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La sobriété énergétique se pose comme un choix crucial et une nécessité face à la crise énergétique. Comment pouvons-nous réduire notre empreinte écologique sans compromettre notre qualité de vie ?

Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 : tel est l’objectif de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.  
Cet objectif vise, en France, à contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi que de renforcer son indépendance énergétique tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens l’accès à l’énergie à un coût compétitif1. Ainsi, pour parvenir à cet objectif, quatre scénarios ont été envisagés (ADEME, 20222) dont un, celui de la sobriété.  

La sobriété est un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau

"La sobriété est « un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau tout en assurant le bien-être de tous les êtres humains dans les limites de la planète » (GIEC, 2022). La réduction de la demande concerne la mobilité ; les bâtiments ; les transports ; la consommation d’objets matériels ; l’alimentation ; les territoires

Le point commun entre tous ces secteurs dans lesquels il faut réduire l’impact des activités sur le vivant (sol, biodiversité, hommes), c’est l’énergie.

Ce concept désigne ainsi la réduction volontaire et organisée des consommations d’énergie. L’association négaWatt3 distingue : 

  • La sobriété dimensionnelle : c’est utiliser le bon équipement pour le bon usage (par exemple, choisir un véhicule adapté à son type de déplacement, une bicyclette pour se rendre à la piscine située à deux kilomètres);
  • La sobriété d’usage : c’est utiliser un équipement à bon escient (par exemple éteindre le photocopieur lorsqu’on ne s’en sert pas);
  • La sobriété coopérative : c’est mutualiser l’utilisation d’un équipement (par exemple partager une voiture grâce au covoiturage ou à l’auto-partage).

La sobriété énergétique est donc focalisée sur une multitude d’usages qu’il faut adopter, et ce pour trois raisons majeures : 

  • Conjoncturelle : le conflit entre la Russie et l’Ukraine a entraîné un renchérissement et une volatilité des prix des énergies (pétrole, gaz), principalement en Europe. Pour affronter la pénurie du gaz russe et l’hiver, les pouvoirs publics ont appelé à une « sobriété énergétique d’urgence » afin de préserver les stocks d’approvisionnement du gaz autant que possible, pour les particuliers, les collectivités, et les entreprises.
  • Structurelle : la sobriété est l’un des trois piliers de la transition énergétique, actuellement déployée en France et en Europe par les pouvoirs publics pour abaisser les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. 
  • Spirituelle, liée au sens : quel est le sens de consommer inutilement une ressource rare et limitée en laissant allumer un lampadaire qui n’éclaire personne ? En laissant un sauna ou un hammam en fonctionnement dans les hôtels pendant les heures creuses alors que personne ne s’en sert ?

Deux autres piliers sont complémentaires à la sobriété des pratiques pour parvenir à l’enjeu de réduire d’au moins 10% les consommations d’énergie d’ici 20254 : les énergies renouvelables (hydraulique, solaire ; éolien ; biomasse) et l’efficacité énergétique. 
Réduire la demande d’énergie, notamment par la sobriété, implique des changements de pratiques, des changements au niveau individuel et collectif à la fois. Les entreprises, les individus et l'État ont donc chacun un rôle à jouer, et même une responsabilité, dans la mise en pratique de la sobriété énergétique.

L’objectif de cette réflexion est alors i) de rendre compte des pratiques de sobriété énergétique du côté des consommateurs en envisageant leur gradation (limiter les gaspillages ; réduire l’usage ; supprimer l’usage) et ii) d’en expliquer les freins afin, en conclusion d’analyser comment les acteurs peuvent accompagner cette sobriété

De réduire les pertes à « ne plus faire » certaines pratiques pour la sobriété énergétique

La sobriété est une question de degré : chacun doit placer un/son curseur entre ébriété et abstinence (Guillard, 20215). Ainsi, plusieurs paliers peuvent être franchis pour se rapprocher d’un mode de vie sobre : réduire les gaspillages ; réduire les usages et ne plus faire certaines pratiques. 

Réduire les gaspillages énergétiques

Le gaspillage est la perte d’utilité de quelque chose, que ce soit une ressource (le temps, l’énergie) ou un objet matériel (Bolton et Alba, 20126). Lorsqu’on demande aux consommateurs ce qu’est le gaspillage d’un objet, l’analyse de leurs discours par la théorie des représentations sociales met en exergue des différences générationnelles. Les personnes les plus âgées mentionnent spontanément l’énergie (le chauffage plus précisément) quand les plus jeunes mentionnent les vêtements (Guillard, 20197). Les premières sont encore certainement marquées par la Seconde Guerre mondiale et la crise pétrolière des années 70. Le gaspillage énergétique parlerait ainsi davantage à certaines personnes qu’à d’autres, qu’il semble nécessaire de sensibiliser.

Selon négaWatt, 30% des économies d’énergie peuvent être réalisées dans les secteurs résidentiel et tertiaire en agissant notamment sur les situations de gaspillage. De nombreuses pratiques y répondent telles que laisser sous tension les équipements (électroménagers, électroniques) alors qu’ils ne sont pas utilisés. Mal utiliser ses équipements est source de gaspillage, par exemple laisser la yaourtière 10h en fonctionnement quand la cuisson des yaourts n’en demande que 7h ou 8h. Ne pas profiter pleinement d’une ressource relève aussi du gaspillage, par exemple laisser les fenêtres ouvertes alors que le chauffage est allumé, etc. 

Le gaspillage peut s’expliquer par une « distance à l’objet » (Guillard, 20198) . La théorie de la distance psychologique et des niveaux de représentation explique en effet que plus l’objet est distant, plus il est abstrait (Trope et Liberman, 20109). L’énergie a ceci de spécifique qu’elle ne se voit pas : elle permet et quantifie la transformation de quelque chose (une graine en blé par exemple), la rendant très abstraite. Elle devient concrète lorsqu’on la paie, lorsqu’on consulte la consommation ou lorsqu’elle manque…

Selon négaWatt, 30% des économies d’énergie peuvent être réalisées dans les secteurs résidentiel et tertiaire en agissant notamment sur les situations de gaspillage.

Éliminer les gaspillages contribue à un mode de vie sobre mais ne s’y résout pas. Le lien entre sobriété et gaspillage n’est en effet pas réciproque. On peut éliminer les gaspillages sans pour autant adopter un mode de vie sobre. Par exemple, un consommateur peut limiter la perte d’énergie en isolant son domicile et, en même temps, avoir des appareils électroniques « en surnombre », pourtant utilisés mais qui satisfont les mêmes besoins (un ordinateur, un téléphone portable, une tablette, une liseuse, une montre connectée pour prendre le simple exemple des appareils électroniques10).

Adopter des pratiques de sobriété énergétique en « faisant mais moins »

Les consommateurs et les entreprises peuvent activer / revoir un ensemble de pratiques pour réduire la demande d’énergie.  
L’association négaWatt propose 51 mesures en renseignant, pour chaque mesure, leur gisement potentiel11.

Les trois premières mesures pour « récupérer » un gisement le plus important sont :

  • la réduction du chauffage à 19 degrés pour le résidentiel et le tertiaire (respectivement 24 000 GWh et 22 000 GWh) ;
  • l’arrêt de la ventilation en cas de non-occupation des locaux pour le tertiaire (18 000 GWh)
  • la réduction de la vitesse à 110 kilomètres par heure (14 000 GWh). 

La surconsommation d’objets matériels est également concernée par la sobriété énergétique. Une des recommandations du think thank « Le Shift Project » concernant la sobriété numérique est précisément de renouveler moins fréquemment les appareils électroniques, l’usage étant moins gourmand en énergie que la fabrication… voire ne plus les renouveler du tout et les réparer quand ils sont défaillants. 

Adopter des pratiques de sobriété énergétique en « arrêtant de faire »

Au regard des enjeux climatiques, la question de l’utilité sociale de certains biens ou services se pose. Le Bitcoin, très gourmand en énergie est-il utile ? A qui ? Pour quelles finalités ? Le métaverse est-il utile ? L'extraction des diamants est-elle utile sachant que, aujourd’hui, il existe des diamants de synthèse plus écologiques ? Est-il utile d’avoir un objet connecté, donc qui consomme de l’énergie, pour savoir si la plante verte qui décore le salon nécessite de l’eau ? 

Prendre la décision de « ne plus faire » pose, collectivement, la question de l’utilité sociale. L’utilité sociale « se rapporte à un service rendu, à un bénéfice, à un effet positif pour la société dans son ensemble. Elle caractérise les effets d’une action sur un territoire auprès d’un groupe de population ou, plus globalement, de la société. Elle se réfère donc autant au collectif qu’aux personnes qui constituent ce collectif (…).

La définition de l’utilité sociale est liée aux valeurs et au contexte relatifs aux personnes et au territoire concernés. Nous ne partageons pas tous le même modèle de société ; nous n’avons donc pas la même conception de ce qui peut être utile ou pas à la société » (Mounier, 201912). L’utilité sociale a différentes dimensions, qu’elle soit sociale (lutter contre les inégalités sociales) ; sociétale (faire société) ; politique (faire évoluer la société) ; environnementale (respecter l’environnement).

Ceci pose de nombreuses questions : Quelles contraintes nous donnons-nous collectivement pour la transition écologique ? Quel niveau/degré d’inégalités est acceptable ? L’objectif est d’en faire un objet de débat ; d’organiser des concertations pour définir ce qui est utile ou non à la société ; de penser notre relation à l’énergie au-delà de la question budgétaire comme l’explique Bruno Villalba au sujet des personnes en situation de précarité13,14. Qui sait (doit ? peut ?) poser le sujet ? Certains territoires se sont engagés dans la sobriété, par exemple, la commune de Malaunay en mobilisant l’outil de la démocratie participative. 

Prendre la décision de « ne plus faire » implique, individuellement, de penser ses consommations par leurs conséquences (Villalba, 202315), ce qui nécessite d’en prendre conscience. La prise de conscience opère lors d’une « désadaptation ». Par exemple, on se rend compte de la consommation d’électricité en regardant son compte personnel. La désadaptation conduit à faire le lien entre un acte et son impact (De Lamballerie et Guillard, 202316). La prise de conscience peut toutefois ne pas s’incarner tout de suite par un changement de pratique. La littérature sur le green gap le documente très bien (Kim et al., 201617), les difficultés pour transformer les pratiques de consommation étant nombreuses.

Quelles difficultés à adopter la sobriété énergétique ? 

Les difficultés à adopter un mode de vie sobre se posent notamment en termes d’efforts, de temps et d’interactions sociales.

Faire l’effort de réduire son confort...pour ceux qui sont concernés

Mettre en place la sobriété énergétique, c’est accepter une dégradation de service pour les uns et accéder à un niveau de service collectivement décidé pour les autres. C’est, pour les premiers, porter un pull supplémentaire en chauffant sa maison/son bureau à 19 degrés par exemple. En somme, c’est accepter de limiter son confort en fournissant des efforts. Ce principe se limite aux individus qui ne sont pas en situation de précarité énergétique [« Est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d'énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'habitat » ADEME Expertises].

Mettre en place la sobriété énergétique, c’est accepter une dégradation de service pour les uns et accéder à un niveau de service collectivement décidé pour les autres. 

C’est faire l’effort cognitif d’éteindre les appareils qui sont sinon en veille et donc qui consomment. C’est faire l’effort émotionnel de vaincre la frustration de ne plus avoir sa voiture uniquement pour soi mais de la partager avec des voisins et s’adapter à leur emploi du temps. C’est faire l’effort financier d’arbitrer en faveur d’un budget plus élevé pour un bien (par exemple un réfrigérateur) moins gourmand en énergie. C’est faire l’effort physique de mettre son corps davantage à l’épreuve en climatisant à 26 degrés ou encore en allant étendre son linge dehors et de ne pas / ne plus avoir /utiliser de sèche-linge. C’est faire l’effort social d’attendre son voisin alors que l’on pratique le covoiturage ou encore d’attendre qu’il ait fini avec la tondeuse pour s’en servir, etc.  

Diminuer sa consommation énergétique est la pratique pour laquelle les personnes déclarent avoir fourni le plus d’efforts18, alors que substituer la voiture par le train, est la pratique pour laquelle les personnes déclarent avoir fourni le moins d’efforts… 

Accepter de prendre du temps pour un mode de vie sobre...

Le rapport au temps est une condition de possibilité de la sobriété (Guillard, 202119). Du côté du consommateur, il s’agit de fixer ses priorités, de revoir l’organisation de son quotidien ce qui pose, entre autres, la question des inégalités de genre dans la répartition des tâches quotidiennes. La sobriété demande aussi de ralentir (Rosa, 201020). Par exemple, accepter d’attendre quelques minutes le temps que la box se remette en route après l’avoir éteinte et ne pas vivre l’émotion inconfortable de l’impatience. 

Du côté des entreprises, il s’agit d’accepter qu’un dispositif (une chambre froide par exemple) ne redémarre pas tout de suite avec tous les risques qu’on imagine, l’attention que cela requiert et au-delà l’intrusion qu’une telle mesure implique dans la gestion des entreprises.  
Pour tout le monde, il s’agit également de savoir profiter d’un prix bas de l’énergie quand la demande est basse. Encore faut-il avoir l’information, la traiter, prendre le temps de s’adapter et embarquer son entourage dans cette façon d’être.

Vivre socialement « sa » démarche de sobriété

Il n’est pas toujours simple de baisser le chauffage quand on vit avec un frileux/une frileuse sans déclencher un conflit. La transformation des modes de vie implique nécessairement la sphère sociale (Cherrier et al., 201221). Cadrés par la théorie du rôle de Goffman, des travaux montrent que les consommateurs endossent différents rôles à l’égard d’autrui pour mettre en place leurs pratiques de déconsommation. Certains mentent, camouflent leurs pratiques quand d’autres suspendent leurs pratiques d’économie d’énergie en présence d’autrui (amis, beaux-parents, etc.). 

Ainsi, les pratiques varient selon le degré d’écoute et d’ouverture perçu de l’entourage vis-à-vis de la sobriété mais aussi selon le degré de risque perçu de conflit et de détérioration de la relation (Guillard, 202322).  
 

En conclusion

La sobriété (énergétique) est une des voies préconisées par l’ADEME pour limiter les émissions de CO2 à l’horizon 2050. Il semblerait que les citoyens ne soient pas contre : 79% pensent que la sobriété énergétique est compatible avec l’idée de bien-être23

S’intéresser à l’unité d’analyse qu’est le consommateur ne revient pas à faire reposer sur ses épaules la transition écologique ! L’évolution des modes de vie se fait concomitamment avec l’État (réglementation), les entreprises (fabrication de produits qui permettent la sobriété comme la position ‘arrêt’ pour stopper une machine et non uniquement la mettre en veille ou encore la fabrication des voitures plus légères), les collectivités territoriales (mise en place des pistes cyclables par exemple), les organisations non marchandes pour la pédagogie, le plaidoyer…

Références

  1. Loi de transition énergétique pour la croissance verte (Ministère de la Transition Énergétique, 30 mai 2017)
  2. Les futures en transition (ADEME - Agence de la transition écologique)
  3. Depuis sa création en 2001, l’association négaWatt promeut la réduction des consommations d’énergie comme levier vers une société plus respectueuse des ressources, de l’environnement et de l’humain. La singularité de cette association réside dans sa capacité collective à analyser les problématiques énergétiques de manière globale et à proposer des solutions concrètes et réalistes inspirées d’expériences de terrain. Virage Energie défend les mêmes causes.
  4. Objectif préconisé par négaWatt (2023)
  5. Guillard, V. (2021), Comment consommer avec sobriété, Ed. DeBoeck Supérieur (p.36)
  6. Bolton, L. E., & Alba, J. W. (2012), "When less is more: Consumer aversion to unused utility". Journal of consumer psychology, 22(3), 369-383.
  7. Guillard, V., (2019), Du gaspillage à la sobriété - Avoir moins et vivre mieux ? Ed. DeBoeck Supérieur
  8. Guillard, V. (2019), "Le gaspillage perçu des objets: une analyse par les théories de la distance psychologique et des niveaux de représentation". Décision Marketing, (1), 11-32.
  9. Trope, Y., & Liberman, N. (2010), "Construal-level theory of psychological distance". Psychological review, 117(2), 440.
  10. En moyenne, les consommateurs ont 6 équipements électroniques.
    Source : Guillard, V., Monjon S., Beuscart J.S, Josset J.M. (2022), "Savoir, vouloir et faire : quelles pratiques de sobriété numérique ?" dans L’Etat Du Management, Collection Repères, DRM, Université Paris Dauphine - PSL.
  11. Potentiel d’économies réalisables à horizon 2 ans (gaz, électricité, pétrole)
  12. Mounier B., (2019), "L’évaluation de l’utilité sociale comme mesure de la spécificité de l’ESS", Informations sociales, n°199, pages 72 à 79.
  13. Villalba, B. (2016). "Sobriété: ce que les pauvres ont à nous dire". Projets, (1), 39-49.
  14. Villalba, B., & Semal, L. (2018). Sobriété énergétique: contraintes matérielles, équité sociale et perspectives institutionnelles. Quae.
  15. Villalba, B. (2023). Politiques de sobriété. Le Pommier.
  16. de Lamballerie, E., & Guillard, V. (2023). "Vers une prise de conscience des enjeux éthiques des matières textiles par les consommateurs dans le cadre de la transition écologique". Recherche et Applications en Marketing (French Edition), 07673701231158485.
  17. Kim, Y., Oh, S., Yoon, S., & Shin, H. H. (2016). Closing the green gap: The impact of environmental commitment and advertising believability. Social Behavior and Personality: an international journal, 44(2), 339-351.
  18. Sondage OpinionWay pour le Printemps de l’économie en octobre 2022
  19.  Guillard, V. (2021). Comment consommer avec sobriété. De Boeck Supérieur.
  20. Rosa, H. (2010). Accélération. Une critique sociale du temps. Lectures, les livres.
  21. Cherrier H., Szuba M. et Özçaglar-Toulouse N. (2012). “Barriers to downward carbon emission: exploring sustainable consumption in the face of the glass floor”, Journal of Marketing Management, vol. 28, n° 3-4, p. 397-419. 
  22. Guillard V. (2023), "Comment déconsommer ET faire face à sa sphère sociale ? Une analyse du défi « Rien de neuf » par la théorie de Goffman", Revue Française de Gestion, à venir.
  23. Sondage OpinionWay pour le Printemps de l’économie en octobre 2022

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