire Économie du Climat, présente son livre intitulé « Covid-19 et réchauffement climatique ». L’objectif de cet ouvrage est de dire parmi les ruptures que nous impose cette crise sanitaire quelles sont celles qui vont nous servir pour nous rendre plus résilients demain face au défi qu’on connaissait avant la crise sanitaire, notamment le réchauffement climatique. « Être confiné, par construction, c’est une mobilité qui est très réduite, et cette mobilité sur le plan économique a deux impacts : elle va apporter un contingentement du côté de l’offre, parce qu’on ne pourra plus aller à son lieu de travail, et un contingentement du côté de la demande, parce qu’on ne peut plus aller dans les magasins, et donc on crée une sorte de rationnement », explique Christian de Perthuis. Cependant, l’enseignant estime que les politiques climatiques ne vont pas reposer sur un rationnement permanent, « mais on peut rationner peut-être les émissions de gaz à effet de serre et les émissions de CO2 ». Enfin, afin de freiner les atteintes à l’environnement et à la biodiversité, l’économiste propose de diminuer un certain nombre d’hypermobilités des marchandises ainsi que des sources d’émissions qui abîment ces environnements. (BFM Business TV, Emmanuel Lechypre, 20/11/2020)

Dans une interview, Joëlle Toledano, économiste à l’Université Paris-Dauphine et spécialiste de la régulation et des marchés numériques, revient sur la portée de l’enquête américaine contre Google et les possibles régulations des Gafa (Google, Amazon, Facebook et Apple). Elle explique qu’il est aujourd’hui reproché à Google d’avoir utilisé toute une série de canaux de distribution pour élargir la présence de son moteur de recherche. Mais, « derrière le moteur de recherche, c’est évidemment le marché de la publicité en ligne qui est en jeu ». « En Europe, cela a débouché effectivement sur une grosse amende et quelques mesures remèdes qui n’ont pas été très efficientes. Mais le droit américain est différent et rend donc possible techniquement un démantèlement de Google », ajoute-t-elle. Dans son ouvrage, « Gafa : Reprenons le pouvoir ! », Joëlle Toledano se montre cependant très sceptique sur la possibilité d’un démantèlement des Gafa par les autorités américaines. En effet, ces entreprises constituent, selon elle, une puissance de frappe que les Américains n’oseront pas détruire, surtout dans le contexte de conflit commercial et technologique avec la Chine. « Ces entreprises sont, qu’on le veuille ou non, les champions américains. Ce sont elles qui portent une large part de l’effort du pays en recherche et développement. Les autorités feront tout pour que ces sociétés soient les vecteurs de leur puissance », poursuit-elle. (www.alternatives-economiques.fr, Justin Delépine, 21/11/2020)

Miquel Oliu-Barton, maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine, fait partie des invités de BFM TV pour parler de la campagne de vaccination contre le coronavirus aux Etats-Unis. Selon lui, les personnes les plus exposées et vulnérables sont celles qui doivent être vaccinées en priorité. En effet, la vulnérabilité et l’exposition sont deux facteurs pour développer une forme grave de Covid, insiste le spécialiste. Considérant néanmoins que la justice est de protéger tout le monde de la même façon, Miquel Oliu-Barton et un collectif de scientifiques international et multidisciplinaire proposent de suivre trois principes : équité, fraternité et efficacité. Par ailleurs, l’enseignant revient sur l’acceptabilité du vaccin qui va sûrement être un problème, car 40 % des Français ne souhaitent pas se faire vacciner, soit 25 % au niveau mondial. Pour lui, le choix de la politique vaccinale, le fait de réfléchir ensemble aux priorités, peut aider à acquérir une certaine acceptabilité. « En même temps, il faut faire une politique vaccinale qui soit bien ciblée », complète-t-il. (BFM TV, Christophe Delay, Adeline François, 24/11/2020)

Pour numériser les commerces de proximité, Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL, estime qu’il convient de recourir de façon explicite ou indirecte aux plateformes numériques en général, et aux Gafa en particulier. « Ce n’est pas le moindre des paradoxes des politiques de relance qui encouragent - à juste titre - la résilience et la numérisation des commerces de proximité, mais grâce aux services d’entreprises accusées des plus grands maux concurrentiels et fiscaux », considère-t-il. Selon lui, deux solutions théoriques existent pour les pouvoirs publics : considérer « l’abus de position dominante comme quasi-systématique » et scinder ainsi l’entreprise dominante, ou ouvrir « une réflexion sur les modalités d’ouverture des services des Gafa aux acteurs concurrents ». Par ailleurs, « les outils de l’analyse économique habituels permettent de mettre en place des garde-fous qui limitent les abus et évitent aussi de trop nuire à des entreprises fortement créatrices de richesses. Certes, la démarche requiert du pragmatisme et du temps pour trouver le bon équilibre, mais elle est à long terme plus soutenable et plus efficace pour la création de richesses que l’imposition régulière de sanctions financières », explique Frédéric Gonand. (L’Opinion, Frédéric Gonand, 24/11/2020)

Alors que la crise sanitaire aurait pu être un moment de crise propice pour repenser l'organisation du système de soins français, « malheureusement, cette occasion historique risque d’être manquée », regrette Brigitte Dormont, professeure à l’Université Paris-Dauphine-PSL. « Certes, les 8 milliards d’euros consacrés aux augmentations salariales dans les hôpitaux et les Ehpad constituent un rattrapage inédit et nécessaire, mais ils ne suffiront pas à panser toutes les plaies de l'hôpital. Car au-delà de la rigueur budgétaire excessive, les difficultés des hôpitaux relèvent avant tout d’un problème lié à l’organisation de notre système de soins et du manque de coordination entre les hôpitaux et les médecins de ville », précise l’enseignante. Pour Brigitte Dormont, la clé est de rompre avec l'organisation administrative en silos et de décentraliser l'allocation des budgets. « Cela nécessite de fusionner les enveloppes définies pour la médecine de ville, l'hôpital et les établissements médico-sociaux, et d'allouer ces budgets à des entités locales chargées de l’organisation des soins sur un territoire donné en coordonnant à la fois les hôpitaux, la médecine de ville et les établissements médico-sociaux », détaille-t-elle. (Challenges, Brigitte Dormont, 26/11-02/12/2020)

La crise sanitaire a fortement impacté le déroulé des formations en MBA (master of business administration). Les « study trips » ou « learning trips », séjours organisés dans des villes attractives pour rencontrer des entreprises, sont reportés, voire annulés. Les cours et les événements dédiés au networking sont également organisés en visioconférence. Les cadres qui suivent ces formations se trouvent ainsi privés d’atouts considérables. Néanmoins, les écoles se sont équipées suite au premier confinement. Les équipes pédagogiques s’organisent d’ailleurs pour trouver des alternatives aux voyages. Selon Nicolas Berland, professeur des universités, responsable des MBA à Paris-Dauphine PSL, deux voyages sont au programme du MBA, en Chine et aux États-Unis. « J’ai proposé de remplacer le premier par un séminaire en France d’une semaine, en anglais, avec l’intervention de consultants chinois qui exercent en France », explique-t-il. Pour le voyage aux États-Unis, le professeur a également prévu un programme de substitution sur le campus londonien de l’Université. Par ailleurs, « nos étudiants nous interrogent de plus en plus sur notre empreinte carbone. Trouver des alternatives aux voyages des enseignants et des étudiants serait une bonne façon d’y répondre », ajoute-t-il. (L’Agefi, Coralie Donas, 26/11 -02/12/2020)

Alors que la lutte contre les conséquences économiques dues à la crise du coronavirus est souvent qualifiée de « guerre », Christian Schmidt, professeur émérite à l'Université Paris Dauphine - PSL, explique, dans une tribune « pourquoi c'est loin d'être le cas ». En effet, selon lui, « cette métaphore est inexacte, car le Covid-19 n'est pas un ennemi qui disposerait de stratégies ». « Plus gravement, le recours à cette métaphore risque de masquer la véritable nature du problème que pose actuellement la lutte contre ce virus à l'analyse économique, révélant, de ce fait certaines de ses faiblesses », explique l’enseignant. Pour cet économiste, « les nombreux chercheurs qui travaillent aujourd'hui au niveau international sur une modélisation de la transmission de ce virus ne s'y sont pas trompés ». « Leurs recherches ne partent pas de modèles de guerre, mais préfèrent construire des modèles mathématiques, sur la base de traitements alternatifs du plus grand nombre de données actuellement disponibles, en recourant souvent pour se faire à l'intelligence artificielle plutôt qu'à l'intelligence humaine », détaille-t-il. (www.lesechos.fr, 27/11/2020)

Une étude publiée cette semaine dans la revue Proceedings de l'Académie américaine des sciences montre que la forte sous-représentation des femmes dans les domaines scientifiques est plus prononcée dans les pays plus égalitaires et développés. Pour expliquer ce paradoxe, des économistes évoquent le recyclage de stéréotypes que les individus intègrent pour se différencier. Thomas Breda, chercheur à l'Ecole d’économie de Paris, Elyès Jouini, professeur à l'Université Paris Dauphine-PSL, Clotilde Napp, directrice de recherche au CNRS et Georgia Thebault, doctorante à l'EHESS, supposent, quant à eux, que le développement économique et une plus grande égalité des sexes « vont de pair avec un remodelage, plutôt qu’une suppression, des normes de genres ». Ce remodelage peut, en effet, mener un genre à préférer un métier ou un type d’activité distinct. En utilisant essentiellement les données de l'enquête Pisa 2012, ces experts ont construit le « GMS (Gender-Math-stereotype) », un outil de mesure du stéréotype de genre attaché aux mathématiques. Ce dispositif reflète le niveau d’ancrage des stéréotypes « les filles ne peuvent pas réussir en maths » et « les métiers à forte composante mathématique ne sont pas pour les filles », a expliqué à l’AFP Elyès Jouini. Les quatre économistes, tous affiliés à la Chaire Femmes et Science de Paris-Dauphine-PSL, notent aussi que « plus un pays est développé et égalitaire, et plus le GMS est élevé ». (AFP Mondiale, 28/11/2020)

Les résultats des enquêtes lancées pendant le confinement ont confirmé que le coronavirus a frappé plus durement certaines populations, mettant ainsi en lumière le poids des inégalités sociales de santé de la France, rapporte Dominique Méda, professeure de sociologie et directrice de l’Institut de recherches interdisciplinaires en sciences sociales (Irisso) à l’Université Paris Dauphine - PSL. Il apparaît désormais clairement que les personnes souffrant de comorbidités telles que l'obésité, le diabète ou l’hypertension, mais aussi celles qui habitent dans des logements surpeuplés ou exercent certains métiers, ont été plus durement touchées que les autres, insiste la sociologue. « La vulnérabilité d’une partie de la population explique donc en partie la violence de la crise due au Covid-19 dans notre pays – qui accentuera sans nul doute à son tour le gradient social de santé », ajoute-t-elle. C’est pourquoi, « nous devons tirer de cette situation un enseignement majeur : notre politique de santé publique n'est pas satisfaisante ; il nous faut la refonder en nous donnant comme objectif de réduire au maximum des inégalités sociales de santé qui finissent toujours par peser, comme nous le voyons en ce moment, sur l’ensemble du pays », estime Dominique Méda.  (Le Monde, 29-30/11/2020)

La gouvernance des entreprises retrouve clairement le centre des préoccupations des investisseurs et des gérants d’actifs, avec la montée en puissance de l’ESG, selon Serge Darolles, professeur à l'Université Paris Dauphine - PSL. Lorsque la recherche académique commence à traiter le sujet, elle s’intéresse d’abord aux hedge funds déployant des stratégies identifiées comme activistes. Les résultats des premières études académiques obtenus sont positifs, avec une hausse des rendements boursiers observée pour la majorité des entreprises ciblées. Ces études montrent également que l’activisme modifie le comportement des entreprises du même secteur. Par ailleurs, certains auteurs suggèrent que les fonds passifs influencent aussi positivement les choix de gouvernance des entreprises. Ainsi, l’investissement passif, comme l’investissement actif, est alors associé à une amélioration de la performance à long terme des entreprises. En outre, l’attention croissante portée aux critères ESG nécessite aussi de traiter les composantes environnementales et sociales (EetS), complète l’enseignant. (Option Finance, Serge Darolles, 30/11/2020)
 

Etudiants et alumni de Dauphine-PSL

Fitch Ratings a annoncé la promotion d’Olivia Perney en tant que responsable des notations banques pour l'Europe occidentale. Titulaire d’un DESS 224 (gestion des organismes financiers et bancaires) de Paris-Dauphine, elle a rejoint cette agence de notation en 1997. (Les Echos, 02/11/2020)

David Asseo a été nommé directeur du fonctionnement de LCL, et intègre le comité exécutif du groupe. Titulaire d'un DESS Banque et Finances de l'Université Paris-Dauphine, il a rejoint la Caisse régionale de Crédit Agricole Nord de France en 2011, où il était successivement directeur du Marché des Entreprises, directeur général de Square Habitat Nord de France puis directeur commercial. (Correspondance Economique, 04/11/2020)

Alexandre Giraud est le nouveau directeur du mécénat de la Fondation de France. Titulaire d'une Maîtrise sciences de gestion de l'Université Paris-Dauphine, il était directeur général de Solidarités International depuis 2017. (Correspondance Economique, 09/11/2020)

EIM France a nommé Hervé Gastinel au poste de directeur associé au sein d’une nouvelle équipe de direction composée de neuf associés. Titulaire d'un DESS en marchés financiers de l'Université Paris-Dauphine, il était dernièrement directeur général de Bénéteau. (Correspondance Economique, 10/11/2020)

Yannick Ollivier vient d’être élu président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC). Ce diplômé de Paris-Dauphine était engagé, depuis 2006, dans les institutions régionale et nationale, notamment en tant que président de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Caen de 2013 à 2015 et vice-président de la CNCC depuis 2017. (L’Agefi, 12 au 18/11/2020)

S’engageant dans la lutte contre le changement climatique, des anciens élèves diplômés de plus de 200 écoles et universités, dont Paris-Dauphine, viennent de créer « Alumni for the planet » avec des parrains et marraines de renom. Ce collectif, dont certains membres occupent aujourd'hui des postes à responsabilité dans plusieurs domaines différents, entend mettre la pression sur les entreprises. Il a déjà lancé une plateforme qui permet à tous les anciens diplômés engagés d’avoir accès à des outils ou des bonnes pratiques pour mobiliser leur entreprise, leur ville, et changer leur quotidien. « Alumni for the planet » travaille également avec des experts pour se former aux enjeux environnementaux et compte se développer à l’international où des initiatives similaires ont déjà vu le jour. (Novethic’Info, 13/11/2020)

Johanna Worth, vice-présidente exécutive de Mazarine Group reprend la gestion des activités Stories de Mazarine, entité créée il y a un an et dédiée à la valorisation des marques premium. Titulaire d’un Master en finances et marketing de l’Université Paris-Dauphine, elle a rejoint ce groupe en juin 2012 en qualité de managing partner. (Correspondance de la Publicité, 16/11/2020)

Paul de France rejoint Gide, en qualité d'associé dans la law firm, où il avait évolué entre 2008 et 2010. Titulaire d’un Master 2 en fiscalité de l’entreprise de Paris-Dauphine, il était directeur fiscal adjoint du groupe Casino en juin 2019. (Les Echos Capital Finance, 16/11/2020)

La présidence de l’Académie de l’intelligence économique, assurée depuis 2011 par Alain Juillet, a été confiée à Philippe Clerc, conseiller expert pour les études et la prospective à CCI France depuis 2012. Titulaire d'une Maîtrise en sciences et techniques et d'un DEA de l'Université Paris-Dauphine, Philippe Clerc est co-auteur de « L'intelligence économique du futur » avec Alain Juillet et le professeur Henri Dou. (Correspondance Economique, 18/11/2020)

Olivia Perney devient responsable des notations banques pour l’Europe occidentale chez Fitch Ratings. Titulaire d’un Master’s degree banque/finance de Paris-Dauphine, elle a rejoint cette agence de notation financière en 1997. (L’Agefi, 19-25/11/2020)

Ostrum Asset Management nomme Nathalie Pistre au poste de directrice recherche et investissement socialement responsable. Titulaire d’un DEA de finance de Paris-Dauphine et d’un Doctorat en gestion (finance), elle était directrice recherche quantitative, support et développement au sein de cette entreprise depuis 2017. (Exécutives, 19/11/2020)

Laurence Taillandier devient responsable du développement institutionnel France et Luxembourg chez JP Morgan Asset Management. Titulaire d’un diplôme en finance de Paris-Dauphine, elle a intégré cette société en 2006 en tant que senior client advisor. (Option Finance, 23/11/2020)

Le groupe Ofi Pierre a nommé Franck Bénichou en tant que senior asset manager, dans le cadre de la consolidation des expertises en asset management immobilier. Titulaire d’un Master 246 - management de l'immobilier de l'Université Paris Dauphine - PSL, il a débuté sa carrière chez Swiss Life Immobilier en 2010, en qualité d’asset manager junior en charge de la gestion d'un portefeuille composé d'actifs de bureau, de commerce et d'habitation sur Paris et la région parisienne. (Exécutives, 26/11/2020)

La direction des autorisations au sein de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a été confiée à Geoffroy Goffinet. Titulaire du Magistère Banque Finance Assurance de l'Université Paris Dauphine - PSL, il était adjoint de cette même direction depuis septembre 2016. (Bulletin Quotidien, 30/11/2020)

 

Publié le 30 novembre 2020