Le programme de la formation
Bloc Obligatoire
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Financiarisation et valorisation
Financiarisation et valorisation
Ects : 6
Enseignant responsable :
MARLENE BENQUET
FABIAN MUNIESA
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
Le cours se présente comme un accompagnement à l’étude de deux problèmes caractéristiques du capitalisme contemporain. Le premier concerne la valorisation financière, c’est-à-dire les diverses pratiques d’estimation de la valeur économique considérée du point de vue d’un investisseur (retour sur investissement, flux de trésorerie actualisés, coût du capital, etc.). Il s’agit de comprendre l’histoire de ces instruments, leur usage, les justifications qui les accompagnent et les réalités qu’ils contribuent à engendrer. Le second concerne les processus de financiarisation, c’est-à-dire les formes que prend l’extension des logiques financières (titrisation, assurance, endettement, maximisation de la valeur actionnariale, opérations à effet de levier, etc.). Il s’agit d’investiguer les conditions et conséquences économiques, politiques, culturelles et sociales de cette extension. Un point de vue interdisciplinaire est adopté, combinant sociologie politique, analyse institutionnelle, anthropologie de la finance et histoire. Le travail est organisé autour d’un ensemble de lecture et documents. Enseignant.es : FABIAN MUNIESA ; MARLÈNE BENQUET ; QUENTIN RAVELLI ; LILIANA DOGANOVA.
Coefficient : 1
Compétences à acquérir :
Objectifs :
- Comprendre l’histoire des instruments de valorisation financière, leur usage, les justifications qui les accompagnent et les réalités qu’ils contribuent à engendrer.
- Investiguer les conditions et conséquences économiques, politiques, culturelles et sociales de l’extension des logiques financières.
- S’insérer dans le débat actuel en sciences sociales autour de ces problèmes.
Compétences à acquérir :
- Analyse en sciences sociales.
- Compréhension contextuelle des processus financiers.
Mode de contrôle des connaissances :
Contrôle continu + devoir final.
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Espaces, mondialisation et territoires économiques
Espaces, mondialisation et territoires économiques
Ects : 6
Enseignant responsable :
SAMUEL PINAUD
FRANCOIS CUSIN
MARIE PIGANIOL
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
- Le tournant entrepreneurial des villes
- Les théories de la gentrification
- Les transitions au marché des territoires post-socialistes
- Communs et foncier public dans les économies néolibérales
- Les élites urbaines en Europe
- L’exploitation de la pauvreté urbaine aux États-Unis
Coefficient : 1
Pré-requis recommandés :
Connaissances en économie et en sociologie économique
Pré-requis obligatoire :
Aucun
Compétences à acquérir :
- Compréhension des relations entre politiques urbaines et capitalisme
- Connaissance des théories du redéveloppement des centres urbains
- Compréhension des processus de privatisation dans des territoires économiques variés (économies post-communistes, libérales, sociales-démocrates, néo-corporatistes etc.)
- Compréhension des ressorts économiques des inégalités sociales dans les villes globales
Mode de contrôle des connaissances :
Contrôle continu. Fiches de lecture à réaliser sur les textes étudiés en cours
Bibliographie-lectures recommandées
Harvey David (1989), « From Managerialism to Entrepreneurialism : The Transformation in Urban Governance in Late Capitalism », Geografiska Annaler. Series B; Human Geography, vol/ 71, n°1, p. 3-17. (traduction : dans Gintrac Cécile, Giroud Mathieu (2014), Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain, Paris, Les prairies ordinaires, p. 95-131).
Ley David (1996), The New Middle Class and the Remaking of the Central City, Oxford, Oxford University Press.
Ley David (2003), « Artists, Aestheticisation and the Field of Gentrification », Urban Studies, Vol. 40, No. 12, p. 2527–2544.
Smith Neil (1996), The New Urban Frontier. Gentrification and the Revanchist City, New York, Routledge.
Zukin S. (2010), Naked City. The Death and Life of Authentic Urban Places, Oxford University Press.
Hamm, Patrick, Lawrence P. King, et David Stuckler (2012). « Mass Privatization, State Capacity, and Economic Growth in Post-Communist Countries », American Sociological Review, 77, no 2, 295-324.
Christophers, Brett (2018). “Chapter 3. Discourses of Surplus and Efficiency: Preparing the Land for Sale” in The New Enclosure: The Appropriation of Public Land in Neoliberal Britain. Verso Trade, 2018, 118-173.
Godechot, Olivier (2013). « Financiarisation et fractures socio-spatiales », L’Année sociologique, 63, 1, 17-50.
Desmond, Matthew (2012). « Eviction and the Reproduction of Urban Poverty ». American Journal of Sociology 118, no 1, 88-133.
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Institutions de la monnaie et de la dette
Institutions de la monnaie et de la dette
Ects : 6
Enseignant responsable :
BENJAMIN-NOEL LEMOINE
Volume horaire : 18
Coefficient : 1
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Environnement, économie, capitalisme
Environnement, économie, capitalisme
Ects : 6
Enseignant responsable :
FRANCK AGGERI
ALAIN NADAI
STEPHANIE BARRAL
Volume horaire : 18
Coefficient : 1
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Fondements de la sciences des données 2
Fondements de la sciences des données 2
Ects : 6
Enseignant responsable :
MADALINA OLTEANU
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
Lors des séances prévues, il s’agira de présenter les outils disponibles en R pour la prise en main et l’analyse des données complexes. En particulier, seront abordées les techniques exploratoires pour l’analyse des données comportant un caractère temporel, une structure en réseau, ou des informations textuelles.
Dans un premier temps, il sera question de données tabulaires et de leur analyse exploratoire : méthodes factorielles et réduction de dimension, traitement des données manquantes, recherche de motifs, clustering.
Dans un deuxième temps, seront traitées les données ayant un caractère temporel, et notamment les données longitudinales.
Dans un troisième temps, il sera question d’analyse de graphes (caractérisation d’un réseau via différents indices, comparaison à des graphes aléatoires, recherche de communautés, exploration de réseaux temporels).
Enfin, dans un quatrième temps, sera abordée la question de la récupération des données du web (web scrapping, utilisation des API), et des données textuelles (analyse basique, sacs de mots, topic models).
Selon le temps disponible, d’autres points pourront être abordés : science ouverte et reproductibilité, visualisation interactive, création d’interfaces, traitement des données massives.
Les différents outils et méthodes seront illustrés sur des jeux de données réelles, et en utilisant des packages R existants.
Coefficient : 1
Pré-requis recommandés :
Des notions de base de probabilités et statistiques descriptives.
Pré-requis obligatoire :
Avoir suivi un premier cous de R, et avoir été familiarisé à l'environnement tidyverse.
Compétences à acquérir :
Gagner en autonomie sur le traitement des données avec R.
Connaitre et savoir appliquer des méthodes récentes pour l’analyse des données complexes.
Comprendre les enjeux de la reproductibilité des résultats, et avoir une démarche scientifique en ce sens.
Mode de contrôle des connaissances :
Projet à réaliser individuellement ou en groupe.
Bloc Obligatoire
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Anglais
Anglais
Ects : 3
Enseignant responsable :
ELODIE EDWARDS-GROSSI
Volume horaire : 18
Coefficient : 1
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UE Libre 2
UE Libre 2
Ects : 3
Volume horaire : 24
Coefficient : 1
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Socio-économie du genre
Socio-économie du genre
Ects : 3
Enseignant responsable :
CELINE BESSIERE
ISABELLE GUERIN
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
Aucune pratique ou institution économique n’échappe au genre, défini comme système de bicatégorisation hiérarchisé entre les sexes (homme/femme) et entre les valeurs et représentations qui leur sont associées (masculin/féminin). En mobilisant différents courants du féminisme et des études de genre (féminisme marxiste et matérialiste, économie institutionnaliste féministe, sociologie et anthropologie du genre), ce séminaire propose d’explorer le genre des principales entités économiques, à travers les questions suivantes : comment la division sexuelle du travail et le travail domestique et de reproduction restent au cœur du patriarcat ; comment les inégalités de salaire se transforment en inégalités de patrimoine et par quels mécanismes opère l’appropriation masculine du capital ; comment l’homogénéisation monétaire et le recours à un instrument unique, émis et régulé par les souverainetés nationales ou fédérales, n’empêchent pas l’existence de monnaies multiples, « féminines » et « masculines » ; comment l’appropriation sexuelle du corps des femmes reste une composante essentielle des stratégies de survie des femmes et de l’accumulation du capital ; et comment, in fine, les approches féministes appellent à repenser radicalement l’économie, à la fois comme discipline et comme réalité.
Coefficient : 1
Compétences à acquérir :
Discussion critique de textes scientifiques.
Mode de contrôle des connaissances :
Séminaire de lectures de textes en français et en anglais.
Evaluation par contrôle continu: exposés oraux et fiches de lecture (en français).
Bibliographie-lectures recommandées
Hélène Périvier, L’économie féministe. Pourquoi la science économique a besoin du féminisme et vice-versa, Presses de Sciences Po, 2020
Le genre du travail:
S. Federici, extrait de Point zero : propagation de la révolution. Salaire ménager, reproduction sociale, combat féministe, Editions iXe (2016 [2012]) ou autre extrait en anglais ?
C. Delphy, L’ennemi principal. Tome 1- Economie politique du patriarcat, Syllepse 2013. Préface de 1997 + « L’ennemi principal », Partisans, 1970 ou éventuellement, « Travail ménager ou travail domestique ? », In Andrée Michel (coord.) Les femmes dans la société marchande, PUF, 1978
Engels F. (1954 [1884]), L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, Editions sociales, Paris, 1954 (1884).
Numéro spécial de Travail, genre et sociétés, n°46, nov 2021, « Reconfigurations du travail domestique »
Dossier spécial « Gender pay gaps », de la revue Gender, Work & Organization (vol. 26, n°5, 2019), coordonné par Sophie Pochic, avec Susan Milner (Bath University), Alexandra Scheele (University of Bielefeld) et Sue Williamson (University of New South Wales Canberra) ou autre
“COVID-19 and the gender gap in work hours” Caitlyn Collins1† | Liana Christin Landivar2† | Leah Ruppanner3† | William J. Scarborough4†, Gender, Work and Organization, 28, janv 2021
Tabet, Paola (2005). La grande arnaque. Sexualité des femmes et échanges économico-sexuels. Chapitre 2 : Sexualité des femmes et échange économique, Paris, L’Harmattan (coll. « Bibliothèque du féminisme »)
Le genre du capital
Deere Carmen Diana & Doss Cheryl, 2006, « The Gender Asset Gap : What Do We Know and Why Does It Matter ? », Feminist Economics, 12, 1-2 : 1-50
Herlin-Giret, C amille (2019). « Chapitre 3 Des affaires d’hommes » dans Rester riche. Enquête sur les gestionnaires de fortune et leurs clients. Lormont, Le bord de l’eau.
Bessière Céline et Sibylle Gollac (2020). Le genre du capital, comment la famille reproduit les inégalités, La découverte
Le genre de la monnaie
Vogler Carolyn & Pahl Jan, 1994, « Money, Power and Inequality within Marriage », The Sociological Review, 42, 2 : 263-288.
Roy, Delphine (2006). « L'argent du « ménage », qui paie quoi ? », Travail, genre et sociétés, vol. 15, no. 1, pp. 101-119.
Perrin-Heredia, Ana (2018). « La gestion du budget : un pouvoir paradoxal pour des femmes de classes populaires », in Anne Lambert, Pascale Dietrich-Ragon et Catherine Bonvalet(dir.), Le Monde privé des femmes, 193-212.
Guérin Isabelle (à paraître), Le genre de la monnaie, in Boyer et al. : Théorie de la Régulation. Un Nouvel Etat des Savoirs, Paris : La Découverte.
Le genre de l'économie
Ferber, Marianne A., and Julie A. Nelson. 2009. Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics. Chicago: University of Chicago Press (chapitre de J. Nelson)
Power, Marilyn. 2004. “Social Provisioning as a Starting Point for Feminist Economics.” Feminist Economics 10 (3): 3–19.
Jany-Catrice Florence, Méda Dominique, 2011, « Femmes et richesse : au-delà du PIB », Travail, genre et sociétés, 26, 2 : 147-171.
Waring Marilyn, 1988, If Women Counted : a New Feminist Economics, San Francisco : Harper & Row.
Degavre, Florence. 2013. “La Pensée « femmes et Développement » Critique Des Fondements et Pistes Pour Reconstruire Un Point de Vue Féministe Croisé Nord/Sud.” In Femmes, Économie et Développement, edited by Isabelle Guérin, Laurent Fraisse, and Madeleine Hersant. Toulouse: Eres. 63-84.
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Mémoire
Mémoire
Ects : 15
Coefficient : 5
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Séminaire de suivi des mémoires
Séminaire de suivi des mémoires
Volume horaire : 12
Bloc de Professionnalisation (3 ECTS)
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Après le master - EHESS
Après le master - EHESS
Ects : 3
Enseignant responsable :
SYLVAIN LAURENS
Volume horaire : 24
Coefficient : 1
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Stage
Stage
Ects : 3
Coefficient : 1
Bloc d'Approfondissement (3 ECTS)
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Organisation(s) et développement durable.
Organisation(s) et développement durable.
Ects : 3
Enseignant responsable :
VERONIQUE PERRET
Volume horaire : 24
Description du contenu de l'enseignement :
- Panorama historique des théories des organisations
- Concevoir des alternatives organisationnelles : utopie - métaphore - fiction…
- Les théories des organisations face aux enjeux du DD
- Enjeux, objectifs et limites des alternatives organisationnelles contemporaines : entreprises libérées, fablab, organisation féministe, entreprise à mission, tiers lieux, …
Coefficient : 1
Pré-requis recommandés :
Connaissance préalable des grands courants et grandes théories des organisations
Compétences à acquérir :
- Connaissances des fondamentaux des théories des organisations
- Connaissances sur l'articulation entre théories des organisations et enjeux du DD
- Capacité d'analyse des formes et modalités des alternatives organisationnelles
Mode de contrôle des connaissances :
20% Participation – Travaux intermédiaires
40% Exposé
40% Fiche de lecture
Bibliographie-lectures recommandées
Burrell, G.,& Morgan, G. (1979), Sociological Paradigms and Organizational Analysis, Heinemann. Charreire, S. & Huault, I. (Coord), (2017), Les grands auteurs en management, 3ème edition, EMS. Desreumaux, A. (2005), Théorie des organisations, 2ème édition, EMS, col: les essentiels de la gestion. Hatch, M. J. et Cunliffe, A. (2007), Théorie des organisations: De l'intérêt de perspectives multiples, De Boeck, 2ème édition. McAuley, J. ; Duberley, J. & Johnson, P. (2007), Organization Theory. Challenges and Perspectives, Prentice Hall. Morgan, G. (1989), Images de l’organisation, Eska. Traduit de (1986), Images of Organization, Sage. Rojot, J. (2005), Théories des organisations, Editions Eska, 2nde édition. Rouleau, L. (2007), Théories des organisations : Approches classiques, contemporaines et de l’avant-garde, Presses de l’Université du Québec. Tsoukas, H. & Knudsen, C. (2003), The Oxford handbook of Organization Theory : Meta-theoretical Perspectives, Oxford University Press.
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Approfondissement en Economie ou Socio-Economie
Approfondissement en Economie ou Socio-Economie
Ects : 3
Volume horaire : 24
Coefficient : 1
Formation année universitaire 2023 - 2024 - sous réserve de modification
Modalités pédagogiques
La formation représente environ 250 heures d’enseignements, réparties sur les deux semestres. Le parcours combine cours du tronc commun, séminaires de recherches et cours de méhodes. La formation est notamment enseigné à 40% en anglais.
Peu d’enseignements sont organisées sur la période d’avril à mai, qui est dédiée à la réalisation d’un travail de recherche prenant la forme d’un mémoire.
Ce mémoire est l’occasion de mener un travail de recherche susceptible de déboucher sur une première publication académique. Il représente 21 crédits ECTS de l’année.
Stages et projets tutorés
Un stage est possible dans un laboratoire de recherche public, ou dans un département de recherche d’une entreprise privée ou publique.
Ce stage doit avoir une durée minimale de 2 mois.
Des programmes nourris par la recherche
Les formations sont construites au contact des programmes de recherche de niveau international de Dauphine, qui leur assure exigence et innovation.
La recherche est organisée autour de 6 disciplines toutes centrées sur les sciences des organisations et de la décision.
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